Le raz-de-marée populaire qui suit la victoire des bleus ne saurait nous faire oublier que le France a d’autres points d’excellence tout aussi porteurs en termes de renommée internationale. Et sur ce plan, on mesure l’importance de l’accord entre Bpifrance et plusieurs laboratoires pharmaceutiques (Sanofi, Takeda, Servier et Boehringer Ingelheim) pour le lancement du fonds InnoBio 2 annoncé le 9 juillet par le Premier ministre Edouard Philippe, lors du Conseil stratégique des industries de santé (CSIS) qui s’est tenu à l’hôtel de Matignon. « Le lancement d’InnoBio 2 confirme le succès rencontré par le premier fonds, devenu un fonds de place et jouant un rôle prépondérant dans un écosystème de start-ups de sciences de la vie désormais d’envergure mondiale, a déclaré Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. Ce nouveau fonds permettra de consolider la position de la France comme un pays de premier plan pour l’innovation en sciences de la vie ». Le LEEM (Les Entreprises du Médicament) et France Biotech ont immédiatement salué la reconnaissance par le gouvernement de leurs revendications lors du CSIS. Selon Maryvonne Hiance, c’est une réelle avancée. La présidente de France Biotech rappelle que la Bourse de Paris est la première place européenne en nombre de sociétés biotech et medtech côtées, et deuxième mondiale derrière le Nasdaq.
Maryvonne Hiance a mené une importante délégation des entreprises des sciences de la vie à la Convention Bio Boston. L’équipe de France des Biotech et Medtech, en quelque sorte.
Toulouse, capitale européenne de la Science 2018, a accueilli plus de 4 500 visiteurs lors de l’EuroScience Open Forum (ESOF) du 9 au 14 juillet. Un vrai succès qui enorgueillit la capitale de l’Occitanie. Au cœur de l’évènement, il a été question de la politique européenne dans le domaine de la recherche et de l’innovation. Les discussions en cours sur les nouvelles orientations du programme Horizon 2021-2027 dont le budget prévu est ambitieux : 100 milliards d’euros pour Horizon Europe et Euratom. Ce budget sera voté en 2020, après les élections européennes. Son objectif est de renforcer la science et la technologie grâce à l’élévation du niveau de compétences des personnes et à une science de rupture. Il s’agit d’améliorer la compétitivité et les performances industrielles, en soutenant notamment un marché créateur d’innovation via le Conseil Européen de l’Innovation et l‘Institut Européen de l’Innovation et de la Technologie. Les idées les plus prometteuses seront encouragées à passer du laboratoire à la vie réelle avec des financements appropriés à chaque stade. Les missions prioritaires fixées concernent l’accord de Paris sur le changement climatique et les challenges globaux qui affectent la qualité de nos vies comme lutter contre le cancer et éliminer le plastique des océans. Ce qui est nouveau : l’Open Science va devenir le modus operandi d’Horizon 2021-2027 ce qui imposera un accès libre aux données, aux articles publiés et à la gestion des données de recherche. Il inaugurera un nouveau type de partenariats pour les co-programmes ou les co-financements en impliquant l’industrie, la société civile et les fondations. Enfin, il simplifiera les règles afin d’alléger les lourdeurs administratives pour les bénéficiaires et les administrateurs des programmes. Plus sportif.