La Cop 21 faisait son entrée dans les débats du colloque Oil and Gaz au Pavillon Cambon le 15 octobre. Tous les intervenants de la première conférence introduite par Didier Houssin, le pdg de l’IFP, y parlaient de réduction carbone. Très investies sur la question, les compagnies en Arabie Saoudite, l’un des plus grands producteurs de pétrole, investissent 6 milliards de dollars dans cet objectif. On constate une évolution des productions du pétrole vers le gaz. Un effort est fait sur les technologies avec un engagement sur la supply chain. Patrick Puyanné, le PDG de Total, a fait part des efforts de son groupe et s’est dit confiant sur les avancées en cours. Le solaire représente 500 millions de dollars annuels chez Total. Des déclarations sont attendues lors de la Cop 21.
Parmi 150 industriels dont Total, Snecma, Airbus ou Engie, des représentants du Qatar assistaient aussi à l’inauguration de la plateforme Algosolis à Saint-Nazaire, sur le site universitaire de Gavy où avaient lieu les 22 et 23 octobre dernier un colloque sur l’avenir de la filière des microalgues. Lequel était organisé par le GEPEA (UMR-CNRS 6144) avec l’ANCRE (Alliance Nationale de Coordination de la Recherche sur les Energies). Avec 2500 m2 de serres de culture, de salle de raffinerie qui vont accueillir vingt lignes de production de microalgues, Algosolis est “le maillon manquant entre les laboratoires et les industriels”. Leur présence à Gavy témoignait d’un intérêt certain pour la filière. L’association professionnelles France microalgues a été lancée à cette occasion. La cosmétique utilise des algues pour 150 produits. Les cimentiers, les industriels du traitement des déchets s’en servent pour dépolluer. Les applications sont nombreuses, y compris dans le domaine énergétique à plus long terme.
Des biocarburants innovants de troisième génération sont déjà produits, par Airbus, à partir de microalgues, ou d’isobutène biosourcé par Audi en partenariat avec Global Bionénergies, sur le site de Leuna.
L’Allemagne est très en avance par rapport à la France dans le domaine de la biomasse pour produire du biogaz ou de l’électricité, c’est ce qui ressortait d’un colloque organisé par l’Office franco-allemand pour les énergies renouvelables (OFAEnR), au Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’Energie (Tour sequoia à la Défense).
Toutefois les acteurs français ont hâte de rattraper leur retard. Grâce à une grand nombre installations de méthanisation (8000 installations en Allemagne contre 1000 en France ), il devient possible d’avoir des prévision de vente plus fermes pour les sources d’énergies intermittentes et de plus grandes taille que celles qui existent en France. Les cadres réglementaires et la sécurité des installations étaient au programme de la journée. Quels sont les freins au développement et les perspectives de croissance de la filière française encore jeune ? Comment faire émerger un modèle français ?
Les règles de sécurité sont elles un frein au développement des centrales ? Des experts des risques et des financements tant français qu’allemands ont démontré la nécessité de mise en place de formations adéquates et de plan de prévention des risques structurés. Un groupe de travail a été mis en place avec l’INERIS et le Ministère de l’Environnement afin d’élaborer un guide des bonnes pratiques au niveau européen.La coopération européenne bénéfique à tous les acteurs se battant contre le réchauffement climatique était bien l’objectif premier de cette rencontre.