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2022-2027 : 5 ans pour en finir avec le SIDA

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Plaidoyer porté par Le Laboratoire ViiV Healthcare, en collaboration avec Monsieur le Député Jean-François Mbaye, Président du Groupe d’études SIDA à l’Assemblée nationale, Monsieur Jean-Luc ROMERO-MICHEL, Président d’Elus Locaux Contre le Sida et adjoint à la maire de Paris, Monsieur le Député Raphaël GERARD, Vice président du groupe d’études Discriminations et LGBTQI-phobies dans le monde, Madame Sylvie JUSTOME, adjointe au maire de
Bordeaux, Madame Laura ORSINI-SAULI, adjointe au maire de Bastia, et Madame Bernadette RWEGERA,
Directrice & Fondatrice d’Ikambere

Quarante ans après sa découverte en France par les équipes de Pasteur, le VIH/sida est aujourd’hui
une maladie chronique grâce à l’amélioration des médicaments antirétroviraux.

La France, à l’instar d’autres pays encore trop touchés par l’épidémie, présente un bilan en demi-teinte : à l’été 2021, plus de 170 000 personnes vivaient encore avec le VIH, en 2018, 6200 personnes découvraient leur séropositivité (donnée
non mise à jour en raison de l’épidémie de COVID -19) 650 000 tests de dépistage n’auraient pas été
réalisés à cause de la pandémie et les problématiques de stigmatisation des personnes vivant
avec le VIH (PVVIH) se perpétuent (un quart des 15-24 ans pensent encore que le VIH peut se
transmettre en embrassant une personne séropositive). Ce phénomène de stigmatisation conduit
par ailleurs certaines PVVIH à cacher leur séropositivité induisant une mauvaise observance et donc
une perte d’efficacité des traitements et des mesures de prévention.

Ces constats sont d’autant plus frustrants que nous disposons à ce jour de l’ensemble des outils nécessaires à l’éradication du Virus, d’abord par la
prévention avec l’accès à la PreP (facilitée en ville depuis juin 2021), le dépistage plus accessible
à partir du 1er janvier 2022 avec la généralisation du dispositif “Au labo, sans ordo” et enfin grâce
aux traitements actuels et au développement d’innovations qui ont pour objectifs de garantir
aux PVVIH la même espérance de vie qu’une personne non infectée, et empêchent également
ceux-ci de transmettre le virus.

Avec le concours de ces récentes évolutions, le Laboratoire ViiV Healthcare, entreprise entièrement dédiée au développement et à la mise à
disposition de médicaments dans le domaine du VIH est convaincu que la poursuite d’actions politiques fortes sera un moteur essentiel de l’éradication du virus.

Dans cet esprit, ViiV Healthcare s’est engagé depuis 2020 dans un projet de réflexion et
de sensibilisation politique aux enjeux du VIH et à sa reconnaissance par les décideurs publics & politiques.

Partant d’un processus collaboratif d’échanges de vues [mettre le lien vers la synthèse des
échanges de vue de 2020] aux côtés de plusieurs acteurs associatifs, parlementaires, chercheurs et
professionnels de santé, une enquête a été réalisée à l’initiative du laboratoire en 2021 dégageant
trois axes prioritaires dans la lutte politique contre le VIH pour le prochain quinquennat.

Nourris par l’analyse d’une enquête en ligne à laquelle ont participé plusieurs dizaines d’élus locaux et
consolidés par la réalisation d’interviews auprès de parlementaires, d’élus locaux et de responsables
politiques dans le domaine du VIH, ces trois axes s’illustrent de propositions concrètes à destination des
candidats à l’élection présidentielle de 2022 mais aussi aux parlementaires en vue des prochaines
élections législatives.

AXE 1 :
Reconsidérer la lutte contre le VIH et toutes les formes de discrimination associées
comme une grande cause nationale de santé publique.

AXE 2 :
Inscrire la lutte contre le VIH dans une véritable politique territoriale pour et par les
territoires avec le soutien de tous les acteurs publics et privés impliqués dans la lutte
contre le VIH.

AXE 3 :
Favoriser les actions locales et les approches plus ciblées sur les populations et les
comportements à risque.
AXE 1 : Reconsidérer la lutte contre le VIH et toutes les formes de discriminations associées
comme une grande cause nationale de santé publique.

UNE ACTION A COURT TERME POUR 2022 :
Réunir tous les acteurs de la lutte contre le VIH (associations, sociétés savantes, pouvoirs publics
et industries de santé) autour d’une grande plateforme de concertation et d’échange sur les enjeux
de l’éradication du VIH afin de faire de la France le premier pays dans la lutte contre toutes les
formes de stigmatisation et de discrimination à l’égard des PVVIH.

UNE ACTION A DEPLOYER SUR 2022-2025 :
Inclure dans la feuille de route santé sexuelle 2021-2024 la nécessité de repenser et moderniser
le contenu de l’éducation dispensée en milieu scolaire sur la santé sexuelle et affective. Enjeu
prégnant au regard de l’augmentation des IST chez les jeunes de 15 à 24 ans.

COMMENT ? En interpellant dès 2022 les ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation mais aussi de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances pour proposer le déploiement d’un véritable « plan d’éducation à la santé sexuelle et affective » pour les plus jeunes sous la forme d’un pilote d’expérimentation régionale sur un an et visant une généralisation à partir de 2023.

COMMENT ? En organisant dès l’été 2022 cette réflexion sous la forme d’une grande consultation
citoyenne à l’image de la consultation réalisée par l’Institut National du Cancer (INCa) pour la
stratégie décennale de lutte contre le cancer.

AXE 2 : Inscrire la lutte contre le VIH dans une véritable politique territoriale pour et par les territoires avec le soutien de tous les acteurs publics et privés impliqués dans la lutte contre le VIH.

AXE 3 : Favoriser les actions locales et les approches plus ciblées sur les populations et les
comportements à risque.

UNE ACTION A COURT TERME POUR 2022 :
Promouvoir fortement la plateforme de formation des médecins généralistes à la PrEP déjà en ligne pour
toucher davantage de professionnels de santé locaux (objectif : 8 000 médecins d’ici à fin 2022).

ACTIONS A FAVORISER TOUT AU LONG DU QUINQUENNAT :
Multiplier les partenariats public-privé au niveau local (ville, département, région) pour traiter les
problèmes liés au VIH avec les parties prenantes de terrain et cela, grâce à des ressources partagées
(selon le modèle des fast track cities) et encourager le développement des labels pour les villes et
collectivités engagées contre le SIDA.

COMMENT ? En communiquant plus largement sur l’existence de la plateforme FormaPreP, par exemple à
travers de la documentation transmise par l’Assurance Maladie, via les Syndicats professionnels et les
Ordres, des campagnes dans des revues spécialisées telle que le Quotidien du Médecin…

COMMENT ? En prenant exemple sur la création d’associations et de projets en lien avec ces démarches
pour promouvoir ces modèles, notamment à travers le réseau des ARS vers les collectivités. Et en encourageant les villes, départements et régions à candidater au label « Ville engagée contre le sida » ou « Collectivité engagée contre le sida » créé par Élus Locaux Contre le Sida en 2011 et décerné à des collectivités particulièrement investies dans la lutte contre le VIH/sida.

UNE ACTION A COURT TERME POUR 2022 :
Mettre en œuvre des dispositifs permettant de rendre disponible les médicaments de prévention
et le traitement du VIH auprès des centres de santé les plus en contacts des personnes vivant avec le
VIH ou en recherche de mesures de prévention.

DES ACTIONS A FAVORISER TOUT AU LONG DU
QUINQUENNAT :
Développer et promouvoir des stratégies de sensibilisation appropriées et les démarches « d’aller
vers » en collaboration avec tous les acteurs publics et privés concernés, afin d’atteindre l’ensemble des publics à risque.

COMMENT ? En encourageant le développement de services mobiles de prévention et de d’information sur le VIH et la livraison de kits d’autotests
auprès des populations à risques.

COMMENT ? En menant une réflexion sur les leviers possibles pour renforcer l’offre des centres
de santé, afin de leur ouvrir la possibilité de proposer à leurs patients un accès aux médicaments de la prévention et du traitement du VIH.

DES ACTIONS A FAVORISER TOUT AU LONG DU QUINQUENNAT :
Sensibiliser les responsables politiques locaux à la nécessité de dépasser certains antagonismes existants
pour faire front commun afin d’éradiquer le VIH.

COMMENT ? En accompagnant les actions des associations nationales ou locales dans la promotion de
programmes de communication et de sensibilisation auprès des petites et moyennes collectivités.