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Santé humaine

Édito

La recherche française à l'honneur

CUE, Geneviève Fioraso, INSERM, UBO, UBS, UEB
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« Sans recherche fondamentale, il n’y a pas d’économie forte » a déclaré François Hollande qui, en introduisant la journée de l’anniversaire des 50 ans de l’INSERM le 3 avril dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. Il affirmait sa fierté devant le succès de cet organisme public, doté d’un milliard d’euros, qui compte 15 000 chercheurs et produit 10 000 publications par an. C’est en Europe le premier organisme de recherche sur les sciences du vivant. Et le Président de rappeler que l’Inserm, créé en juillet 1964 par un simple décret du Général de Gaulle, pris dans l’indifférence générale au cœur de l’été, allait bouleverser la recherche dans ce domaine.

 

Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche depuis seulement 38 h, Benoît Hamon a prononcé son premier discours en clôture de ce colloque. Geneviève Fioraso a été nommée quant à elle Secrétaire d’Etat tout en conservant les mêmes compétences qu’elle avait comme Ministre, et sans que soit prise en compte la pétition des enseignants-chercheurs qui visait à invalider son ministère. Geneviève Fioraso s’est défendue avec force sur les antennes radiophoniques en disant qu’elle soutiendrait les universités en difficulté, continuerait à oeuvrer au renforcement du statut des docteurs (Bac +8 à +10), à défendre l’attractivité de l’enseignement supérieur pour les étudiants étrangers et l’usage de l’anglais à l’université dans le cadre de masters internationaux.

 

La L.R.U. instituant l’autonomie des universités a été décidée par Valérie Pécresse. Geneviève Fioraso n’a pas changé de cap avec la loi E.S.R.du 22 juillet 2013, quand bien même les financements de l’Etat ont été réduits. Là où le bât blesse, c’est que les universités ont bien une autonomie de dépenses mais pas d’autonomie de ressources. Comment peuvent-elles remédier à la faiblesse de leurs moyens sauf à recourir à des financements privés ou à l’augmentation des frais d’inscription des étudiants comme cela se pratique à l’étranger ?L’Etat dépense 28 milliards d’euros pour l’éducation et la part du privé est de moins de 20 % en France alors que dans d’autres pays européens elle est d’environ 30 %.

 

Autre cause de grogne, l’attention portée à la Région Ile- de-France au détriment d’autres régions françaises. En avril 2014, les négociations vont bon train pour coordonner l’ES.R. dans les régions Bretagne et Pays de la Loire au sein d’une C.U.E. (Commununauté d’Universités et d’Etablissements) Grand Ouest. Elle comprendrait une fois les accords finalisés les universités de Rennes 1 et 2 qui ont déjà fusionné, l’Université de Bretagne Sud (Vannes-Lorient), et de Bretagne Ouest (Brest), déjà regroupées avec des établissements et organismes de recherche au sein de l’Université Européenne de Bretagne (U.E.B.), mais aussi celles de Nantes, d’Angers, et du Maine… Une question de visibilité pour ces deux régions qui se sont vu refuser par le passé deux projets IDEX (Initiative d’Excellence destinée à faire émerger en France cinq à dix pôles pluridisciplinaires d’excellence). Le Grand Ouest avance groupé pour répondre aux futurs appels à projets d’investissements d’avenir et s’inscrire dans la démarche d’envergure annoncée par Horizon 2020.

Thérèse Bouveret