Santé humaine

Communiqué de presse

De nouvelles données appuient l’utilisation de l’infliximab en gastro-entérologie

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Pfizer possède une solide expertise dans le domaine des médicaments biologiques avec, dans son portefeuille, des médicaments comme Enbrel, Genotonorm, Refacto® AF et plusieurs vaccins. Fort de cette expertise, Pfizer a su mettre à profit son savoir-faire pour s’engager sur le marché des biosimilaires.

 L’arrivée des biosimilaires apporte des bénéfices certains d’un point de vue médico-économique pour le système de santé. Dans le cas de l’infliximab, le bénéfice réalisé a été estimé à 65 millions d’euros entre février 2015 et mars 2016 en fonction du tarif de responsabilité « historique » de la spécialité.

De nouvelles données issues de l’étude NorSwitch viennent appuyer l’efficacité et la bonne tolérance de l’interchangeabilité entre l’infliximab de référence et son biosimilaire (CT-P13), en gastro-entérologie dermatologie et rhumatologie. 

 Les données de l’étude CT-P 13 3.4, quant à elle, démontre l’efficacité et la tolérance du biosimilaire, le CT-P13 chez des patients naïfs d’infliximab atteints de maladie de Crohn3 .

 Pfizer, un acteur majeur dans le domaine des médicaments biologiques

Fort d’une solide expertise en matière de production de médicaments biologiques, Pfizer développe désormais ses propres biosimilaires. 4 spécialités sont actuellement en cours de développement. La mise à disposition auprès des patients du premier biosimilaire issu de la recherche Pfizer devrait avoir lieu en 2018. 

Parallèlement, grâce à l’acquisition en 2015 d’Hospira, co-leader mondial des biosimilaires, Pfizer détient aujourd’hui dans son portefeuille 3 biosimilaires à la disposition des professionnels de santé et des patients, dont celui de l’infliximab (anti TNF),Inflectra™, le 1er anticorps monoclonal biosimilaire en Europe. 1 Lancé en février 2015 en France, Inflectra™ (infliximab) est un biosimilaire de l’infliximab de référence. Il est indiqué en gastro-entérologie dans les MICI (maladie de Crohn chez l’adulte et chez l’enfant et rectocolite hémorragique chez l’adulte et chez l’enfant) en rhumatologie (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante et rhumatisme psoriasique) et en dermatologie (psoriasis).

Qu’est-ce qu’un médicament biosimilaire?

Un médicament biosimilaire est semblable à un médicament biologique dit de référence dont le brevet est tombé dans le domaine public.  Il ne peut être considéré comme un médicament générique, car il doit soumettre des données sur l’efficacité clinique en plus des données de qualité et de sécurité.

« Le biosimilaire de l’infliximab, le CT-P 13 est un produit qui a été validé par l’Agence européenne du médicament dans toutes les indications de l’infliximab de référence en se basant sur des études précliniques et cliniques sur plusieurs centaines de patients en rhumatologie qui démontraient la biosimilarité. Les gastro-entérologues étaient gênés qu’il n’y ait pas de données spécifiques dans les MICI, et que ces indications soient attribuées seulement par le fait du concept de l’extrapolation mais les données d’études post AMM ont conforté l’utilisation du CT-P13 chez les patients MICI » rappelle le Pr Laurent Peyrin Biroulet, gastro-entérologue (Nancy).

Étude NorSwitch : efficacité, immunogénicité et tolérance du switch de l’infliximab de référence vers son biosimilaire

L’étude de phase IV NorSwitch est la première étude randomisée, en double aveugle ayant pour but d’évaluer la non infériorité du switch de l’infliximab de référence vers son biosimilaire chez 481 patients atteints de différentes pathologies (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, psoriasis, maladie de Crohn et rectocolite hémorragique). Les patients étaient traités par l’infliximab de référence depuis au moins 6 mois. Les résultats obtenus la non-infériorité de l’infliximab par rapport au produit de référence en termes d’efficacité. En effet, l’aggravation de la maladie à 52 semaines était similaire dans les deux groupes : 26,2 % pour l’infliximab de référence versus 29,6 % pour le CT-P13 (différence – 4,4 %, IC 95% [- 12,7 ; 3,9]). 

Les résultats montrent une immunogénicité similaire (taux d’anticorps antiinfliximab comparables dans les deux groupes) : 7,1 % versus 7,9 %. 

Les deux médicaments sont également semblables en termes de tolérance (fréquence équivalente des évènements indésirables rapportés).

« Dans l’essai NorSwitch, plusieurs pathologies étaient poolées, ce qui rendait l’analyse un peu plus difficile. Lorsqu’on observe les données spécifiques à la maladie de Crohn et à la rectocolite hémorragique, il n’existe aucune différence en termes de taux de rémission clinique et de marqueurs objectifs d’inflammation (protéine C-réactive et calprotectine fécale)»  confirme le Pr Laurent Peyrin-Biroulet, gastro-entérologue (Nancy).

De nouvelles données sur l’utilisation du CT-P13 dans la maladie de Crohn 3

Une étude de phase III randomisée, en double aveugle, évalue l’efficacité et la tolérance du biosimilaire par rapport à l’infliximab de référence chez 214 patients atteints de maladie de Crohn modérée à sévère. Le critère primaire observé est la diminution de 70 points ou plus du critère CDAI (Crohn’s Disease Activity Index) à 6 semaines. Les critères secondaires observés sont la diminution de 100 points ou plus du score CDAI et le taux de rémission clinique.

Les résultats obtenus confirment la similarité entre les 2 médicaments biologiques en termes d’efficacité. En effet, le taux de réponse CDAI 70 à 6 semaines est similaire dans les deux bras : 71,4 % pour le CT-P13 versus 75,2 % pour l’infliximab de référence, une différence non significative. Le taux de réponse CDAI 100 est de 61,9 % versus 64,4 % et le taux de rémission clinique de 42,9 % versus 44,6 % pour le CT-P13 et l’infliximab de référence respectivement.

Le profil de tolérance à 6 semaines était similaire entre les deux groupes de traitement. Le nombre de patients présentant au moins un effet indésirable lié au traitement était de 30,6 % pour le biosimilaire versus 35,8 % pour le produit de référence. Le nombre d’effets indésirables sérieux lié au traitement était de 1,8 % dans les deux groupes de traitement. Le nombre d’effets indésirables liés à la perfusion n’a pas montré de différence notable entre les deux médicaments : 5,4 % (pour le biosimilaire) versus 5,5 % (pour le produit de référence).

« Cette étude a été designée et conçue pour la maladie de Crohn chez des patients naïfs de biothérapie, ce qui comporte un réel intérêt. Les données à 6 semaines sont un premier signal très rassurant. Nous attendons par la suite les données sur le switch et les données à 1 an » explique le Pr Peyrin-Biroulet, gastro-entérologue (Nancy). « Nous ne pouvons que regretter le fait que la définition de l’interchangeabilité n’existe pas, à ce jour, dans le Code de la santé Publique. Poser un cadre juridique éviterait sans doute une certaine confusion qui entoure encore cette notion » déclare Eric Boury, Directeur des Affaires Institutionnelles Pfizer.

Interchangeabilité des médicaments biologiques 

Un médicament biologique interchangeable est un médicament biologique pour lequel efficacité et sécurité attendues sont les mêmes que celles associées à un autre médicament biologique. Un médicament biosimilaire a les mêmes indications que le médicament de référence.  Avec l’évolution des connaissances et l’analyse continue des données d’efficacité et de sécurité des médicaments biosimilaires au sein de l’Union européenne, l’ANSM conclut qu’exclure formellement l’interchangeabilité en cours de traitement n’est pas justifié. Tout échange non contrôlé entre médicaments biologiques (médicaments biosimilaires ou médicaments de référence) doit être évité, mais une interchangeabilité peut être envisagée à condition de respecter les modalités suivantes :

1. un patient traité par un médicament biologique doit être informé d’une possible interchangeabilité entre deux médicaments biologiques (médicament de référence et/ou médicament biosimilaire) et donner son accord ;

2. il doit recevoir une surveillance clinique appropriée lors du traitement ;

3. une traçabilité sur les produits concernés doit être assurée.

L’arrivée du biosimilaire de l’infliximab : un bénéfice médico-économique considéra

L’introduction des biosimilaires, qui offrent un prix inférieur aux médicaments biologiques de référence et stimulent la concurrence, permet ainsi un accès moins onéreux aux traitements. Les biosimilaires sont déjà autorisés en Europe dans plusieurs classes thérapeutiques, dont historiquement EPO (Erythropoïétine), G-CSF (Granulocytecolony stimulating factor), HGH (Hormone de croissance humaine) et anti-TNF (Inhibiteur du facteur de nécrose tumorale). Dès l’arrivée des biosimilaires sur le marché, les baisses de prix ont été d’emblée significatives.7

« La raison d’être des biosimilaires est d’apporter le même service aux patients, c’est-à-dire la même efficacité de traitement et la même tolérance, avec un schéma thérapeutique inchangé, à moindre coût et donc de générer des économies. Ces économies sont nécessaires pour soutenir la pérennité financière de notre système de Sécurité Sociale au sens large du terme, permettant notamment d’être réinjectées dans le financement de l’innovation, qui reste un axe stratégique en santé partagé par tous » explique Eric Boury, Directeur des Affaires Institutionnelles Pfizer.

La croissance du chiffre d’affaires des spécialités biosimilaires a fortement progressé durant les cinq dernières années et 21 spécialités étaient autorisées et/ou commercialisées en Europe en mai 20166. Leur taux de pénétration varie selon les produits, les indications et les différentes alternatives mises à disposition des patients et des prescripteurs. Les bénéfiques médico-économiques sont considérables pour le système de soins, avec des économies qui pourront être redéployées sur d’autres aspects de la santé humaine.

Une large part de ces économies est directement liée à l’ouverture du marché de l’infliximab à la concurrence des biosimilaires. En effet, cela entraîne une nette réduction du prix de ce médicament qui reste actuellement le premier poste de dépense pharmaceutique des établissements hospitaliers publics de santé français4 . Le bénéfice ainsi réalisé a été estimé à 40 millions d’euros, sur la base du tarif de responsabilité fixé en 2014 par le CEPS et 65 millions d’euros en fonction du tarif initial « historique » de la spécialité entre février 2015 et mars 2016. 4

Une étude d’interchangeabilité menée au sein de l’hôpital universitaire de Southampton (UK) chez des patients précédemment traités par médicament de référence et présentant une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI, n = 143 ; âge médian : 39 ans ; durée médiane de la maladie : 6 ans) confirme cet impact économique considérable : une réduction des coûts estimée entre 40 et 60 000 £ (46 à 69 000 €) par mois depuis avril 2015 et des résultats similaires en termes d’efficacité et de tolérance. Par ailleurs, les économies ainsi réalisées ont été partiellement réinvesties pour financer l’amélioration du service hospitalier en charge des MICI (103 000 £ par an) et des programmes d’aides aux patients. 8

 

« Ce projet semble être un bel exemple d’utilisation des économies générées par les biosimilaires au profit des patients et de la qualité de leur prise en charge au sens large » souligne Eric Boury, Directeur des Affaires Institutionnelles Pfizer

Pfizer, un acteur engagé pour une meilleure information sur les biosimilaires

Acteur majeur de l’innovation pharmaceutique, Pfizer joue un rôle essentiel dans le développement et la production de médicaments biologiques. Fort de cette large et longue expérience, Pfizer s’est engagé dans le secteur des médicaments biosimilaires avec une ambition assumée : être le leader mondial.  Si les biosimilaires demeurent aujourd’hui un secteur en pleine expansion, ils sont souvent méconnus, en particulier par les patients et le grand-public. C’est pourquoi Pfizer s’attache à mettre en œuvre des actions de formation et d’information, à travers par exemple la diffusion du guide « Bien comprendre les biosimilaires » réalisé par le groupe CERBER initié par l’ANDAR (Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde), l’AFLAR (Association Française de Lutte Antirhumatismale) et l’association France Psoriasis réunissant des experts bénévoles dont la SFR (Société Française de Rhumatologie), la FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France), des économistes de la santé, pharmaciens hospitaliers et infirmières. Pfizer a également réuni en juin 2016 au détour de son Forum Patient, un Cercle patient visant à sensibiliser les représentants des associations de patients aux enjeux des biosimilaires. Pfizer a également soutenu la réalisation d’une enquête de perception sur les « Biosimilaires et la relation médecin ,malade » dont les résultats ont été présentés lors du salon AFPRic en octobre 2016.

Le dossier « Les biosimilaires en 10 questions » http://www.pfizer.fr/sites/default/files/content_types/les_biosimilaires_en_10_question s.pdf 

Références

1. Pfizer. Les biosimilaires. Notre position. Juin 2016. 2. Danese S, et al. ECCO Position Statement on the Use of Biosimilars for Inflammatory Bowel Disease—An Update. Journal of Crohn’s and Colitis 2016:1-9. 3. ECCO 2017. Abstract submission. Phase II Randomized controlled trial to compare biosimilar infliximab (CT-P13) with innovator infliximab (INX) in patients with active Crohn’s disease: Early efficacy and safety results. 4. Le Pen Claude. Focus sur les médicaments biologiques. L’effet économique de la concurrence des biosimilaires : l’exemple de l’infliximab. Ma Santé Demain. Janvier 2017. 5. Résumé des Caractéristiques du Produit Inflectra®. 6. ANSM. État des lieux sur les médicaments biosimilaires. Mai 2016. 7. IMS Health. The Impact of Biosimilar Competition. Juin 2016. 8. Razanskaite V, et al. Biosimilar Infliximab in Inflammatory Bowel Disease: Outcomes of a Managed Switching Programme. Journal of Crohn’s and Colitis, 2017:1-7.