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Jeudi 3 décembre 2020 – Le 18 novembre dernier, Olivier Véran, Ministre des solidarités et de la santé, déclarait : « le gouvernement veut à tout prix éviter une 3ème vague, qui serait celle de la santé mentale ».
Comme l’ont fait les présidents d’universités, les associations caritatives, les directeurs des ressources humaines, les représentants des agriculteurs… , les psychiatres Rachel Bocher, Marion Leboyer, Serge Hefez et Marie-Rose Moro, mais aussi la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury, ont décidé de prendre le Ministre au mot et de parler d’une même voix pour demander, que soient prises d’urgence les mesures qui s’imposent. Ensemble, ils alertent sur la détresse qu’ils constatent au quotidien et proposent des solutions à court et plus long terme. Car il y a urgence à prendre toute la mesure de cet enjeu de santé publique qui doit s’imposer plus que jamais comme une priorité nationale.
SOIGNER LES PERSONNES : DES ACTIONS D’URGENCE INDISPENSABLES
En 2019, 12 millions de Français étaient touchés par une maladie psychiatrique sévère (troubles anxieux, dépressions, suicides, schizophrénies, troubles du spectre de l’autisme). Demain, combien seront-ils ? Seniors, jeunes enfants, adolescents, étudiants, salariés, familles en situation de précarité, personnes qui ont eu la Covid 19… L’impact de cette crise sanitaire n’est pas encore quantifiable mais il est réel pour tous, et constaté tous les jours par les soignants. Et ce n’est qu’un début. Plus que jamais, il faut agir vite et passer en mode « action » avec :
A MOYEN ET LONG TERME : SOIGNER LE SYSTÈME
Bien avant la pandémie de Covid 19, la santé mentale était déjà le parent pauvre des politiques de santé publique en France. La crise sanitaire en cours donne une nouvelle preuve des défaillances d’un système qui ne pourra pas répondre à l’afflux de patients en souffrance, notamment les jeunes et les personnes touchées par la Covid 19.
Les personnalités présentes demandent ainsi une action de grande ampleur dans la durée afin de mettre le système de santé mentale et de psychiatrie en état de faire face à la situation et de répondre aux besoins. Ensemble, ils appellent à un « Matignon de la psychiatrie et de la santé mentale » pour lancer une mission interministérielle de 6 mois. Avec pour objectif d’élaborer un projet de loi psychiatrie et santé mentale dont les conséquences financières doivent être dans le PLFSS 2022, prévoyant notamment :
