3 juin 2022

Eurasanté porte une candidature collégiale à l’Appel à Manifestation d’intérêt « BIOCLUSTER » du
Plan Innovation Santé 2030. Cette candidature rassemble l’ensemble des forces des champs de
l’industrie, du soin, de la recherche et de la formation réunis autour d’un lieu unique dans le but
d’impulser un Biocluster d’envergure mondiale centré sur la prise en charge et la prévention des
maladies chroniques.

La réussite du projet « Eurasanté 2030 » permettra de sortir d’une approche en silo de chaque
pathologie et de répondre à leurs enjeux communs : la prévention en particulier par l’alimentation
et la nutrition, le suivi du patient à domicile, en ville et à l’hôpital, et une innovation qui ne se limite
pas au seul médicament. Le financement Biocluster sur 10 ans permettra de doter l’écosystème lillois
d’équipements de pointe pour mieux répondre à ces enjeux. Pour relever le défi, les acteurs lillois
s’unissent autour d’une valeur clé : celle de faire travailler ensemble ingénieurs, professionnels de
santé, chercheurs et industriels afin de réaliser un rapprochement accru entre sciences de l’ingénieur
et sciences du vivant. Autre particularité de la candidature lilloise : l’union d’acteurs industriels de
tous profils, de tous les pans des industries de santé, et de toute taille, ralliant des start-ups jusqu’aux
grands groupes internationaux.

« La région Hauts-de-France dispose d’un écosystème diversifié sur les maladies chroniques. 2ème
région pour la conception et fabrication d’équipements médicaux et hospitaliers, 3ème pour la santé
numérique, la région est très dynamique sur la recherche, l’innovation mais également la production.
Les enjeux autour de la santé numérique, notamment au travers de l’expertise forte en data
management et objets connectés, sont autant de sujets sur lesquels l’économie régionale est
positionnée. Notre candidature à l’Appel à Manifestation d’intérêt Biocluster est donc pleinement
alignée avec l’excellence qui caractérise notre région sur le sujet ô combien stratégique de la prise en
charge et la prévention des maladies chroniques » constate Xavier Bertrand, Président de la Région
Hauts-de-France.

Une candidature lilloise centrée sur le thème des maladies chroniques

Avec plus de six millions d’habitants, la région Hauts-de-France se caractérise par un état de santé
fragile de la population : espérance de vie inférieure à la moyenne nationale, surmortalité dans la
majorité des pathologies et recours tardif aux soins. La région est également hautement exposée aux
principaux facteurs de risque, avec une prévalence particulière des maladies chroniques, associée à
une persistance des inégalités sociales et territoriales de santé. Ce constat a fait naitre au sein du
territoire un écosystème d’excellence pour améliorer la qualité de la prévention et des soins dans le
domaine des maladies chroniques (obésité, NASH, maladie de Crohn, Alzheimer, Parkinson,
diabètes,…). C’est aujourd’hui sur cette thématique que se positionne la candidature lilloise à l’AMI
Biocluster.

La réussite du projet « Eurasanté 2030 » permettra de doter l’écosystème lillois d’équipements de
pointe pour renforcer les infrastructures de recherche d’excellence partagées entre recherche
publique / privée et industrie, mais aussi favoriser l’accueil de talents internationaux et renforcer
l’attractivité du territoire.

Afin de relever ce défi, le campus lillois ambitionne de miser sur un rapprochement accru entre les
sciences et les technologies de l’ingénieur et la médecine et les sciences du vivant. Un tel
positionnement favorisera l’émergence des innovations de rupture de demain. Cette valeur guide les
travaux de la candidature lilloise.« Le Parc Eurasanté, est le site d’excellence de la Métropole Européenne de Lille dédié au monde de la santé, dans une démarche intégrée. Créé il y a plus de 25 ans, il a pour vocation de faire converger sur
un même site les acteurs du soin, de la recherche, de la formation ainsi que ceux du monde industriel
et entrepreneurial. En croissance constante, avec la création de plus de 40 entreprises et de 700 emplois
supplémentaires sur les 5 dernières années, ce site d’excellence est une fierté de la Métropole et est à
la pointe de l’innovation et au service des métropolitains. Pour booster Eurasanté, nous allons le doter
d’équipements de recherche et de plateformes d’excellence. Celles-ci seront spécialisées dans le
domaine des maladies chroniques. De quoi donner à Eurasanté le soutien nécessaire pour rayonner
encore davantage en Europe et dans le monde » a indiqué Damien Castelain, Président de la MEL

«La métropole lilloise est le berceau du 3ème plus grand pôle d’excellence santé de France et compte de nombreux acteurs de l’industrie, de la recherche et du soin de rang mondial. Leur union grâce à ce
projet d’envergure permettra de renforcer le positionnement de notre territoire et attirer les talents internationaux dont la France a besoin pour l’avenir de la prévention et prise en charge des maladies
chroniques » explique Martine Aubry, Maire de Lille.

« De nombreux acteurs régionaux de rang mondial travaillent à la découverte de nouveaux traitements,
de nouvelles prises en charge et de nouvelles techniques de diagnostic ainsi qu’au suivi des patients
atteints de pathologies chroniques (cardiovasculaires, neurologiques, digestives,…). Nous sommes
convaincus que la force de la filière santé française vient de la rencontre entre sciences de l’ingénieur
et secteurs du vivant travaillés de concert par les acteurs des mondes de l’industrie, de la recherche, de
la formation et du soin. C’est cette idée qui guidera les travaux de notre consortium » indique Didier
Delmotte, Président d’Eurasanté.

« Notre campus se caractérise, notamment dans le champ de la santé, par un partenariat historique
entre l’Université de Lille et le CHU, tous deux à l’origine, en tant que membres fondateurs,
d’EURASANTE. Le Plan Innovation Santé 2030 a rappelé le besoin de former toujours plus d’ingénieurs
en santé, ce qui est une force pour notre région qui forme à elle seule 10% des effectifs nationaux.
Mettre en place un Biocluster croisant sciences de l’ingénieur et sciences du vivant permettra de
renforcer le vivier de talents, mais aussi de développer la recherche et son transfert dans le tissu
industriel et la pratique clinique. Ce projet s’inscrit par ailleurs dans la lignée de la labellisation de l’I-SITE de l’Université de Lille et de son Initiative pour l’Ingénierie, en particulier en santé, qui positionne
l’établissement sur l’échiquier international des campus universitaires, tous deux permettant de
renforcer l’attractivité lilloise de talents internationaux » indique Régis Bordet, Président de
l’Université de Lille.

« L’innovation va de plus en plus être le résultat de collaborations étroites entre les partenaires publics
et privés, en s’appuyant sur les grands groupes internationaux, les start-ups et la recherche académique.
Ce Biocluster sera pour Roquette l’occasion de renforcer sa capacité d’innovation pour la nutrition santé
d’origine végétale et son activité pharmaceutique » indique Edouard Roquette, Président de Roquette.

Trois piliers fondamentaux au projet Eurasanté 2030

Le traitement et la prévention des maladies chroniques réclament une prise en charge globale du
patient nécessitant des solutions innovantes dans trois domaines complémentaires qui constituent les
axes fondateurs du projet Eurasanté 2030 :

– L’accélération du développement des innovations pour l’ensemble des solutions nécessaires à
une prise en charge optimisée et durable du patient souffrant d’une maladie chronique:
o la santé numérique, notamment pour un suivi adapté du patient, un meilleur partage
d’informations entre professionnels de santé et une optimisation des soins apportés ;
o les dispositifs médicaux, pour améliorer le diagnostic et la prise en charge des
pathologies chroniques;
o la limitation de la prévalence de ces maladies par une alimentation plus saine et la
nutrition – prévention;
o les nouveaux médicaments et biomédicaments innovants pour un meilleur
traitement au long court des patients ;
o les outils analytiques innovants pour une meilleure prise en charge sanitaire et une
priorisation accélérée des actifs d’intérêt.

– L’accès facilité à l’évaluation clinique et à l’innovation en faveur d’un parcours de soin efficient
pour le patient, en facilitant un accès aux données de la médecine de ville et aux données de
vie réelle des patients, et en adaptant les designs d’essais cliniques à l’objectif de meilleure
qualité de vie des patients et de prévention des complications ;

– La mise en place d’un démonstrateur pour tester des actions de prévention sur le territoire en
croisant données de santé et de consommation alimentaire, avec l’ambition d’une mise en
réseau nationale et européenne de ce démonstrateur.

« La filière santé française tire sa force de la pluralité des sous-secteurs qui la compose : la biotech-pharma (représentant 15% des industries de santé nationales), mais aussi la medtech-hospitech, la
santé numérique, la nutrition, … Nous retrouvons cette diversité de sujets dans la thématique de la
prévention et du traitement des maladies chroniques. C’est de l’union et de la mise en commun des
forces de ces sous-segments que naitront la force et le rayonnement de la France à
l’international. L’écosystème lillois a la particularité de rassembler des acteurs d’excellence dans ces
domaines et unis dans cette candidature collégiale » indique Etienne Vervaecke, Directeur Général
d’Eurasanté.

« Acteur majeur dans l’industrie des dispositifs médicaux de la filière sang y compris la biothérapie,
Macopharma a toujours vu son développement porté par de nombreux travaux de R&D et des
innovations en étroite collaboration avec ses clients et partenaires. Nous avons à cœur de tirer profit
de notre ancrage sur le territoire et de nous nourrir des forces complémentaires qui y sont présentes »
explique Caroline Hernu, Directrice Générale de Macopharma.

« Qui dit santé numérique dit enjeux d’infrastructures en ce qui concerne la collecte, le traitement,
l’analyse et la protection des données de santé. Le territoire des Hauts de France dispose déjà d’une
réelle expertise sur ces sujets. OVHcloud, fournisseur européen de cloud de confiance et hébergeur
certifié de données de santé soutient le projet de Biocluster. Ce dernier permettra d’accélérer l’usage
d’outils analytiques, la mise en place d’infrastructures et plateformes technologiques de pointe
permettant d’imaginer et concevoir les solutions innovantes de demain tout en contribuant à attirer les
talents nécessaires au développement de celles-ci, si difficiles à recruter dans ce secteur » indique
Caroline Comet-Fraigneau, VP France Benelux Africa Middle-East d’OVHCLOUD.

« Notre territoire compte une réelle expertise en data science. Pour collecter, héberger et traiter la
donnée au mieux afin qu’elle profite à l’amélioration de la prévention et du soin, rien de tel que la
proximité entre les acteurs cliniques, académiques et industriels qu’offrira le Biocluster lillois », écrit
Fabien Watrelot, CEO d’Ensweet.

L’union d’acteurs diversifiés et complémentaires, force du consortium lillois

Autre particularité de la candidature lilloise : l’union d’acteurs industriels de tous profils aux côtés
d’acteurs de la recherche, de la formation et du soin. Les entreprises actrices du projet mêlent les
forces complémentaires de start-ups, de PME et d’ETI aux côtés de grands groupes internationaux
implantés dans les Hauts-de-France.

« Fédérant plus de 350 adhérents, dont plus de 300 entreprises, le Pôle de compétitivité national
Clubster NSL (Nutrition Santé Longévité), offre depuis près de 20 ans, un cadre de collaboration unique,
aux acteurs de l’industrie, de la recherche, de la formation et du soin. Les nombreux projets collaboratifs
réussis nés de ces rencontres entre acteurs de profils pluriels et de toute taille (de la start-up au grand
groupe) a démontré la légitimité de notre écosystème à se positionner à la croisée de ces acteurs de
tous types » exprime Jean-Claude Charles, Président de Clubster NSL.

« En tant qu’acteur mondial de référence de la fermentation et des micro-organismes, que ce soit dans
le domaine de la panification, du goût, de la nutrition santé ou de la biotechnologie, nous sommes
convaincus que les micro-organismes vivants recèlent un potentiel infini encore inexploré. Pour révéler
leurs possibilités et contribuer à améliorer la santé humaine et animale, la R&D est déterminante pour
mieux maitriser et comprendre les procédés de fermentation et les bénéfices des micro-organismes
pour les êtres vivants. Pour Lesaffre, il est essentiel de collaborer étroitement avec les acteurs du monde
académique et les start-ups pour développer des innovations au service d’une alimentation plus saine,
plus durable, et pour une population mondiale de plus en plus nombreuse » explique Brice-Audren
Riché, Directeur Général, Lesaffre.

« Par essence, la R&D en medtech nécessite de combiner des connaissances en matériaux, outils
analytiques et besoins cliniques dans un environnement où les contraintes règlementaires sont fortes.
Avoir accès à un lieu unique où cohabitent et œuvrent ensemble des acteurs spécialistes et
complémentaires permettra de donner un coup d’accélérateur au développement de nos sujets de
prédilection dans les Dispositifs Médicaux Implantables pour la réparation de tissus humains altérés
par les pathologies chroniques » informe Julien Payen, CEO de la start-up Lattice Medical.

Un lieu unique pour l’établissement de ce Biocluster : le site d’excellence du Parc Eurasanté

Le Parc Eurasanté est situé à Lille, au cœur de l’un des plus grands campus hospitalo-universitaires
d’Europe, doté de 300 hectares dédiés aux activités de pointe de la filière nutrition-santé, en proximité
directe du CHU de Lille et de la Faculté de Santé et du Sport de l’Université de Lille. Dix hôpitaux y sont
abrités (16 000 salariés), ainsi que 200 entreprises (3700 salariés), 50 laboratoires (1800 chercheurs),
5 facultés thématiques et 7 écoles paramédicales (22 000 étudiants). Le Parc Eurasanté sera l’épicentre
du Biocluster lillois, et aura pour lieu central le bâtiment du Hub Eurasanté qui sera livré en 2024. Le
Hub incarnera les forces de la filière nutrition-santé régionale grâce à un lieu emblématique, vitrine
des savoir-faire des acteurs régionaux à l’échelle nationale et internationale et permettra de booster
l’attractivité territoriale.

« Etant à l’origine de la création d’un parc d’activité économique santé aux portes du CHU de Lille,
notre ambition a toujours été de rapprocher les mondes de la recherche, de l’industrie, du soin et de la
formation. Nous nous engageons pleinement dans la préparation de ce Biocluster dont le CHU sera l’un
des Fondateurs car il permettra de poursuivre cette dynamique démarrée en ce sens il y a plus de 20
ans, et de s’inscrire en complément de la candidature IHU que nous travaillons avec l’Université de Lille
sur le sujet des maladies inflammatoires et dysmétaboliques » indique Frédéric Boiron, Directeur
Général du CHU de Lille.

« Notre société Genfit est née il y a une vingtaine d’années, sous l’impulsion de managers alliant des
compétences entrepreneuriales et scientifiques. Elle s’est installée au cœur du Parc Eurasanté, listé
dans le Top 25 des meilleurs incubateurs d’Europe. Aujourd’hui nous sommes ravis de constater
l’émergence d’un pôle d’excellence encore plus fort, et soutenons la candidature Lilloise visant la
constitution d’un biocluster spécialisé dans les maladies chroniques, dont l’ambition est de valoriser
l’expertise scientifique, clinique et entrepreneuriale d’un écosystème régional particulièrement
dynamique et d’envergure internationale » indique Pascal Prigent, Directeur Général de Genfit.

« Née en 2010 sur le Parc Eurasanté, notre société internationale basée à Lille et Boston de services
bioanalytiques est reconnue mondialement pour son caractère innovant et son rôle d’accélérateur de
développement de nouvelles thérapies (vaccins, thérapie génique et cellulaire). Le Biocluster lillois nous
permettra de soutenir cette expertise et notre avance technologique pour soutenir le développement
et la production de médicaments innovants en France et à l’international » explique Jonathan Stauber,
Fondateur et PDG d’Imabiotech.