Agro-environnementAgriculture

Communiqué de presse

INRAE au Salon international de l’agriculture : des recherches de terrain pour des solutions grandeur nature

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Sécurité alimentaire, préservation des ressources naturelles, atténuation du changement climatique et adaptation à ses conséquences, performance économique des exploitations… face à ces enjeux, l’agriculture a besoin d’être accompagnée dans ses changements de pratiques. INRAE, par ses travaux de recherche fondamentale et appliquée, a vocation à expérimenter des solutions concrètes, en levant des verrous scientifiques et techniques, en co-construction avec les acteurs des territoires.

Pour mener ses recherches au plus près de la réalité des agriculteurs et des autres acteurs des territoires, INRAE s’appuie sur un réseau de 75 unités (UE) et installations expérimentales (IE) réparties sur toute la France métropolitaine et en Guadeloupe. Sur près de 7 000 ha, ces sites reflètent la diversité des systèmes agricoles et des conditions pédoclimatiques françaises. 8,5 % de la surface sont certifiés en agriculture biologique (AB) et 11 % sont conduits dans des conditions proches de celles de l’AB. Près des deux tiers de la surface sont occupés par des prairies permanentes ou temporaires (souvent associées à des systèmes d’élevage), des cultures pérennes, des jachères et des infrastructures agroécologiques favorisant la biodiversité et la protection des cultures. Les grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux) couvrent environ 30 %. Ces sites offrent une opportunité privilégiée aux scientifiques pour tester, affiner et valider des solutions innovantes. De nombreuses UE et IE co-conçoivent les expérimentations correspondantes avec les acteurs des filières et du territoire (agriculteurs, collectivités territoriales, instituts techniques et de formation, coopératives, secteur agroalimentaire…), tenant ainsi compte de leurs problématiques et de leur expertise.

Par l’attention portée à tous les maillons de la chaîne, des variétés de plantes plus résistantes aux bioagresseurs à la mise en place de systèmes de production agricole innovants, les équipes de scientifiques et techniciens d’INRAE testent de nouvelles approches et conçoivent des systèmes en rupture. Ils s’attachent à l’étude de la performance économique, sociale et environnementale des pistes explorées. Pratiques durables, revenus agricoles, organisation et réduction de la pénibilité du travail, débouchés dans les filières de transformation, amélioration de l’autonomie alimentaire des élevages et du bien-être animal sont autant de composantes des travaux de l’institut, dont certains s’inscrivent dans des projets d’alimentation territoriaux (PAT).

Véritables laboratoires à ciel ouvert, ces sites de recherche et d’innovation jouent un rôle essentiel dans le développement de systèmes agricoles et alimentaires durables. Les équipes mettent en place et évaluent, par le recueil de données sur le long terme, l’efficacité des nouvelles pratiques agronomiques, des technologies émergentes et des variétés cultivées, dans les conditions pédoclimatiques régionales, en simulant différents scénarios climatiques, agronomiques et environnementaux et en analysant les incidences sociales et économiques. Ces travaux permettent ainsi de concevoir et évaluer des systèmes agroécologiques innovants dans des contextes variés et pour toutes les filières (grandes cultures, arboriculture, maraîchage, élevage, polyculture-élevage…).

Au cœur de cette science au plus proche des acteurs se trouve le réseau innovation ouverte d’INRAE qui favorise la collaboration entre les UE et IE et les acteurs extérieurs à la recherche [voir ], ainsi que les démarches engagées dans les Territoires d’innovation et les Laboratoires vivants.

À l’occasion du Salon international de l’agriculture, INRAE met en avant son engagement en tant qu’acteur clé de l’innovation agricole, assumant la prise de risque indispensable en recherche pour accélérer la transition agroécologique. Ses recherches contribuent à façonner une agriculture plus efficiente, durable et respectueuse de l’environnement pour répondre aux problématiques posées au monde agricole et aux acteurs des territoires, face à des attentes sociétales très fortes.

LE RÉSEAU INNOVATION OUVERTE D’INRAE

Instauré en 2019, le réseau innovation ouverte (RIO) d’INRAE favorise la collaboration entre les unités expérimentales et les installations expérimentales d’INRAE et des acteurs extérieurs à la recherche. Axé sur des expérimentations système dans divers contextes agricoles, le RIO a pour objectif d’accompagner les collectifs d’UE/IE engagés dans des démarches d’innovation ouverte en mettant en discussion les concepts de l’innovation ouverte et des recherches participatives, en favorisant l’appropriation de méthodes et outils par les acteurs et en organisant le partage d’expériences entre UE-IE. Il vise également à impulser de nouvelles relations entre dispositifs expérimentaux et communautés scientifiques intéressées par leur ouverture aux acteurs des filières et des territoires. Le réseau contribue à créer des liens entre dispositifs expérimentaux et communautés scientifiques, structurant la production de données originales. En 2024, de nouvelles UE rejoignent le réseau, renforçant sa diversité.biotech info articles ok carte unite

 

Solutions pour produire mieux et autrement 

Homme dans un champ cérifiant le blé

01. Réduire l’utilisation de pesticides

La réduction de l’utilisation des pesticides est cruciale tant pour la santé humaine et environnementale que pour l’économie des exploitations, pour faire face aux risques d’effets non intentionnels et aux coûts élevés que leur achat et leur utilisation représentent dans le budget d’une exploitation. Pour y parvenir, les agriculteurs ont besoin d’accéder à une combinaison de solutions telles que par exemple l’utilisation de variétés résistantes, la possibilité de cibler l’apport des doses au bon endroit et au bon moment, la mise en place de systèmes agroécologiques moins sensibles aux bioagresseurs ou le recours au biocontrôle, pour développer une agriculture durable, préservant la biodiversité et renforçant la résilience des exploitations.

02. Vers des systèmes d’élevage durables améliorant le bien-être animal et la qualité des produits

L’élevage est un élément clé de la transition agroécologique et certaines formes d’élevage favorisent la conservation de la diversité et l’attractivité des paysages. Mais il est aussi source de préoccupations dans le domaine de l’environnement émissions de gaz à effet de serre par les ruminants, pollutions azotées…) et d’inquiétudes vis-à-vis de sa vulnérabilité face au changement climatique. Il soulève des questions relatives au bien-être animal et à la difficulté du métier des éleveurs. La transition agroécologique des élevages permet d’améliorer le bien-être animal comme celui des éleveurs, ainsi que la qualité des produits, et rend les élevages moins vulnérables aux aléas économiques et climatiques. Une approche éthique et écologique est essentielle pour concilier les enjeux environnementaux et la satisfaction des besoins alimentaires humains, via une agriculture respectueuse de la biodiversité et des ressources naturelles.

Solutions face au dérèglement climatique

Paysage agricole vu du ciel avec vignes et montagnes

01. Des cultures maraîchères et viticoles plus résilientes face au changement climatique

Il est nécessaire de renforcer la résilience des cultures maraîchères et viticoles face aux aléas climatiques. La sélection de variétés adaptées, résistantes aux stress climatiques, joue un rôle crucial. La mise en place de pratiques agroécologiques, favorisant la biodiversité et améliorant la régulation naturelle, offre également une réponse durable aux changements climatiques.

02. Des grandes cultures adaptées à la sécheresse

Dans le contexte de l’accentuation des phénomènes de sécheresse, le développement de variétés de céréales tolérantes s’impose comme une nécessité cruciale. La recherche se focalise sur la sélection de génotypes capables de se développer dans des conditions plus arides. En investissant dans de telles avancées, l’agriculture peut non seulement relever le défi de la sécheresse, mais aussi contribuer à la préservation des ressources en eau, tout en maintenant des rendements satisfaisants.

03. Adaptation et gestion des forêts face au changement climatique

Face au défi du changement climatique, les forêts nécessitent le déploiement de solutions d’adaptation. Des stratégies émergent, telles que la diversification des essences, favorisant des espèces résistantes aux conditions changeantes. La restauration écologique et la promotion de pratiques sylvicoles durables contribuent également à diminuer la vulnérabilité des forêts. Ces approches globales visent à préserver la biodiversité, réguler le cycle de l’eau et assurer la pérennité des services écosystémiques.

Solutions pour préserver la biodiversité et les ressources naturelles

Vache broutant dans une prairie

01. Préserver la diversité génétique des espèces cultivées

La préservation de la diversité des espèces cultivées est une nécessité pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. La biodiversité agricole favorise la résilience des cultures, limitant les risques face aux ravageurs, maladies ou aléas climatiques. La conservation des variétés traditionnelles et la promotion de semences locales préservent des réservoirs génétiques uniques, adaptés à des environnements spécifiques, et potentielles sources de résistance à des maladies et bioagresseurs, ou porteuses de nouvelles caractéristiques technologiques ou organoleptiques.

02. La transition agroécologique pour préserver la biodiversité

La transition agroécologique, axée sur la durabilité, est cruciale pour préserver la biodiversité en agriculture. En favorisant une cohabitation harmonieuse entre cultures, animaux et écosystèmes, elle intègre des pratiques telles que la polyculture, la rotation des cultures et la gestion durable des sols. La préservation de la biodiversité et des écosystèmes apporte de nombreux services à l’agriculture : auxiliaires de culture, régulation des ravageurs, ressources naturelles pour les animaux d’élevage…

03. Des innovations technologiques au service de la préservation des ressources

Eau, sol, biomasse… Les ressources naturelles sont indispensables à la vie humaine et aux écosystèmes. Mais elles sont fortement mobilisées par les activités humaines (agriculture, énergie, industrie…). Optimiser leur utilisation et préserver au maximum ces ressources est nécessaire pour protéger les écosystèmes et assurer les activités humaines.

04. Des solutions pour préserver les espèces aquatiques et leurs habitats

La protection des espèces aquatiques et de leurs habitats est cruciale pour maintenir l’équilibre des écosystèmes aquatiques, dans un contexte où les différentes dimensions des changements globaux exercent des pressions croissantes sur ces milieux. En particulier, la régulation des activités humaines et de leurs conséquences, telles que la pêche excessive ou la pollution, est essentielle. Parallèlement, l’éducation et la sensibilisation du public jouent un rôle clé dans la préservation et la restauration des écosystèmes aquatiques.

Start-up issues des recherches INRAE

INRAE accompagne la création de start-up afin de valoriser les résultats des scientifiques et afin de leur permettre de découvrir un cadre entrepreneurial, tout en co-concevant des innovations. Depuis 1999, INRAE a accompagné la création de 282 sociétés innovantes. Focus sur quelques start-up au sein du monde agricole, présentes sur le stand.