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Biotechnologies et Économie Circulaire : l’exemple des Bioplastiques

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de Christophe Doukhy de Boissoudy, président du
Club des Bioplastiques et DG de Novamont France.

Christophe Douky-deBoissoudy
Dans le prolongement de la notion d’économie durable, le concept
d’économie circulaire est aujourd’hui d’actualité et tend à présider les
axes de recherche et de développement de nos entreprises.
Plus large et plus précis que la notion d’économie durable, le concept
d’économie circulaire suppose une prise en compte de l’ensemble des
étapes de production, d’utilisation et de fin de vie d’un produit. C’est
donc la notion même de filière d’un produit qui est au coeur de cette
approche globale. Outre les économies de matières et d’énergies, ce
concept suppose une réflexion sur le choix de la matière première. Du
fait du caractère renouvelable de la matière issue du monde du vivant,
les biotechnologies constituent donc une solution à privilégier et les
bioplastiques, plastiques biodégradables d’origine végétale, illustrent
parfaitement un développement qui intègre le concept d’économie
circulaire.
Particulièrement adaptées à la situation française, les matières premières
renouvelables utilisées sont de production locale (céréales, pommes de
terre, huiles végétales, algues…). Ces différentes matières sont alors
transformées par des acteurs de l’agro-industrie situés sur le territoire.
Cette première transformation effectuée, ces mêmes industriels ou
d’autres, plus spécialisés, prennent le relais pour produire le bioplastique
qui servira de matière première au secteur de la plasturgie afin de
fabriquer divers produits totalement ou partiellement d’origine végétale.
Le concept d’économie circulaire suppose que le produit réalisé ait un
intérêt réel à être en bioplastique.
La seconde phase qui intègre la distribution, l’usage et la fin de vie du
produit, s’inscrit dans une logique environnementale et de relocalisation
de l’ensemble de la filière. Les bioplastiques étant biodégradables et
compostables, la prise en compte de la fin de vie est alors un élément
déterminant. Tout l’intérêt est de pouvoir se substituer à des produits
plastiques qui ne peuvent ou ne sont pas valorisés dans les filières
classiques de recyclage des plastiques. Ainsi, les films de paillage agricole,
les sacs plastique fins ou les produits plastique contenant ou en contact
avec des matières alimentaires pourront-ils trouver
une voie de valorisation en s’intégrant dans la
filière de valorisation organique, par compostage
ou méthanisation.
Déjà pleinement constituée dans sa phase industrielle,
la France occupe une place privilégiée au
sein de l’Europe grâce à la présence de nombreux
acteurs de grande et moyenne importance. Reste
à mettre en place la seconde phase pour faciliter