- L’essai pivot a atteint l’ensemble de ses principaux critères d’évaluation (primaire et secondaires).
- Dupixent a permis de réduire significativement les démangeaisons à 12 semaines ; réduction des démangeaisons et des lésions cutanées chez près de trois fois plus de patients traités par Dupixent à 24 semaines.
- Ces données confirment l’impact d’un médicament ciblant les interleukines 4 et 13 – principaux facteurs de l’inflammation de type 2 – pour remédier aux démangeaisons et lésions cutanées.
- Sixième maladie faisant l’objet d’un essai de phase III confirmant le profil de tolérance bien établi de Dupixent.
PARIS et TARRYTOWN (New York) – Le 22 octobre 2021 – L’essai pivot de phase III cherchant à évaluer Dupixent® (dupilumab) chez des adultes porteurs d’un prurigo nodulaire non contrôlé, une maladie inflammatoire de la peau de type 2 chronique causant d’intenses démangeaisons et des lésions cutanées, a atteint son critère d’évaluation primaire et l’ensemble de ses principaux critères secondaires et démontré, dans ce cadre d’investigation, que Dupixent permet de réduire significativement les démangeaisons et les lésions cutanées comparativement à un placebo. Le retentissement du prurigo nodulaire non contrôlé sur la qualité de vie est l’un des plus importants parmi les maladies les maladies dermatologiques inflammatoires, du fait des démangeaisons intenses et chroniques qu’il provoque.
« Le fait que, chez les patients inclus dans cet essai, nous ayons observé une réduction significative des démangeaisons et des lésions cutanées est très encourageant, d’autant plus qu’avant leur inclusion, presque tous les patients présentaient un prurit sévère et que 40 % d’entre eux comptaient 100 nodules ou plus sur leur corps », a précisé le docteur John Reed, Ph.D., Responsable Monde de la Recherche et Développement de Sanofi. « Ces données approfondissent nos connaissances sur le rôle que peut jouer un médicament ciblant les interleukines 4 et 13 pour le traitement des maladies dermatologiques causant d’intenses démangeaisons. Nous sommes déterminés à poursuivre le solide programme clinique que nous consacrons à Dupixent pour transformer les connaissances scientifiques sur plusieurs maladies portant une signature inflammatoire de type 2 et sommes également impatients de présenter les résultats complets de cet essai à l’occasion d’un prochain congrès médical. »
Le prurigo nodulaire cause des démangeaisons intenses et persistantes et se caractérise par d’épaisses lésions nodulaires pouvant couvrir toute la surface du corps. Souvent douloureux, il provoque des sensations de brûlure, de piqûre et de picotement sur la peau. Les signes et symptômes invalidants de cette maladie peuvent avoir un retentissement important sur la qualité de vie en lien avec la santé, en particulier sur la santé mentale, les activités de la vie quotidienne et la vie sociale. Aucun médicament à usage systémique n’est encore approuvé pour le prurigo nodulaire, qui est le plus souvent traité au moyen de corticoïdes très puissants dont l’usage au long cours s’accompagne de risques significatifs pour la santé.
« Le prurigo nodulaire est une maladie sous-diagnostiquée dont le retentissement physique et émotionnel sur les quelque 74 000 personnes qui en souffrent aux États-Unis est considérable, sachant que les corticoïdes à usage topique ne permettent pas de contrôler leur maladie et qu’ils ne disposent d’aucune autre option thérapeutique approuvée. », a précisé le docteur George D. Yancopoulos, Ph.D., Président et Directeur scientifique de Regeneron. « Ces patients sont confrontés à des démangeaisons intenses et des nodules douloureux qui entament leur qualité de vie et les contraignent souvent à prendre des immunosuppresseurs et, parfois, des antidépresseurs. Pour la première fois dans le cadre d’un essai de phase III consacré au prurigo nodulaire, ces résultats montrent qu’un médicament à usage systémique permet de remédier aux symptômes les plus invalidants de cette maladie, comme les démangeaisons, sans pour autant avoir d’effet suppresseur sur le système immunitaire, ce qui confortent le potentiel prometteur de Dupixent pour le traitement d’un large éventail de maladies dermatologiques, respiratoires et gastrointestinales graves. »
Les premiers résultats de l’essai PRIME2 de phase III comparant Dupixent (n=78) à un placebo (n=82) montrent ce qui suit :
- À la semaine 12, 37% des patients traités par Dupixent ont présenté une réduction cliniquement significative de leurs démangeaisons par rapport au départ, comparativement à 22 % des patients traités par placebo (p=0,0216) (critère d’évaluation primaire).
- À la semaine 24, près de trois fois plus de patients traités par Dupixent ont présenté une réduction cliniquement significative de leurs démangeaisons par rapport au départ : à la semaine 24, 58 % des patients traités par Dupixent ont présenté une réduction cliniquement significative de leurs démangeaisons, contre 20 % des patients traités par placebo (p<0,0001).
- Les patients traités par Dupixent ont été près de trois fois plus susceptibles de présenter une cicatrisation complète ou quasi complète de leur peau à 24 semaines : 45 % des patients traités par Dupixent présentaient une cicatrisation complète ou quasi complète de leur peau, contre 16 % des patients traités par placebo (p<0,0001).
- Les améliorations des scores de qualité de vie en lien avec la santé et d’intensité de la douleur sur la peau ont été significativement supérieures à 24 semaines chez les patients traités par Dupixent.
- Les améliorations de la qualité de vie en lien avec la santé, de l’intensité de la douleur sur la peau et des symptômes d’anxiété et de dépression ont été significativement supérieures à 24 semaines chez les patients traités par Dupixent.
Les résultats de tolérance de l’essai ont été généralement cohérents avec le profil de sécurité connu de Dupixent dans ses indications approuvées. Les taux d’événements indésirables liés au traitement ont été généralement similaires entre les groupes Dupixent et placebo (57 % pour Dupixent, 51 % pour le placebo). Les événements indésirables les plus fréquents ont été les conjonctivites (6,5 % pour Dupixent, 0 % pour le placebo), les infections par le virus de l’herpès (6,5 % pour Dupixent, 0 % pour le placebo) et les infections cutanées (5 % pour Dupixent, 9 % pour le placebo).
Un essai supplémentaire du programme clinique LIBERTY-PN PRIME, PRIME, dont le recrutement des patients est achevé. PRIME a une conception similaire et les résultats devraient être communiqués au cours du premier semestre 2022. Sanofi et Regeneron prévoient de commencer les soumissions réglementaires en 2022.
L’utilisation potentielle de Dupixent pour le traitement du prurigo nodulaire fait actuellement l’objet d’un programme de développement clinique et aucun organisme de réglementation n’a encore évalué ses profils de sécurité et d’efficacité dans cette indication.
À propos de l’essai
PRIME2, qui fait partie du programme clinique LIBERTY-PN PRIME, est un essai clinique de phase III, randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo, qui a évalué l’efficacité et la tolérance de Dupixent chez 160 adultes porteurs d’un prurigo nodulaire inadéquatement contrôlé par des médicaments à usage topique ou auxquels ces médicaments sont déconseillés.
Le critère d’évaluation primaire correspondait à la proportion de patients présentant une amélioration cliniquement significative de leurs démangeaisons à la semaine 12 (mesurée par une diminution d’au moins 4 points sur l’échelle WI-NRS [Worst Itch Numeric Rating Scale ; Évaluation numérique de l’intensité des démangeaisons allant de 0-10]). Les principaux critères d’évaluation secondaires incluaient la proportion de participants présentant une amélioration cliniquement significative de leurs démangeaisons à la semaine 24, la proportion de participants présentant une cicatrisation complète ou quasi complète de leur peau à la semaine 24 (mesurée par un score de 0 ou 1 sur l’échelle IGA PN-S [Investigator’s Global Assessment for PN-stage ; Évaluation globale de l’investigateur du stade du prurigo nodulaire sur une échelle allant de 0 à 4]). Les autres critères d’évaluation secondaires incluaient la qualité de vie en lien avec la santé (mesurée par la variation du score sur l’échelle DLQI de 0 à 30 points par rapport au score de départ [Dermatology Life Quality Index ; échelle de mesure de la qualité de vie dans les maladies dermatologiques]), l’intensité de la douleur sur la peau (mesurée par la variation du score sur une échelle de 0 à 10, par rapport au score de départ) et les symptômes d’anxiété et de dépression (mesurés par la variation du score sur l’échelle HADS [Hospital Anxiety and Depression Scale ; Échelle d’évaluation de l’anxiété et de la dépression (hôpital) allant de 0 à 42], par rapport au score de départ).
L’âge moyen des participants à l’essai s’établissait à 49 ans et 64 % d’entre eux étaient de sexe féminin. Environ 33 % des patients étaient Asiatiques, 13 % Latino-Américains et 5 % Afro-Américains ; 46 % des participants présentaient au moins une autre maladie à signature inflammatoire de type 2. Environ 24 % des patients inclus avaient déjà suivi un traitement systémique par immunosuppresseurs et 11 % un traitement par antidépresseurs.
Le recrutement dans un autre essai du programme clinique LIBERTY-PN PRIME dénommé PRIME, est complet.
À propos de Dupixent
Dupixent est un anticorps monoclonal entièrement humain qui inhibe la signalisation de l’interleukine 4 (IL-4) et de l’interleukine 13 (IL-13). Dupixent n’est pas un médicament immunosuppresseur. Les interleukines 4 et 13 interviennent dans l’inflammation de type 2 qui joue un rôle central dans la dermatite atopique, l’asthme et la polypose naso-sinusienne.
Dupixent est approuvé aux États-Unis, en Europe, au Japon et dans d’autres pays pour le traitement de la dermatite atopique modérée à sévère de certaines catégories de patients, ainsi que pour le traitement de l’asthme ou de la polypose naso-sinusienne de patients d’âge différent. Dupixent est approuvé dans une ou plusieurs de ces indications dans plus de 60 pays. Plus de 300 000 patients dans le monde ont été traités par ce médicament.
Programme de développement du dupilumab
À ce jour, Dupixent a été étudié chez plus de 10 000 patients dans le cadre de 60 essais cliniques consacrés au traitement de diverses maladies chroniques portant une signature inflammatoire de type 2.
Sanofi et Regeneron consacrent plusieurs programmes de développement clinique au dupilumab et l’étudient dans le traitement de plusieurs maladies associées à une signature inflammatoire de type 2 ou à une signature allergique, comme l’asthme pédiatrique (6 à 11 ans, phase III), la bronchopneumopathie chronique obstructive avec signature inflammatoire de type 2 (phase III) la dermatite atopique pédiatrique (6 mois à 5 ans, phase III), l’œsophagite à éosinophiles (phase III), la pemphigoïde bulleuse (phase III), le prurigo nodulaire (phase III), l’urticaire chronique spontanée (phase III), l’urticaire chronique au froid (phase III), la rhinosinusite chronique sans polypose nasale (phase III), la rhinosinusite fongique allergique (phase III), la rhinosinusite fongique allergique (phase III), l’aspergillose bronchopulmonaire allergique (phase III) et l’allergie aux arachides (phase II). Ces indications potentielles du dupilumab sont expérimentales et aucun organisme de réglementation n’a encore pleinement évalué leurs profils de sécurité et d’efficacité. Le dupilumab est développé conjointement par Sanofi et Regeneron dans le cadre d’un accord de collaboration global.
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