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Communiqué de presse

Rabot de 250 millions d’euros sur la biologie courante : « La double peine c’est non, le gouvernement doit revenir à la raison ! »

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COMMUNIQUE DU 14/10/2022 ALLIANCE DE LA BIOLOGIE MEDICALE (ABM)

  • A l’occasion d’une conférence de presse le vendredi 14 octobre, les membres de l’ABM ont rappelé l’opposition de la profession au projet de rabot de 250 millions d’euros sur l’enveloppe des actes courants de biologie porté par le gouvernement pour 2023, 2024, 2025 et 2026 en regrettant le manque d’écoute répété des pouvoirs publics malgré leurs nombreuses alertes.
  • Les biologistes médicaux rappellent qu’ils sont ouverts à une contribution exceptionnelle sur une situation exceptionnelle, la COVID 19, et appellent les pouvoirs publics à un dialogue urgent. Faute de dialogue, les laboratoires de biologie médicale seront contraints d’entamer un rapport de forces pour faire entendre leurs revendications.

 A l’occasion d’une conférence de presse ce jour, nous, membres de l’ABM, avons rappelé notre opposition à tout projet de rabot sur les dépenses de biologie courante qui contribuent à 70% des diagnostics médicaux. Depuis plusieurs jours, les biologistes sont mobilisés sur le terrain pour alerter les parlementaires sur les risques inhérents à ce projet et les inviter à revoir la copie du gouvernement lors de l’examen de l’article 27 du PLFSS.

Comme nous le répétons depuis longtemps : nous sommes prêts à un effort exceptionnel pour maîtriser les dépenses COVID, mais une nouvelle contraction budgétaire de notre activité courante, après les 5,2 milliards d’euros que nous avons fait économiser à la CNAM en 9 ans, nous contraindrait à fermer des laboratoires de proximité. Ce qui ferait perdre à de nombreux citoyens un accès aux analyses médicales de proximité, avec des risques non négligeables de pertes de chance pour les patients. Nous avons d’ailleurs largement insisté sur ce point auprès de Mme la députée Stéphanie Rist, rapporteure de la commission des Affaires sociales, la semaine passée.

C’est donc avec d’autant plus de stupeur que nous avons découvert l’adoption mercredi, en commission des Affaires sociales, d’un amendement visant a? figer dans le marbre législatif les implantations des laboratoires de biologie malgré la baisse de notre enveloppe financière ! Nous n’avons pas attendu la loi pour maintenir des laboratoires de proximité, mais comment pourrons-nous continuer à le faire si nos dépenses courantes baissent de 250 millions d’euros par an jusqu’en 2026 ?

Ces injonctions paradoxales sont intenables ! Nous voulons maintenir notre maillage de proximité, c’est la force de notre modèle, mais pour cela nous devons maintenir nos moyens. Raison pour laquelle nous rejetons le projet du gouvernement : qu’il nous laisse les moyens de nos missions de service public, en proximité? !

Alain Le Meur, porte-parole de l’Alliance de la Biologie Médicale, alerte : « Nous devons rétablir le dialogue, et vite ! Les biologistes sont prêts à se mobiliser s’il le faut pour débloquer la situation et parvenir à une solution équitable mais respectueuse de nos conditions d’exercice et de nos missions auprès des patients ».

L’Alliance de la Biologie Médicale (ABM) fédère l’ensemble des acteurs de la biologie médicale française, représentants syndicaux (Biomed, SDB, SLBC, SNMB) comme réseaux de laboratoires (Biogroup, Cerba HealthCare, Eurofins, Inovie, LBI, Synlab, Unilabs). Parce qu’ils interviennent dans 70 % des diagnostics et décisions médicales, parce qu’ils sont au cœur des politiques de prévention et parce qu’ils sont en première ligne de la gestion des épidémies, les acteurs de la biologie médicale jouent un rôle pivot au service de la santé publique. Chaque jour, les biologistes médicaux agissent au service d’un demi-million de patients, au sein de 4 200 laboratoires de proximité implantés dans tous les territoires. Pionniers d’une révolution scientifique, industrielle et de santé publique, les membres de l’ABM ont pour priorité de maintenir une biologie de proximité qui allie qualité, performance et innovation, au bénéfice de tous les Français.