COVID-19 : les industriels du médicament générique sont mobilisés pour faire face à l’augmentation de la demande en médicaments afin d’assurer la continuité des soins
Avec plus de 26 laboratoires et 60 sites de productions implantés en France, les industriels du médicament générique ont d’ores et déjà pu faire face à l’augmentation de 30 % de la consommation depuis le début du mois de mars. Cette augmentation a majoritairement été causée par la demande hospitalière, multipliée par 10, pour des spécialités liées à l’épidémie de COVID-19, notamment les sédatifs. Les patients s’étant rendus en nombre dans les officines pour obtenir les 3 mois de leurs traitements chroniques ont également contribué à cette augmentation. « Cependant, à court terme, nous n’anticipons pas de rupture liée au COVID-19 sur les médicaments de ville. Le marché « multisources » des médicaments génériques, avec des molécules importantes comme le paracétamol, l’amoxicilline ou l’azithromycine, porté par une multiplicité de laboratoires, permet de proposer des alternatives, de diversifier l’offre et in fine de concourir à la prévention de ruptures éventuelles pour les patients. Tous nos laboratoires sont mobilisés autour de deux objectifs majeurs : assurer la continuité des soins et participer à la lutte contre le COVID-19 » déclare Stéphane Joly, président du GEMME.
Sécuriser les approvisionnements pour assurer la continuité des soins
Aujourd’hui les médicaments génériques fournissent 38 % du marché de la médecine de ville. C’est pourquoi la sécurisation des approvisionnements est au cœur de l’action du GEMME. Afin de se prémunir contre une pénurie liée à l’épidémie de COVID-19, les laboratoires du GEMME suivent avec une vigilance extrême l’évolution de la situation via :
• une surveillance permanente de leurs filières d’approvisionnement et l’identification des risques. En lien direct avec leurs fournisseurs, le GEMME et ses membres surveillent en temps réel les niveaux de stocks ainsi que l’évolution des mesures de confinement pouvant impacter la chaîne de fabrication afin d’anticiper les adaptations nécessaires.
• des mesures de prévention et de correction pour sécuriser l’approvisionnement du marché telles que le réajustement des calendriers de production (augmentation par la mise en place d’équipes supplémentaires, avancement) ou la mobilisation des stocks à l’export En Europe, les 400 sites de production des membres de « Medicines for Europe » fonctionnent à plein régime 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 pour produire des produits finis et des principes pharmaceutiques actifs (PPA) afin de répondre à l’épidémie de COVID-19 et d’assurer la disponibilité des traitements dont les patients continuent à avoir besoin. En France, ce sont près de 15 000 collaborateurs pleinement investis pour maintenir la continuité de l’activité, aucune mesure de chômage partiel n’est à ce jour envisagée.
« Jusque-là, le strict respect des mesures officielles et de leurs déclinaisons opérationnelles ainsi que la mobilisation et le sens des responsabilités des collaborateurs des entreprises du générique ont permis le maintien à bon niveau, malgré les nombreuses difficultés (manque de masques, ralentissement des transports, augmentation de la demande mondiale), de la fourniture des médicaments pour répondre aux besoins des établissements de santé et des officines. Avec le soutien des autorités sanitaires, nous sommes persuadés pouvoir continuer à contribuer au maintien de la chaîne de soins et ainsi rester aux côtés des acteurs de santé dont les pharmaciens qui témoignent d’une très forte mobilisation face à la crise. Dans ce contexte nous tenons cependant à rappeler la nécessité de rester vigilants sur le bon usage du médicament : respect de la prescription et de la posologie, attention portée aux interactions médicamenteuses et aux éventuels effets secondaires, automédication responsable. » ajoute Stéphane Joly.
Des points de vigilance demeurent
Si la situation de confinement devait se prolonger dans la durée (comme tout le laisse à penser) ainsi que le ralentissement de l’activité économique en résultant, le GEMME souhaite attirer l’attention des autorités sanitaires sur les points de vigilance suivants :
• S’assurer de la préservation de l’intégrité de la chaîne logistique des médicaments, des unités de production aux pharmaciens sans oublier les grossistes-répartiteurs, en portant une attention spécifique à la disponibilité du matériel de protection (masques, gel, surblouses…) afin de réunir les conditions nécessaires à un déroulement sans encombre des livraisons.
• Prendre toute mesure visant à prévenir l’absentéisme notamment au sein des unités de production et des dépositaires. « Nous demandons qu’une attention toute particulières soit portée sur les modes de gardes des enfants dont les parents sont conjointement impliqués sur des activités stratégiques en lien avec la continuité des traitements à apporter aux patients » déclare Stéphane Joly.
« Dans le cadre de l’épidémie COVID-19 qui frappe actuellement notre pays, l’industrie du médicament générique et du biosimilaire, s’est pleinement engagée dans la lutte. Elle travaille sans relâche pour assurer la continuité de son activité et s’adapter en permanence aux besoins de la population, notamment les spécialités hospitalières pour lesquelles une vigilance accrue est déployée. Parce que nous faisons partie des acteurs engagés en première ligne dans la lutte contre l’épidémie actuelle de Coronavirus, nous, industriels du médicament générique, réitérons notre engagement dans ce combat et notre totale disponibilité vis-à-vis des autorités sanitaires pour co-construire les réponses adaptées aux enjeux sanitaires cruciaux d’aujourd’hui et de demain » conclut Stéphane Joly.
A propos du GEMME
L’association réunit 25 industriels du médicament générique et biosimilaires : les laboratoires Accord Healthcare, Arrow, Athena, Biogaran, Cristers, Delpharm, EG Labo, Evolupharm, Fresenius Kabi, Galien, H2 Pharma, Helm, Macors, Médipha Santé, Médis, Mundipharma, Mylan, Panpharma, Sun Pharma, Sandoz, Substipharm, Teva, Venipharm, Zentiva et Zydus. Le GEMME oeuvre pour faire reconnaître la qualité et la sécurité des spécialités génériques et biosimilaires dispensées en France et valoriser le rôle médical, industriel et économique de ces médicaments. Le GEMME participe pleinement à la pérennisation du système de santé français