Medtech

Santé humaine

Actualité

SATT et Biotechs boostent ensemble la filière santé française

Laurent Baly, SATT, SATT Sud-Est
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest

Tribune Libre de Laurent Baly,

Président du Réseau SATT, Président de la SATT Sud-Est

laurent-baly-recadre

Les 14 SATT et les Biotechs visent le même objectif : capitaliser sur les innovations issues de la recherche publique pour renforcer la filière biotech française, notamment en donnant des moyens aux PME pour innover davantage et devenir des ETI qui rayonnent sur les marchés internationaux.

Chaque mois, les SATT réalisent des transferts de technologies vers des biotechs. A ce jour, de nombreuses innovations santé ont été transférées grâce à l’action des SATT depuis les laboratoires de recherche publique vers les entreprises et groupes biotech, d’autres ont donné naissance à des start-ups biotech créées par les SATT sur des innovations identifiées, protégées, maturées et préparées pour le transfert. En retour, les entreprises acquièrent des technologies fiabilisées et mieux adaptées à leurs enjeux industriels.

Par notre positionnement, par nos missions, par les montants engagés, nous – SATT – sommes engagés aux côtés des biotechs pour les aider à relever leurs défis de croissance. Nous interagissons au quotidien aussi bien comme pourvoyeur d’innovations (par exemple, Immune Pharmaceuticals, Minvasys ou 4P Pharma), qu’en accompagnant la création de start-ups telles que Click4Tag, Diafir ou encore Peptimimesis.

Les services que déploient les SATT au bénéfice des entreprises s’articulent autour de 3 éléments :

  • Tout d’abord, nos organisations garantissent un accès accéléré et simplifié à la recherche publique, mettant ainsi à la portée des acteurs économiques l’excellence scientifique et les compétences présentes dans les territoires. Les 14 SATT représentent 187 établissements de recherche publique. Au niveau de chaque territoire comme au niveau national, elles entretiennent aussi des liens étroits avec les acteurs clés de la santé de leur territoire. Ajoutons qu’avec la création du Réseau SATT, il existe de surcroît, pour les entreprises qui le souhaitent, un point d’accès national unique à l’ensemble des 14 SATT, leurs technologies prêtes pour le transfert ayant été regroupées dans un seul et même portefeuille en ligne à satt.fr
  • De plus, les SATT diffusent les innovations relevant du domaine des biotechs auprès d’acteurs économiques français quel que soit leur lieu d’implantation. Si Carcidiag basée dans la Creuse exploite une licence de l’Université de Limoges portée par la SATT Grand Centre, Minvasys basée à Gennevilliers (92) dispose quant à elle d’une licence exclusive sur une technologie de dispositif médical pour l’hépatectomie majeure, portée par le SATT Sud-Est et dont le brevet est co-détenu par Aix-Marseille Université, l’Inserm et l’AP-HM.
  • Enfin les start-up biotech santé nécessitent souvent des investissements lourds et comportent un niveau de risque élevé. Les SATT par leur investissement en amont, viennent conforter des actifs et lever les premiers risques, avec des programmes qui s’inscrivent dans le projet d’entreprise, en cohérence avec la stratégie des investisseurs qui viendront investir ou même co-investissent avec la SATT. Elles le font en lien avec les stratégies des investisseurs et des bigpharma. Concernant la propriété intellectuelle, elles facilitent l’identification de l’interlocuteur en charge du transfert de propriété intellectuelle, et doivent gérer la multipropriété des brevets issus de la recherche publique.

Ce travail mené par les SATT justifie donc la valorisation de la recherche publique à son juste prix tout en la mettant au service des enjeux d’innovation de l’ensemble des biotechs françaises, et a fortiori de la transformation des PME en ETI à rayonnement mondial. C’est dans cet esprit que les PME Polyvalan et iDD Biotech collaborent avec Pulsalys ; VitaDX avec la SATT Paris Saclay,   KDx Acceleration avec IDF Innov,  QuantiHLab avec Aquitaine Science Transfert, ou encore  Carcidiag Biotech avec la SATT Grand Centre,  e-Zyvec, Vaxinano et H-Immune Therapeutics avec la SATT Nord, et Aviitam avec Toulouse Tech Transfer[1].

Côté start-ups, l’action des SATT vise à augmenter les chances de réussir leurs levées de fonds. Ce fut notamment le cas de Peptimimesis issue de la SATT Conectus, qui, en sortie de maturation, dans les 3 mois après sa création, a levé 1,2 M€ et signé un premier accord avec Ipsen.

Ceci est possible parce que les innovations transférées sont technologiquement robustes et ont été dé-risquées grâce aux investissements réalisés. Parce qu’aussi certaines SATT proposent des services d’incubation. Enfin dès qu’elles le peuvent, les SATT accompagnent leurs start-ups au travers d’initiatives d’envergure comme le FTTI. Organisé à l’initiative du Réseau SATT et de Bpifrance, le France Tech Transfer Invest (« FTTI ») a permis à 10 biotechs[2]sur 40 entreprises sélectionnées d’être coachées pendant 2 jours puis de pitcher devant 35 fonds d’investissement français et internationaux spécialisés. Egalement, la SATT Sud-Est et le Pôle Eurobiomed renforcent leur soutien aux start-up et entreprises en recherche de financements, en organisant « Invest In Biomed », un comité annuel d’investisseurs spécialisés, pour détecter les meilleures opportunités d’investissement en sciences de la vie du sud-est de la France, sur les thèmes du médicament, du diagnostic, des dispositifs médicaux et de l’e-santé, lors d’une journée de pitchs et de networking.

Parce que nous voulons conjuguer nos efforts à ceux des acteurs biotechs, nous avons prévu de travailler pour que notre temporalité soit encore plus adaptée au rythme des entreprises biotech. Nous allons aussi travailler de manière plus concertée avec les réseaux et structures dédiées aux biotechs, comme nous l’avons initié avec l’AFSSI dès 2016 ou dans l’esprit des échanges en cours avec France Biotech, toujours en concertation avec les organismes et leurs cellules de valorisation, Inserm Transfert en tête. L’ancrage territorial des SATT, au plus proche de ces entreprises-là, doit leur faciliter l’accès à l’innovation et les attirer vers l’ensemble des dispositifs de l’innovation et de la valorisation – et nous mettrons tous nos efforts au service de cette ambition.

A propos du Réseau SATT – www.satt.fr

Le Réseau SATT est l’association qui fédère 14 SATT, Sociétés d’Accélération du Transfert de Technologies, qui a pour mission de simplifier et professionnaliser le transfert des innovations issues de la recherche académique vers les entreprises.

Créée en 2014, l’association a pour but de mener des actions partagées afin d’accroître l’efficacité, la lisibilité et la visibilité des SATT. A travers son action, le Réseau SATT permet de mettre à disposition un portefeuille commun de technologies à transférer, conclure des partenariats, afficher des valeurs partagées et porter une communication commune.

Elle est présidée par Laurent Baly, Président de la SATT Sud-Est, avec à ses côtés Catherine GUILLEMIN, trésorière, et Présidente de la SATT Grand-Est et Céline Clausener, Secrétaire, et Directrice des Relations Extérieures, SATT IDF INNOV.

[1] actualités à retrouver sur http://www.satt.fr/actualites/

[2] BrainVectis, Conicmeds, FertiLife, Gliocure, Micropep Technologies, MilliDrop, Nanobiose, SeqOne, Syndivia, Theraxen Technologies