Santé humaine

Édito

Création du label "French Healthcare"

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Le label French Tech lancé en 2013 par le gouvernement était destiné « aux start-ups dont la valeur repose toute ou partie sur le numérique comme dans les technologies de la santé (medtech), les technologies vertes (cleantech), les biotechnologies (biotech), la finance (fintech) ou encore dans les entreprises industrielles ». La mission French Tech travaille en lien étroit avec plusieurs ministères : Economie et finances, Affaires étrangères, DGI (Direction Générale à l’Investissement). Si les start-ups du numérique ont été davantage mises en avant par le label French Tech au début, des Medtech et des biotechs comme Ose Immunotherapeutics l’ont également obtenu en 2016. Cette marque assure une belle visibilité à l’international.

A deux mois des présidentielles, le lancement du label « French Healthcare » par le ministère des Affaires étrangères le 15 mars vise à promouvoir à l’international le savoir-faire français dans le domaine de la santé. Ce label, et l’association du même nom dont la création est prévue dans les semaines à venir, va permettre de fédérer tous les acteurs français du milieu de la santé, publics et privés, et d’apporter plus de lisibilité et d’opportunités pour le secteur de la santé. Dans ce domaine, “la compétition internationale est rude et les besoins immenses”, a déclaré le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault, lors du discours prononcé à la conférence de lancement de ce label en présence d’industriels du secteur et du Secrétaire d’état au commerce extérieur, Mathias Fekl.

Les produits de santé constituaient en 2015 le troisième secteur d’exportations françaises, avec 28,7 Milliards d’euros (Mds €), et contribuaient positivement à la balance commerciale de la France à hauteur de 3,3 Mds €, a rappelé le Quai d’Orsay. La France accueille en outre plusieurs instituts publics de recherche comptant parmi les plus innovants au monde en matière de nombre de brevets déposés, tels que le CEA, le CNRS, l’Inserm ou encore l’Institut Pasteur.

Si d’aucuns auraient préféré s’en tenir à un label unique “French Tech”, d’autres se réjouissent de la pertinence de ce label « French Healthcare » pour la filière santé, « innovante et génératrice de croissance » et, en premier lieu, Maryvonne Hiance, la présidente de France Biotech. Selon cette association des entreprises des sciences de la vie, le secteur des biotechnologies représentera un marché de 500 Mds € à l’horizon 2020-2025. Pour rappel, la France est le 3 ème pays en Europe pour le nombre de produits de biotech/pharma en développement (KPMG, 2016). Côté bourse, Euronext Paris est le premier marché européen pour les biotechnologies et le premier au monde pour les medtech. C’est aussi le 2ème marché au monde en termes de nombre de sociétés biotech cotées après le Nasdaq.

« La France a des atouts indéniables : elle dispose de laboratoires de recherche mondialement reconnus, de chercheurs de grande qualité, d’un environnement d’amorçage favorable et d’entrepreneurs dynamiques. Cependant, d’importants obstacles à l’entreprenariat en sciences de la vie sont encore à surmonter. Notre mission est de soutenir et d’aider les entrepreneurs et leurs entreprises innovantes afin de rendre notre industrie toujours plus compétitive sur l’échiquier international. C’est la raison pour laquelle France Biotech milite pour libérer l’innovation en santé et lever les freins, notamment réglementaires et fiscaux, qui handicapent encore les jeunes entreprises françaises du secteur» déclare Maryvonne Hiance.