« The Human Dimensions » : c’est sous ce thème que se tenait, courant octobre à Toulouse comme chaque année, la 3e édition de la conférence EmTech France. EmTech pour Emerging Technologies et France même s’il s’agit en fait de la plus importante conférence en Europe organisée par la prestigieuse MIT Technology Review.
Réunissant quelques 400 participants au bien-nommé Quai des Savoirs et labellisé dans le cadre du futur Euroscience Open Forum (ESOF 2018) qui se tiendra en juillet à Toulouse, Emtech France 2017 alternait sur deux jours interventions pointues, ateliers de démonstrations et pitchs de start-ups dans le cadre du forum d’investissement Start&MeetUp. Autour de l’ambitieux sujet « Leading the transformation of humanity : people at the center of technological evolution », ont été évoqués les plantes génétiques et l’avenir de l’alimentation, l’édition de la prochaine génération d’êtres humains par la thérapie génique 2.0 mais aussi les robots qui vont changer notre vie ou nos villes, les technologies qui vont révolutionner l’art et l’investissement dans les futurs business « blockbusters ».
Médecine personnalisée et technologies clefs
NovaGray, gagnante du prix 2017 « Best Tech Startup de l’Année » décerné en clôture d’Emtech en fera-t-elle partie ? La start-up montpelliéraine créée en 2015 développe des tests permettant de prédire la survenue d’effets secondaires liés à la radiothérapie. Son test compagnon NovaGray Breast®, qui mesure le niveau d’apoptose lymphocytaire radio-induite sur simple prise de sang, a pour but de détecter les 5-10% de patients ayant une hypersensibilité aux rayonnements ionisants et à risque de développer des effets secondaires graves. A la clef, la possibilité d’optimiser l’effet dose-réponse et d’adapter le traitement en fonction du profil. Commercialisé dans le cancer du sein, le test est en cours de développement dans les cancers de la prostate et du poumon.
Autre temps fort de la conférence Emtech, la présentation des 10 technologies de rupture qui vont changer le monde. Bien représentées, les sciences et technologies du vivant sont au nombre de trois dans le palmarès 2017. « Reversing paralysis » donne l’espoir, d’ici 10 à 15 ans de restaurer la mobilité perdue suite à des lésions de la moelle épinière grâce à des implants cérébraux. La « thérapie génique 2.0 » est elle déjà disponible et permet déjà de soigner des maladies monogéniques il y a peu incurables : sera-t-elle demain une option thérapeutique dans le cancer et les maladies cardiaques ? Enfin le méga-projet d’Atlas cellulaire devrait permettre d’ici 5 ans de savoir de quoi nous sommes vraiment faits. L’humain encore et toujours au cœur du progrès technologique ?