IndustrieBioproduction

Article

En avant toute pour le Healthtech Station Tours

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest
biotech info images articles healthtech station tours

 

En janvier dernier, les travaux de construction de l’incubateur-accélérateur ont débuté à Tours (Indre-et-Loire). GROUPE IDEC, Hello Tomorrow et MabDesign sont de l’aventure aux côtés de Samuel Dominique, CEO du Healthtech Station et de Brainsventure, pour innover dans l’accompagnement des start-ups deeptech.

 

« La France se situe en 4ème position pour le dépôt de brevets mais nos entreprises deeptech ne représentent que 3% de l’écosystème mondial, » pointe Samuel Dominique, CEO de Healthtech Network et Brainsventure. Un paradoxe qui traduit toute la difficulté du transfert de la deeptech en France, du monde de la recherche à l’entreprise. La solution pour faire mieux et aller plus vite est le Healthtech Station (HTS), un concept innovant d’incubateur-accélérateur qui s’inspire des modèles américains et dans lequel il a déjà investi 30 millions d’euros.

 

Structurer les sociétés les plus prometteuses

L’idée du HTS est de sélectionner les entreprises de la deeptech les plus prometteuses sur la base d’un concours et pré-audit, réalisés avec l’aide d’Hello Tomorrow. Dans la foulée, MabDesign assurera l’étape d’incubation et de maturation pour accompagner à 360° les sociétés sélectionnées, constituer les équipes, les aider à monter en gamme, avec un suivi sur mesure sur la base de résultats à atteindre, pour optimiser l’étape de levée de fonds, la plus critique selon Nicolas Groux, son directeur général. A l’issu de cette première phase, Samuel Dominique prendra le relais pour accélérer les entreprises avec un fonds d’investissement dédié, qui permettra de structurer les sociétés les plus prometteuses, sans limitation liée aux fonds propres. « On anticipe une période d’incubation de 3 ans et d’accélération de 2 ans avant que les entreprises ne puissent voler de leurs propres ailes, » note Nicolas Groux, qui annonce démarrer les prestations du HTS « hors sol » dans le cadre d’un financement de 3,4 millions d’euros, dont 1,5 millions d’aides obtenues du PIA3 de filière pour structurer la filière des biomédicaments en région Centre-Val de Loire. Une quarantaine de places sont ouvertes, dont certaines aux start-ups européennes.

 

Une infrastructure et une ingénierie très qualitatives

« L’environnement du HTS a été complètement pensé avec GROUPE IDEC pour favoriser le brainstorming et être productif » note Samuel Dominique, alors que les travaux de construction du bâtiment ont commencé en janvier dernier. Avec une infrastructure et une ingénierie très qualitatives, sur le thème de l’ADN et le monde du vivant. Idéalement situé à proximité du Bio3 Institute (Université de Tours – Groupe IMT) pour faciliter le passage à des locaux GMP-like pour tester des technologies de bioproduction, le bâtiment s’étendra sur 10 000 m2, dont 5400 m2 alloués à la maturation, l’incubation et l’accélération, avec 800 m2 d’espaces de coworking et 350 places de bureaux. Pour accompagner les start-ups, le HTS comptera, à terme en 2024, une quarantaine d’experts, une centaine de laboratoires L2, et des équipements de pointe fournis par des équipementiers sponsors du monde entier, sans oublier un cœur de calcul d’IA avec Nvidia.

Confiant sur le succès du premier HTS, Samuel Dominique travaille déjà à le dupliquer à d’autres métropoles. « On ne peut échapper à la nécessité d’avoir une capacité d’accueil physique pour les start-ups deeptech qui émergent. La souveraineté passe aussi par-là, » conclut-il.

 

Marion Baschet-Vernet