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Carbios dépolymérise à 100% des déchets plastiques en PET
Carbios a annoncé une avancée majeure dans le développement de son procédé de dépolymérisation enzymatique des polyesters en le rendant applicable à l’un des polymères les plus utilisé, le PET (polyéthylène téréphtalate).
Ce procédé, dont Carbios est propriétaire, a permis de démontrer pour la première fois la dépolymérisation de 100% de produits commerciaux à base de PET amorphe en leurs monomères d’origine, le TPA (acide téréphtalique) et l’EG (éthylène glycol).
Vers un recyclage infini du PET
Cette dépolymérisation sélective appliquée au PET permet la régénération de monomères avec des qualités et des propriétés physico-chimiques équivalentes à ceux produits initialement à partir du pétrole. Après séparation et purification, ces monomères issus du recyclage enzymatique mis au point par Carbios pourront être réutilisés pour la synthèse de PET vierge évitant ainsi une perte de valeur de la matière recyclée. Cette innovation appliquée au PET, polyester parmi les plus courants du marché, ouvre la voie au recyclage à l’infini du PET contenu dans les matériaux plastiques.
Ce nouveau succès obtenu dans le cadre du projet Thanaplast™est tout particulièrement le fruit de l’étroite collaboration menée avec les équipes toulousaines de l’INRA, de TWB et du laboratoire LISPB de l’INSA de Toulouse.
En Europe, la demande en plastiques vierges de type PET a été évaluée à 3,2 millions de tonnes en 2013 et la part recyclée correspond à 1,8 millions de tonnes, soit 57%. Le biorecyclage Carbios du PET permettrait de traiter 100% des déchets en PET soit un gisement supplémentaire de 1,4 millions de tonnes en Europe qui sont actuellement incinérés ou bien enfouis à défaut de pouvoir être recyclés.
En créant une économie circulaire vraie du PET, le biorecyclage Carbios, permettrait ainsi d’éviter l’émission de 4,6 millions de tonnes équivalent CO2 (appliqué aux seules plastiques PET en Europe), participant ainsi activement aux efforts européens pour limiter le réchauffement climatique à 2°C au-dessus de la température de la période préindustrielle. A ce gisement pourrait s’ajouter celui des fibres PET aujourd’hui très peu recyclées et qui représentent néanmoins une production mondiale évaluée à 43 millions de tonnes en 2014.