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Édito

Des armes pour combattre le Covid-19

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Depuis l’usine Kolmi-Hopen qui produit des masques de protection FFP2 dans la banlieue d’Angers, une des quatre qui en produisent encore en France et ont conservé les compétences nécessaires, Emmanuel Macron a fait une déclaration pour annoncer « une dotation exceptionnelle de quatre milliards d’euros à Santé Publique France » pour financer les commandes “en médicaments, respirateurs et masques” destinés à lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Face à toutes les critiques et plaintes sur l’imprévoyance du gouvernement à répondre à l’épidémie, le Président de la République a annoncé les mesures prises par le gouvernement pour relancer la production nationale et européenne d’équipements. Les décisions prises dans les cinq à dix dernières années ne peuvent être imputées aux dirigeants de l’époque qui « ne pouvaient pas deviner l’imprévisible crise actuelle » a affirmé le président . « Quand on mène un combat, il faut rester uni ». Un écho à la déclaration du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le même jour : « La pandémie de Covid-19 est la pire crise mondiale que le monde ait connu depuis la fondation de l’ONU en 1945 » et qui en appelle à « la solidarité et au rassemblement de tous en abandonnant les jeux politiques et en comprenant que l’humanité est en jeu ».

Il s’agit donc pour Emmanuel Macron de répondre non seulement à la demande « des soignants, en première ligne” sur ce front, mais aussi à celle de tous ces travailleurs, « en seconde ligne, qui permettent au pays de tourner ».

Grâce à des aides de la CCI et de l’Etat, l’entreprise d’Angers a augmenté ses effectifs de 50 % et travaille 24h/24 pour doubler la production de masques qui de 3,3 millions d’unités /semaine avant la crise va  passer à 10 millions/semaine fin avril.

Outre les 100 millions de masques livrés par la Chine à la France, d’autres industriels tels que Faurecia ou Michelin se sont aussi mobilisés et d’ici la fin avril, la production française de masques FFP2 sera ainsi portée à 15 millions/ par semaine. Le président français a ajouté que 85 prototypes de masques ont été validés dans d’autres catégories et il en sera produit un million/jour d’ici le mois de mai qui seront affectés à toutes les autres professions exposées au coronavirus : policiers, caissiers, boulangers, etc…

Le Président de la république a également annoncé qu’un consortium mené par Air Liquide, composé du spécialiste des équipements électriques Schneider Electric, de l’équipementier automobile Valéo et du constructeur PSA, allait construire des respirateurs. « Nous aurons 10. 000 appareils français d’ici la mi-mai » promet-il, soulignant également la mobilisation exceptionnelle des PME, ETI, industriels et pharmaciens pour augmenter la production des réactifs, et de gels hydroalcooliques “ passée de 40.000 litres /jour au début de la crise à 500.000 l/j ». Dans le domaine des médicaments et des tests, « des produits soumis par la pandémie à de fortes tensions sur le marché mondial” , « nous passons massivement des commandes en France et en Europe, et nous avons poussé les volumes pour sécuriser les approvisionnements » rassure Emmanuel Macron.

Lors d’une longue conférence de presse le 28 mars, aux côtés du premier ministre Edouard Philippe et d’autres experts, Olivier Véran, le ministre de la santé, a détaillé la politique en matière de tests de diagnostic, en particulier celle qui sera mise en œuvre à la fin du confinement.

Un engagement exceptionnel donc pour défendre la solidarité et la souveraineté française et européenne. « Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant » a conclu le président qui se concentre dès à présent sur les conséquences économiques de l’après-crise.