Santé humaineDiagnostics

Communiqué de presse

L’importance de diagnostiquer correctement les personnes immunodéprimées et le rôle des cellules T dans ce diagnostic

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Communiqué de Presse

Première édition du Symposium Immunité Cellulaire Anti Infectieuse

Paris, 11 mai 2022 – Comment notre système immunitaire réagit-il aux vaccins ou aux invasions
d’agents pathogènes et quelle est l’importance de la réponse à médiation cellulaire T pour des
maladies également extrêmement diverses, comme l’infection au cytomégalovirus (CMV) et la
COVID ? Tels sont les thèmes de symposium organisé aujourd’hui à l’Institut Pasteur par Oxford
Immunotec, leader dans le développement et la commercialisation de tests de diagnostic basés sur
la mesure de la réponse cellulaire et faisant désormais partie du groupe PerkinElmer. Sous l’égide
d’un comité scientifique composé des Pr Guislaine Carcelain (AP-HP Robert Debré à Paris), Sophie
Candon (CHU de Rouen) et Myriam Labalette (CHRU de Lille), ce symposium a été l’occasion de
faire le point sur l’innovation technologique dans le domaine du diagnostic, mais aussi de clarifier le
rôle et l’importance de l’approche de l’évaluation de la réponse cellulaire T.

Le système immunitaire humain présente un niveau de complexité important puisqu’il dispose de
plusieurs populations cellulaires (lymphocytes T et B, macrophages, cellules présentatrices, cellules
NK, etc.) et de molécules (anticorps, cytokines et complément) qui peuvent répondre de manière
coordonnée à l’entrée d’un agent étranger. Les mécanismes complexes sont très efficaces lorsqu’ils
fonctionnent bien, mais peuvent créer des problèmes, même graves, si une ou plusieurs étapes sont
modifiées.

Les cellules T (lymphocytes T) sont un composant important du système immunitaire, orchestrant
l’activité immunitaire par la production de substances telles que l’interféron-gamma et l’interleukine-2. Ils sont appelés ainsi parce qu’ils maturent initialement dans le Thymus où ils acquièrent un
récepteur de reconnaissance des antigènes étrangers. Ils circulent ensuite dans le sang et le
système lymphatique, et s’activent lorsque les récepteurs situés à leur surface reconnaissent des
antigènes (agents étrangers). Il existe des différences substantielles entre les lymphocytes T naïfs,
qui mettent plusieurs jours à réagir à un antigène jamais rencontré auparavant, et les lymphocytes
T à mémoire, qui réagissent à l’antigène en quelques heures seulement et entraînent des réponses
accrues lors d’expositions répétées au même antigène. Les lymphocytes T activés par un antigène
constituent forment un pool de cellules dont 95 % meurent à la fin du processus lorsque l’antigène
étranger est éliminé. Les 5 % restants, en revanche, constituent le compartiment mémoire.

Comprendre la réactivation des virus “endormis” chez les patients immunodéprimés

Le système immunitaire est un système complexe et intégré, assurant de façon coordonnée, en
présence d’antigènes étrangers, une réponse innée de première ligne, rapide et une réponse
acquise, plus lente à se développer. Lorsque certaines fonctions du système immunitaire sont
perturbées, et particulièrement celles des lymphocytes T, il se produit une immunodépression, c’est-à-dire une sensibilité accrue aux infections. Un exemple caractéristique est l’infection à
cytomégalovirus (CMV) qui est endémique dans environ 60% de la population générale, avec
persistance du virus tout au long de la vie des sujets infectés. Alors que chez les sujets
immunocompétents, c’est-à-dire en bonne santé, cette infection est asymptomatique, chez les sujets
immunodéprimés, comme les transplantés recevant des traitements immunosuppresseurs pour
éviter le rejet, l’infection à CMV est très fréquemment responsable de morbidité et de mortalité. Les
stratégies de prévention de l’infection CMV chez les transplantés reposent sur l’utilisation de
médicaments antiviraux. Toutefois, pour éviter leur utilisation chez tous les transplantés, des tests
cellulaires permettent de déterminer le nombre de lymphocytes T mémoire capable de reconnaitre
le CMV, et ainsi d’évaluer le risque de réactivation virale et de déterminer quels patients ont besoin
d’un traitement antiviral. Cela permet, chez les autres patients, de réduire le risque d’effets
indésirables liés à l’utilisation des médicaments antiviraux, tels que la myélosuppression, qui expose
paradoxalement les patients transplantés à un plus grand risque d’infection.

L’importance de mesurer la réponse immunitaire des cellules T

Chez les patients transplantés, l’évaluation de la réponse lymphocytaire T contre le CMV est très
intéressante car elle peut influencer leur prise en charge. En cas de réactivation du CMV, si les
médicaments antiviraux sont insuffisants, une possibilité est de diminuer les traitements
immunosuppresseurs. Identifier si un greffé présente un nombre important de lymphocytes T
capables de réagir contre le CMV, c’est-à-dire déterminer s’il est suffisamment protégé contre le
virus, permet alors de déterminer si cette stratégie est adaptée ou non.

« Mesurer quantitativement la réponse des cellules T en laboratoire passe soit par la cytométrie en
flux, qui nécessite une expertise technique et un équipement couteux, soit par la technologie
ELISPOT (enzyme-linked immunospot), beaucoup plus simple et qui nécessite moins de cellules et
permet de faire un plus grand nombre de tests en peu de temps. Cette technologie est tout à fait
adaptée pour mesurer la réponse cellulaire anti-CMV dans le but d’évaluer le risque de complication
CMV chez les patients transplantés », souligne le Pr Sophie Candon.

Avec la crise Covid, ce type de test a également démontré son utilité. Il permet de quantifier des
cellules T fonctionnelles spécifiques du virus notamment après une infection par le Sars-CoV-2. Le
Pr Guislaine Carcelain, explique : « La plupart des études immunologiques actuelles sur le Sars-CoV-2 sont basées sur des tests sérologiques, c’est-à-dire qu’elles évaluent la réponse humorale
dans le temps par la mesure d’anticorps. La mesure de la réponse T peut être une investigation
complémentaire, elle identifie l’existence d’une réponse immune contre le virus chez les sujets
vaccinés avec des niveaux d’anticorps indétectables car recevant des thérapeutiques bloquant cette
réponse. L’évaluation de la réponse cellulaire T a une place moins classique mais est très
intéressante à suivre, notamment chez certains patients immunodéprimés. »

Un test diagnostic déjà remboursé pour la tuberculose

La tuberculose (TB) est une maladie infectieuse et contagieuse causée par une bactérie,
Mycobacterium tuberculosis, qui affecte principalement les poumons mais peut également toucher
d’autres parties du corps, notamment les voies urinaires, le système nerveux central, les os, les
articulations et d’autres organes. Si elle n’est pas traitée, la maladie peut entraîner la mort, et elle
reste l’une des dix principales causes de décès dans le monde. Toutes les personnes infectées ne
développent pas la maladie ; le système immunitaire peut faire face à l’infection et la bactérie peut
rester en sommeil pendant des années. Cet état est appelé infection tuberculeuse latente et environ
un quart de la population mondiale est concerné. Les personnes atteintes d’une infection
tuberculeuse latente ne présentent aucun symptôme et ne sont pas contagieuses. De nombreuses
personnes ne développeront jamais la maladie, tandis que d’autres peuvent tomber malades après
des années. On estime que 5 à 15 % des personnes atteintes d’une infection latente développent la
maladie au cours de leur vie. Les personnes présentant un risque élevé de développer une
tuberculose active sont également celles qui souffrent d’autres affections qui affaiblissent le système
immunitaire.

Bien que les mécanismes immunitaires de la tuberculose ne soient pas encore totalement compris,
le système immunitaire bloque le bacille à l’intérieur d’un granulome après l’infection, ce qui le rend
presque impossible à détecter. Les tests de dosage de libération d’interféron-gamma par les cellules
T (IGRA) peuvent mesurer la réponse du système immunitaire à des antigènes dérivés de
Mycobacterium tuberculosis. Grâce à l’innovation technologique, le test T-SPOT®
.TB d’Oxford

Immunotec est le seul test IGRA disponible de façon large utilisant la technologie ELISPOT
simplifiée : ce test est extrêmement sensible car la cytokine cible est capturée directement par la
cellule sécrétrice, avant d’être diluée dans le surnageant, capturée par les récepteurs des cellules
adjacentes ou dégradée. Il peut détecter la présence d’une seule cellule T sensibilisée à la présence
de la bactérie de la Tuberculose.

Vers une standardisation de ces tests

La première édition du SICAI (Symposium Immunité Cellulaire Anti Infectieuse) a construit son
programme autour des applications Sars-CoV-2 et CMV, avec l’objectif d’aller vers une plus grande
standardisation, voire automatisation de ces tests diagnostiques.

« L’ELISPOT, quantitatif à semi-quantitatif, est un test de culture cellulaire. Pour faciliter son
utilisation, des kits standardisés commencent à être proposés comme pour le SARS-CoV-2 ou
encore le CMV. Ce symposium arrive au bon moment pour définir entre cliniciens et biologistes les
conditions d’utilisation de ces tests. Il permettra également des discussions avec les experts qui
développent les équipements et les kits, pour les applications actuelles et futures », conclut le Pr
Guislaine Carcelain.

A propos de PerkinElmer :

PerkinElmer est l’un des principaux fournisseurs de solutions complètes qui aident les scientifiques, les
chercheurs et les cliniciens à mieux diagnostiquer les maladies, à découvrir de nouveaux médicaments plus
personnalisés, à surveiller la sécurité et la qualité des aliments et à favoriser l’excellence en matière d’analyse
environnementale et appliquée. Forte d’un héritage de 85 ans de progrès scientifique et d’une mission
d’innovation pour un monde plus sain, son équipe passionnée de plus de 16 000 personnes collabore
étroitement avec des clients, des membres du gouvernement, des institutionnels du secteur de la santé pour
fournir des réactifs, des tests, des instruments, de l’automatisation, de l’informatique et des services
stratégiques qui accélèrent les flux de travail, fournissent des informations exploitables et favorisent une
meilleure prise de décision.
PerkinElmer est également profondément engagé dans la citoyenneté d’entreprise par le biais de ses
programmes dynamiques ESG et de durabilité. La société a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 5,0 milliards
de dollars en 2021, fournit des clients dans 190 pays et est une composante de l’indice S&P 500. Des
informations supplémentaires sont disponibles sur le site www.perkinelmer.com.
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