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Communiqué de presse
ASCO 2019 : GamaMabs Pharma présente de nouveaux résultats de son essai clinique du murlentamab dans les cancers gynécologiques de stade avancé
Communiqué de presse
Des réponses objectives, une bonne tolérance et une activation du système immunitaire ont été observés sous murlentamab (GM102) en monothérapie et en association avec une chimiothérapie
GamaMabs Pharma, société de biotechnologie spécialisée dans le développement d’anticorps thérapeutiques optimisés ciblant le récepteur II de l’hormone anti-müllerienne (AMHRII) pour le traitement du cancer, a présenté les données cliniques de l’étude C101 de phase Ia/Ib du murlentamab (GM102).
L’essai a porté sur 68 patientes multi pré-traitées, atteintes de cancers gynécologiques exprimant AMHRII (cancer épithélial de l’ovaire (EOC), tumeurs de la granulosa (GCT), cancers du col de l’utérus et de l’endomètre). Ces patientes ont reçu du murlentamab en monothérapie (n=59) ou en association avec carboplatine et paclitaxel (n=9).
Aucun problème de tolérance n’a été détecté pour toutes les doses et tous les régimes testés, en monothérapie et en association avec la chimiothérapie. En monothérapie, une réponse partielle (RECIST 1.1) a été observée chez une patiente présentant une tumeur de la granulosa. En association, quatre patientes sur neuf (44%) ont répondu au traitement (une réponse complète et trois réponses partielles). Parmi les patientes traitées pendant plus de six mois, six patientes sur neuf (67%) atteintes de tumeurs de la granulosa traitées par murlentamab en monothérapie, et quatre patientes sur cinq (80%) traitées en association avec une chimiothérapie (deux cancers du col de l’utérus et deux cancers de l’endomètre) ont eu une survie sans progression plus longue que sous leur traitement précédent (améliorations moyennes de 3,9 et de 2,1 mois respectivement). Une augmentation des monocytes classiques, ainsi qu’une activation des lymphocytes T et des neutrophiles ont été observées dans le sang périphérique de 25 patientes testées ayant reçu murlentamab en monothérapie.
« Ces nouveaux résultats obtenus chez ces patientes à la maladie avancée sont très encourageants », déclare le Pr. Alexandra Leary de l’Institut Gustave Roussy, investigateur principal de l’étude. « Nous en sommes très satisfaits, particulièrement en ce qui concerne l’association de murlentamab avec de la chimiothérapie, et cela nous encourage à continuer le développement de murlentamab dans les cancers gynécologiques. C’est particulièrement vrai pour les patientes souffrant d’un cancer du col de l’utérus qui ont très peu d’options thérapeutiques. La très bonne tolérance du murlentamab permettra de le tester en association avec les traitements standards aussi bien qu’expérimentaux. »
« Murlentamab semble réactiver le microenvironnement tumoral et relancer la cascade immunologique antitumorale allant de l’activation des macrophages à celle des lymphocytes T cytotoxiques. Cela ouvre la voie à de nombreuses indications et associations pour le murlentamab, étant donné que AMHRII est exprimé à la surface membranaire de nombreuses tumeurs solides », ajoute le Dr. Isabelle Tabah-Fisch, Directrice Médicale de GamaMabs Pharma. « Au-delà de ces résultats dans les cancers gynécologiques, les premiers résultats de murlentamab dans les cancers colorectaux avancés seront présentés au 21ème congrès mondial ESMO sur les cancers gastro-intestinaux. »
Le murlentamab est un anticorps monoclonal first-in-class, issu de technologie de glyco-ingénierie (low-fucose), ciblant les tumeurs exprimant AMHRII. AMHRII est un récepteur embryonnaire impliqué dans la régression des canaux de Müller chez l’embryon mâle. Il est exprimé de manière constitutive dans les tumeurs de la granulosa et ré-exprimé dans une majorité de tumeurs gynécologiques et dans plusieurs cancers non-gynécologiques. Le murlentamab est en cours d’évaluation dans deux essais cliniques, une phase Ib dans les cancers gynécologiques et une phase II dans le cancer colorectal avancé ou métastatique. Le murlentamab exerce son activité anti-tumorale à travers la reprogrammation des macrophages associés à la tumeur, ce qui entraîne une phagocytose tumorale accrue ainsi qu’une activation des lymphocytes T.