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Communiqué de presse

FRANCE 2030 : 600 millions d’euros pour de nouveaux programmes de recherche – Les lauréats de la seconde vague d’appels à projets des Programmes et Equipements Prioritaires de Recherche(PEPR)

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Juillet 2022
France 2030 18 juillet 2022

Afin de positionner la France comme moteur de l’innovation, depuis les développements
amont en recherche fondamentale, jusqu’à l’industrialisation dans les secteurs clés de
notre économie, la recherche a été placée au cœur du programme France 2030. Ce sont
notamment près de 3 milliards d’euros qui sont investis dans les laboratoires de nos
établissements de recherche, via le financement de programmes et équipements
prioritaires de recherche (PEPR).

Ces programmes visent à consolider, ou à faire émerger, la structuration de la recherche
française, sur des thématiques considérées comme prioritaires aux niveau national ou
européen, et ayant un fort impact sociétal.

Depuis 2021, 23 Programmes et Equipements Prioritaires de Recherche et 4 Programmes
exploratoires ont été lancés, sur des domaines variés tels que l’environnement, la santé,
les systèmes énergétiques, le quantique, ou encore la cybersécurité.

Nous lançons aujourd’hui 13 nouveaux programmes exploratoires, pour un montant total
de près de 600 millions d’euros.

Nos opérateurs de recherche, organismes nationaux et établissements d’enseignement
supérieur et de recherche, sont pleinement mobilisés sur l’ensemble de ces programmes
ambitieux qui contribueront à la France de demain.

Mme Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

« Un des principaux objectifs de France 2030 est de produire une recherche scientifique
de pointe qui irriguera la création d’entreprises et d’emplois leader au niveau mondial.
A cette fin, France 2030 finance massivement la recherche française grâce à d’ambitieux
programmes nationaux de recherche, les programmes et équipements prioritaires de
recherche (PEPR) qui vont se déployer pendant dix ans pour accompagner l’excellence
scientifique française.
Ces programmes exploratoires ont cette particularité d’aller explorer les frontières de la
science connue, pour faire émerger des domaines de recherche novateurs et avec un
potentiel de transformation sociétal et économique majeur.
Cette recherche de pointe permettra ainsi de créer des champions industriels en
irriguant notre économie et en contribuant à l’émergence d’innovations et de
transformations sociétales. »

M. Bruno Bonnell, Secrétaire général pour l’investissement

Est inédit par son ampleur : 54 Mds€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités,
nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu est de leur
permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger
les futurs champions de nos filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à
consacrer 50 % de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50 % à des acteurs émergents,
porteurs d’innovation sans dépenses défavorables à l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).

Sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens
pour en déterminer les orientations stratégiques et les actions phares.
Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de
l’accompagnement de l’État.

Est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre.
Le plan France 2030 est piloté par le SGPI pour le compte du Premier ministre et mis
en œuvre par l’Agence nationale de la recherche (ANR), l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), Bpifrance et la Caisse
des Dépôts et Consignations (CDC).

À propos de FRANCE 2030

Le plan d’investissement France 2030 :

Traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs
clefs de notre économie (énergie, automobile, aéronautique ou encore
espace) par l’innovation technologique, etpositionner la France non pas seulement
en acteur, mais bien en leader dumonde de demain. De la recherche
fondamentale, à l’émergence d’une idéejusqu’à la production d’un produit ou
service nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation
jusqu’à son industrialisation.

Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) : 3 milliards d’euros mobilisés pour la recherche française

Cette action de France 2030 vise à structurer la recherche en construisant ou
consolidant un leadership français. Elle vise des domaines scientifiques considérés
comme prioritaires aux niveaux national ou européen et liés ou susceptibles d’être liés
à une transformation de grande ampleur (technologique, économique, sociétale,
environnementale, etc.).

Les « Programmes et équipements prioritaires de recherche », dits PEPR, constituent le
volet amont/recherche des stratégies de France 2030. Ils permettront de relever les défis
que la France s’est fixée dans de nombreux domaines de recherche afin d’assurer à la
France une place de premier rang dans ces domaines stratégiques pour son économie
et sa souveraineté.

23 PEPR ont déjà été lancés dans ce cadre, pour un montant
total d’investissement de 1,4 milliard d’euros

Depuis juin 2021, 23 programmes de recherche ont été lancés, dans des domaines
stratégiques à fort impact sociétal : les systèmes énergétiques (hydrogène décarboné,
batteries), l’environnement (eau, sols, décarbonation), la santé, les nouvelles
technologies (quantique, cloud et 5G), la cybersécurité, l’alimentation.

1 milliard d’euros pour la recherche exploratoire

L’action PEPR exploratoires (1 Md€) visent à lancer des programmes de recherche dans
des secteurs scientifiques ou technologiques en émergence, proposés par les acteurs
scientifiques, et pour lesquels l’Etat souhaite identifier et structurer des écosystèmes
afin de pouvoir identifier si ces thématiques seront de nouveaux axes prioritaires pour
la France tant sur l’amont que sur l’aval.

Sur proposition du jury international, l’Etat a décidé de retenir, lors de la première vague
de l’appel à projets lancé en mai 2021, 4 programmes de recherche exploratoires destinés à soutenir à hauteur de 200 millions
d’euros les chercheurs :

1. DIADEM allie conception responsable des ressources et calcul numérique pour
proposer à notre industrie des matériaux de nouvelle génération très
compétitifs.
Pilotes scientifiques : CEA, CNRS.
Partenaires du programme : Université Paris-Saclay, Sorbonne Université,
Institut Polytechnique de Paris, Université Grenoble-Alpes, Université de
Lorraine, Université de Bordeaux, Université de Lyon.

2. Faircarbon propose de mieux comprendre les cycles biogéochimiques afin de
pouvoir changer résolument d’échelle vers la neutralité Carbone.
Pilotes scientifiques : CNRS, INRAE.
Partenaires du programme : IRD, CIRAD, CEA, Université Paris-Saclay, Aix-Marseille Université, Université de Montpellier.

3. MoleculArXiv est au cœur de la transition numérique mais aussi écologique
puisqu’il propose de développer le stockage de données sur l’ADN ou dérivés,
une solution technologique radicale au problème de la conservation sur la durée
de données toujours plus massives.
Pilote scientifique : CNRS.
Partenaires du programme : INRIA, Université de Strasbourg, Université Paris
Sciences et Lettres, Université Côte d’Azur.

4. OneWater nous fera évoluer vers une conception et une gestion plus
responsable de l’eau en tant que bien commun essentiel.
Pilotes scientifiques : BRGM, CNRS, INRAE.
Partenaires du programme : IFREMER, IRD, Météo France, Université de
Bordeaux, Université Claude Bernard Lyon 1, Université de Montpellier, Université
Grenoble-Alpes, Université de Rennes 1, Université de Strasbourg, Université
Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.

Ces programmes sont ainsi au cœur des enjeux du changement climatique et de la
transition numérique et constituent une première réponse de l’Etat à hauteur de 200
millions d’euros pour soutenir les acteurs qui se sont mobilisées avec succès sur les
thématiques prioritaires.

Il est prévu de lancer au total une vingtaine de programmes exploratoires d’ici 2023 pour un montant total d’un milliard
d’euros.

PEPR Exploratoires : les lauréats de la vague 2
Une seconde vague pour accélérer les ambitions

Comme le jury l’a constaté, les thématiques des autres dossiers correspondent à des
enjeux scientifiques et technologiques de premier plan et concernent – au-delà des
seuls pilotes – de nombreux établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Afin de poursuivre cette dynamique et de capitaliser sur le travail des établissements de
recherche et du jury, l’Etat a lancé en septembre 2021 la deuxième vague de l’appel à
programmes pour permettre à ces dossiers d’évoluer et de tenir compte des
recommandations du jury. Il s’agissait aussi de permettre à d’autres dossiers de se
constituer : 26 nouvelles candidatures se sont ainsi présentées.

13 lauréats retenus sur la vague 2, pour un total de plus de 600 millions d’euros

ATLASea Atlas des génomes marins : des données massives à l’innovation
§ Pilot(s) institution(s) : CEA, CNRS
§ Scientific director(s) : Patrick Wincker (CEA), Hugues Roest Crollius (CNRS)
FINANCEMENT ACCORDE 41,23 M€

ATLASea est un ambitieux programme qui prévoit de séquencer et d’analyser les
génomes de 5 000 espèces, soit l’équivalent de près de la moitié des espèces marines
connues dans la zone économique exclusive de la France. Ce programme constituera le
premier atlas des génomes marins d’une profondeur et d’une richesse sans équivalent
aujourd’hui. Cette base de données a pour objectifs :
• La surveillance de la dynamique des écosystèmes marins.
• La bio-ingénierie appliquée à la découverte de nouvelles molécules, de
métabolites, de matériaux et de voies de synthèse.
• L’amélioration des espèces et des variétés importantes pour l’aquaculture et
l’agriculture et l’exploration de nouvelles sources de nourriture et d’aliments
pour les animaux comme pour les humains.
• La génération d’une très grande palette de données pour la recherche médicale
et la biologie fondamentale.

Le programme ATLASea consolide et renforce le rôle de la science française dans le
domaine de la biologie et de l’écologie marine. Il la positionne également à
l’interconnexion entre plusieurs domaines dont la chimie, la géophysique,
l’informatique, les statistiques, les sciences sociales et les sciences humaines. Ce
programme est également bien intégré aux politiques de l’Union européenne et des
Nations unies sur l’économie bleue. Il inclut un écosystème de chercheurs important,
compétent et équilibré en termes de genre ; un réseau d’universités et quatre
organismes nationaux de recherche, ainsi que près de 150 entreprises françaises. Enfin,
en impliquant trois universités principales, le projet envisage un programme prometteur
comprenant des formations au niveau des masters, des stages et des doctorats. Les
retombées pour la société concernent plusieurs domaines, le développement de
médicaments et la nutrition, ainsi que la promotion d’une économie durable.

BRIDGES Relier les objectifs de conservation, de développement et de
coopération pour accroître la résilience au changement climatique, à
l’insécurité alimentaire et aux conflits émergents
§ Pilot(s) institution(s) : CNRS, IFREMER, IRD
§ Scientific director(s) : Joachim Claudet (CNRS), Anne RENAULT (IFREMER), Frédéric
MÉNARD (IRD).
FINANCEMENT ACCORDE 28,31 M€

Le programme BRIDGES s’inscrit dans une démarche de diplomatie scientifique visant,
avec une vision systémique et novatrice, à changer de paradigme pour la gouvernance
des communs afin de réduire la vulnérabilité environnementale et les risques de conflits
dans les zones côtières. BRIDGES s’appuie sur une approche innovante fondée sur la
mise en réseaux de systèmes socio-écologiques et sur des collaborations régionales
interdisciplinaires, multisectorielles et équitables permettant d’accroître la
connaissance, l’anticipation, la gestion commune, la préservation et, de fait, la résilience
des territoires français et riverains du sud-ouest de l’Océan Indien aux changements
environnementaux et socio-économiques à venir. De par le choix de cette zone de
déploiement, ce programme vise aussi à soutenir la position de la France dans la région
en montrant sa capacité à renforcer le dialogue multilatéral régional pour un océan sain
et partagé.
En s’appuyant sur le déploiement d’observatoires climat-océan-ressources-usagers
intégrés, pérennes, fondés sur une science ouverte et visant la neutralité en carbone, et
sur des outils de prédiction robustes avec un avatar socio-écologique, BRIDGES
favorisera la mise en place de structures d’aide à la décision pour une transformation
profonde des sociétés. Il s’organise en cinq grands défis scientifiques et techniques
complémentaires :

1. INNOVER en développant de nouvelles capacités d’observation climat-océan-ressources-usagers et en renforçant celles existantes pour collecter, stocker et
analyser les données, et partager les informations nécessaires à la gestion
durable de ces systèmes socio-écologiques complexes.
2. MODÉLISER les systèmes socio-écologiques dynamiques prenant en compte les
interconnexions multi-niveaux et multi-échelles et les boucles de rétroaction.
3. ANTICIPER les vulnérabilités aux impacts du changement climatique et les
points chauds de risque de conflits émergents pour proposer des réponses
rapides et flexibles aux impacts potentiels sur les moyens de subsistance et les
industries tributaires de l’évolution des ressources.
4. RÉSOUDRE en co-construisant des trajectoires transformatives pour atténuer les
tensions futures et augmenter la résilience des systèmes socio-écologiques à ces
tensions dans le cadre d’une approche living lab.

BRIDGES soutiendra également la création d’un programme international de masters
interdisciplinaires sur la durabilité marine, des écoles d’été interprofessionnelles et
s’engagera également dans des initiatives de science citoyenne.
Ce projet placera la France à la pointe de la gestion durable des ressources maritimes
dans l’océan Indien. Novateur et créatif, il constituera une base solide pour une
meilleure gestion durable et résiliente de l’environnement maritime du sud-est de
l’océan Indien.

eNSEMBLE Futur de la collaboration numérique
§ Pilot(s) institution(s) : CNRS, INRIA, UGA, UPS
§ Scientific director(s) : Gilles Bailly (CNRS), Stéphane Huot (INRIA), Laurence Nigay
(UGA), Michel Beaudoin-Lafon (UPS).
FINANCEMENT ACCORDE 38,25 M€

Le projet eNSEMBLE (Futur de la collaboration numérique) a pour objectif de redéfinir
en profondeur les outils numériques pour la collaboration. Que ce soit pour réduire nos
déplacements, mieux mailler le territoire, ou affronter les problèmes et transformations
des prochaines décennies, les défis du XXIe siècle vont demander de collaborer à une
vitesse et à une échelle sans précédent.
Pour ce faire, un changement de paradigme dans la conception des systèmes
collaboratifs est nécessaire, comparable à celui qui a vu l’avènement de l’informatique
personnelle. Pour cela il faut inventer des espaces numériques partagés qui ne se
limitent pas à répliquer le monde physique dans des environnements virtuels,
permettant à des équipes co-localisées et/ou distribuées géographiquement de
travailler ensemble de manière fluide et efficace.
Au-delà de cet enjeu technologique, le projet eNSEMBLE porte aussi un enjeu de
souveraineté et un enjeu sociétal : en créant les conditions d’interopérabilité entre
services de communication et de partage pour ouvrir les « jardins privés » (walled
gardens) qui imposent à tous les participants d’utiliser les mêmes services, l’objectif est
de permettre à de nouveaux acteurs de proposer des solutions adaptées aux besoins et
aux contextes d’usage. Les utilisateurs pourront ainsi choisir les combinaisons d’outils et
de services, potentiellement « intelligents », pour définir des espaces de collaboration
mixte, physique et numérique, qui répondent à leurs besoins, sans obérer leur capacité
à échanger avec le reste du monde. En rendant ces services plus accessibles à une plus
large population, on pourra contribuer à réduire la fracture numérique.

Ces enjeux nécessitent de :
• Concevoir des environnements collaboratifs et des modèles conceptuels
novateurs ;
• Combiner l’intelligence humaine et artificielle dans des configurations
collaboratives ;
• Permettre des expériences collaboratives fluides qui favorisent
l’interopérabilité ;
• Soutenir la création de collectifs sains et durables ;
• Spécifier des normes socio-techniques avec des cadres
juridiques/réglementaires.

Les avancées sur les activités collaboratives médiées par le numérique auront un impact
dans de nombreux secteurs de la société – éducation, santé, industrie, science, services,
vie publique, loisirs – en améliorant la productivité, l’apprentissage, le soin et le bien-être, ou la démocratie participative.

 

IRIMa Gestion intégrée des Risques pour des sociétés plus résilientes à l’ère
des changements globaux
§ Pilot(s) institution(s) : BRGM, CNRS, UGA
§ Scientific director(s) : Soraya Boudia (UP), Didier Georges (UGA), Gilles Grandjean
(BRGM)
FINANCEMENT ACCORDE 51,94M€

C’est un programme important et original dont l’ambition est d’améliorer la manière
dont nous analysons, comprenons, modélisons et prévoyons les risques découlant des
dangers naturels et technologiques, afin de mieux en maîtriser les impacts. Ce
programme englobe outre les géosciences, les sciences numériques et les sciences
humaines et sociales, en tant que composantes fondamentales de la démarche
scientifique.
Son ambition est d’assurer à la France une position de leader mondial dans les sciences
du risque et de contribuer à la transformation durable de la société par une meilleure
acceptation, préparation et résilience face aux risques.
Il devrait avoir un impact significatif, notamment sur les politiques publiques, ainsi qu’à
la génération d’une nouvelle catégorie de la science du risque, dans le sens d’un concept
plus large que celui de la simple réduction des catastrophes.
Ce programme propose une approche novatrice du travail interdisciplinaire, il est
scientifiquement solide et capable de tenir sa promesse de développer une plus grande
résilience sociétale face à des risques naturels et technologiques de plus en plus
complexes, aux effets potentiellement dévastateurs.

LUMA Valoriser les interactions Lumière-Matière
§ Pilot(s) institution(s) : CNRS, CEA
§ Scientific director(s) : Rémi Métivier (CNRS), Catalin Miron (CEA)
FINANCEMENT ACCORDE 40,38 M€

LUMA vise à étudier, comprendre, développer et exploiter la lumière, omniprésente dans
notre environnement naturel et technologique, cet outil est utilisé comme moyen
d’explorer et de contrôler les systèmes physico-chimiques et biologiques, aux interfaces
entre la physique, la chimie, l’ingénierie, les sciences de la vie, la santé, et les sciences de
l’environnement et du climat. Afin de créer les conditions propices aux synergies
interdisciplinaires et à la fertilisation croisée en tant que moteurs d’une nouvelle science,
le programme se concentre sur trois défis scientifiques interdisciplinaires :
• Vers une photoscience intelligente. Grâce au contrôle de la photoréactivité de
molécules et d’assemblages moléculaires par une instrumentation adaptée aux
petites échelles de temps et d’espace, ce premier défi scientifique
interdisciplinaire prévoit de décrypter des systèmes et des dynamiques
complexes en chimie / physique / biologie pour les faire fonctionner par des
processus de photoactivation sophistiqués.
• Des photons pour les technologies vertes. Ce défi se concentre sur les dispositifs
« verts » à haute performance pour l’énergie et l’industrie. Comme l’énergie
lumineuse peut être transformée en énergie chimique, les photons utilisés
comme réactifs propres et les systèmes naturels photoactivables exploités pour
inspirer des systèmes moléculaires artificiels, LUMA permettra de faire évoluer
les nouvelles technologies vers des modes de production efficaces, propres et
durables.
• La lumière pour protéger. Ce défi est résolument tourné vers l’utilisation de la
lumière pour préserver la santé, l’environnement et les objets naturels ou
culturels de notre patrimoine. La maîtrise de nouvelles sources lumineuses et la
conception de matériaux photoactifs multifonctionnels apporteront des
solutions révolutionnaires pour nos vies et pour notre planète, en permettant de
comprendre les effets du photovieillissement, en fabriquant des matériaux
photoprotecteurs, ou en développant des dispositifs de photodiagnostic ou des
médicaments photoactivables spécifiques.
Ce programme permettra d’assurer un leadership international dans ce domaine et fera
réellement prendre conscience que la lumière est un agent technique puissant qui doit
être mieux utilisé.

NumPex Numérique Hautes Performances pour l’Exascale
§ Pilot(s) institution(s) : CEA, CNRS, INRIA
§ Scientific director(s) : Jean-Yves Berthou (INRIA), Jérôme Bobin (CEA), Michel Dayde
(CNRS)
FINANCEMENT ACCORDE 40,80 M€

Le programme Numérique pour l’Exascale (NUMPEX) a pour objectif de concevoir et
développer les briques logicielles qui équiperont les futures machines exascales et de
préparer les grands domaines applicatifs à exploiter pleinement les capacités de ces
machines. Grands domaines applicatifs qui relèvent aussi bien de la recherche
scientifique que du secteur industriel.
Ce projet contribue à la réponse de la France au prochain appel à manifestation
d’intérêt (AMI) d’EuroHPC (Projet Exascale France), en vue d’héberger l’une des deux
machines européennes exaflopiques prévues en Europe à l’échéance de 2024. Le
consortium Français a choisi GENCI comme “Hosting Entity” et le TGCC CEA comme
“Hosting Center”.
Ce programme participe ainsi à la constitution d’un ensemble d’outils, de logiciels,
d’applications mais aussi de formation souverains qui permettront à la France de rester
l’un des leaders dans le domaine en développant un écosystème national de l’Exascale
coordonné avec la stratégie européenne et de permettre à l’Europe d’être dans le
peloton de tête de la compétition internationale. Il doit être considéré comme l’un des
programmes phares des efforts de la France pour être un leader mondial en matière de
capacité de calcul exascale.

 

O2R Robotique Organique
§ Pilot(s) institution(s) : CEA, INRIA, CNRS
§ Scientific director(s) : Gregorio Ameyugo (CEA), Christian Duriez (INRIA), Philippe
Fraisse (Univ. Montpellier)
FINANCEMENT ACCORDE 34 M€

Le programme Robotique Organique propose de mettre en œuvre une robotique
socialement adaptée, dans ses principes, son comportement, ses performances et ses
usages, et ouverte à la complexité des enjeux de la société. Il s’appuie sur une approche
pluridisciplinaire intégrant les sciences sociales et humaines, les sciences du numérique
et les sciences de l’ingénieur. Le programme Robotique Organique vise à amorcer une
mue de la robotique pour créer une nouvelle génération de robots capables
d’interactions fluides et naturelles avec les utilisateurs, d’adaptation sociale dans leurs
interactions, et qui accompagnent les transitions technologiques des sociétés en
produisant des services adaptés, réactifs et fiables aux citoyens. Cette interdisciplinarité
vise à développer une nouvelle génération de robots au service de l’humain et à stimuler,
dans une optique prospective, une réflexion plus globale sur le rapport entre robotique
et société. Repenser les usages, le rapport entre robotique et société par une démarche
réflexive est au cœur du programme.

Trois défis sont au centre de ce programme :
1. Identifier les déterminants de l’adaptation sociale des robots et leurs liens avec
le comportement de ces derniers et leur conception.
2. Créer des architectures matérielles et logicielles intégrées pour les robots,
permettant une intelligence incarnée et une robustesse face à la complexité de
leurs environnements d’exercice et d’usage.
3. Doter les robots de capacités d’interactions fluides avec les humains.

Les impacts économiques, environnementaux et sociétaux de la robotique sont
nombreux. Les efforts porteront à court terme sur le domaine de la santé et plus
généralement sur l’assistance à la personne.
Le programme s’organisera autour des défis via le soutien à des projets et des équipes
de recherches ciblées, à des projets de recherche ouverts et pluridisciplinaires, en
privilégiant notamment la collaboration robotique/sciences sociales. Des équipements
de rupture mutualisés seront mis en œuvre, afin d’intégrer l’ensemble des concepts
scientifiques évoqués et de capitaliser et de valoriser les résultats obtenus.
Ce programme unique pourra faire une différence significative et élever la France au
rang de leader. Il s’appuie clairement sur les points forts de la France dans le domaine
des sciences techniques et sociales.

 

Origins Origines, des planètes à la vie – ruptures technologiques, sociétales
et épistémiques
§ Pilot institution : CNRS
§ Scientific director : Alessandro Morbidelli (CNRS)
FINANCEMENT ACCORDE 45,51 M€

Comprendre l’origine de la vie, découvrir et caractériser d’autres Terres sont des
objectifs scientifiques fondamentaux, en plein essor sur la scène internationale. Ces
objectifs, explicitement mentionnés dans la Loi de Programmation de la Recherche
2021-2030, sont au cœur des travaux de la recherche française, forte de centaines de
chercheurs et particulièrement bien positionnée dans le contexte d’une forte
concurrence internationale.
L’efficacité de cette quête des Origines est dépendante des avancées technologiques
initiées par les chercheurs du domaine. Ce projet se focalise sur la levée de verrous
technologiques précisément identifiés pour permettre des avancées décisives suivant
cinq axes de recherche d’excellence nationale :

• la détection et caractérisation d’exoplanètes par imagerie directe ;
• l’analyse d’échantillons spatiaux,
• l’étude de la Terre dans sa globalité comme planète habitable ;
• la modélisation numérique et l’analyse de données ;
• l’expérimentation de laboratoire en exobiologie et la bio-analyse d’échantillons
de la Terre ou Mars anciens.

La levée de ces verrous s’accompagnera de multiples retombées à moyen et long terme
sur le savoir-faire technologique national et, par conséquent, sur l’économie du pays, la
santé, l’environnement, et contribuera à la compétitivité nationale.
Ce programme s’accompagnera d’actions de formation de niveau Doctorat et Master
pour alimenter les filières académiques et industrielles en personnels qualifiés de très
haut niveau. Il sera un moteur pour l’innovation dans de nombreux domaines avec des
percées technologiques, des partenariats industriels, des créations de startups et la
formation de docteurs et d’ingénieurs qui nourriront l’industrie high-tech française.
La recherche sur l’origine de la vie et l’existence de planètes semblables à la Terre
suscitent un profond intérêt dans la société. Ce programme soutiendra aussi un
ambitieux projet de médiation scientifique ainsi que des études en sciences humaines
et sociales sur la prise en compte des représentations culturelles de la vie, afin de mieux
comprendre la place des humains dans l’univers et leurs pouvoirs sur le vivant.
Origins est un programme très innovant qui promet d’améliorer considérablement la
compréhension de l’origine de la vie et de contribuer à la découverte d’autres Terres. Il
s’appuiera sur des avancées massives dans le domaine des sciences fondamentales et
des technologies par un vaste réseau interdisciplinaire d’universités et de partenaires
industriels.

PROPSY Projet-Programme en Psychiatrie de Précision
§ Pilot(s) institution(s) : INSERM, CNRS
§ Scientific director : Marion Leboyer (UPEC)
FINANCEMENT ACCORDE 80 M€

L’ambition de PROPSY est d’apporter des solutions pour déployer la médecine de
précision en psychiatrie. Les défis sont multiples :

• découvrir des biomarqueurs pronostiques et de stratification,
• mieux comprendre les causes et mécanismes sous-jacents,
• développer des stratégies thérapeutiques ciblées,
• réduire la stigmatisation et les fausses représentations,
• diminuer les coûts.

Les progrès en psychiatrie de précision proviendront d’une nouvelle cohorte
longitudinale. Intitulée « French Minds », elle est constituée de 3 000 patients adultes,
évalués de manière exhaustive sur le plan clinique, comportemental, environnemental,
et à l’aide d’outils numériques, de marqueurs biologiques et d’imagerie cérébrale. Les
bases de données multimodales ainsi générées, viendront étendre les cohortes
françaises préexistantes. PROPSY créera ainsi une base de données harmonisée
multimodale de plus de 10 000 patients phénotypés (issus des cohortes existantes et de
la nouvelle cohorte intitulée « French Minds ») de manière complète et systématique.
Les mécanismes sous-jacents, les causes et les conséquences des facteurs de risque et
des biomarqueurs candidats seront explorés dans des modèles précliniques.

De nouvelles stratégies thérapeutiques allant de la e-santé aux immuno-modulateurs, à
la stimulation cérébrale ou aux biothérapies seront testées dans des sous-groupes de
patients stratifiés sur des biomarqueurs. Le développement d’une nouvelle filière
biomédicale française en santé mentale, incluant pharma, medtech et digital sera
soutenue par des partenariats public-privé. PROPSY aura à cœur de créer une nouvelle
génération de scientifiques et de soignants en psychiatrie grâce à des actions de
formation et en augmentant l’attractivité. PROPSY diffusera les résultats obtenus et
sensibilisera les usagers et la société civile.

Cet effort de recherche vise à renforcer la coordination des acteurs français et les
collaborations internationales. PROPSY produira un programme stratégique de
recherche et d’innovation en psychiatrie de précision, tandis que des infrastructures
seront mises en place. Il lancera des appels ouverts dédiés à la psychiatrie de précision
pour encourager les collaborations interdisciplinaires et consolider les résultats
préliminaires. PROPSY renforcera ainsi la position des acteurs français à l’international.

SOLU-BIOD Biodiversité et solutions fondées sur la nature : innover avec la
nature pour créer des impacts positifs pour la biodiversité, la société et
l’économie
§ Pilot(s) institution(s) : CNRS and INRAE
§ Scientific director(s) : Martine Hossaert (CNRS) and Xavier Le Roux (INRAE)
FINANCEMENT ACCORDE 44,2 M€

Les Solutions Fondées sur la Nature (SfN) sont des approches innovantes de
protection/restauration et gestion des écosystèmes, permettant de relever
efficacement différents défis sociétaux, et à impacts positifs à la fois socioéconomiques
et sur la biodiversité. Ce programme propose des approches scientifiques renouvelées
pour accompagner des changements profonds de conception, de mise en œuvre et
d’évaluation des SfN, et l’émergence d’un nouveau secteur économique. Si elles sont
largement reconnues au niveau international (Green Deal européen), leur
développement se heurte, en particulier en France, à trois verrous majeurs : insuffisance
de l’organisation de la recherche et de son accès à des infrastructures adéquates sur ce
thème émergeant ; lacunes de connaissances scientifiques concernant les mécanismes
écologiques et sociaux qui les sous-tendent, et la capacité de prédiction; formation et
transfert de connaissances qui n’intègrent pas encore leurs enjeux.

SOLU-BIOD s’attaquera à ces verrous en relevant trois défis :

• un défi organisationnel : en s’appuyant sur une recherche française
particulièrement forte internationalement sur les questions de
biodiversité, SOLU-BIOD structurera d’une manière sans précédent la
recherche et les pratiques sur les SfN, en rendant possible des
recherches hautement inter- et transdisciplinaires ;
• un défi scientifique : SOLU-BIOD permettra des recherches fortement
innovantes, en particulier sur le rôle tant de la diversité génétique et du
potentiel évolutif que des mécanismes sociaux (législation et règles,
normes sociales, systèmes de financement et de gouvernance) pour la
performance des SfN, sur les déterminants de l’efficacité des SfN et la
nécessité de sortir du ‘cas-par-cas’, et sur la création de modèles et
scénarios permettant de développer des ‘SfN pour le futur’. Ces
recherches s’appuieront sur quatre cas d’études prioritaires, à savoir les
SfN basées sur les réseaux de zones protégées, dans les mosaïques
agricoles/sauvages (focus sur les pollinisateurs), et en milieu urbain et
côtier ;
• le défi du transfert de connaissances et de la formation : SOLU-BIOD
changera profondément l’accès aux données et à la connaissance
scientifique (politique FAIR), tout en repensant la formation
académique et continue et créant un accès sans précédent à l’expertise
pour ce type de solutions dans les territoires.

SOLU-BIOD est déployé avec des partenaires stratégiques, publics et privés, et dans une
perspective à long terme. Le développement de la recherche dans ce domaine peut
contribuer à des gains importants d’un point de vue environnemental, économique et
social.

SOUSSol Sous-Sol, bien commun
§ Pilot(s) institution(s): CNRS, BRGM
§ Scientific director(s): Olivier Vidal (CNRS), Pierre Nehlig (BRGM) Xavier Arnauld de
Sartre (CNRS)
FINANCEMENT ACCORDE 71,4 M€

Le sous-sol contient les ressources nécessaires à la transition énergétique, représente
une source majeure d’énergie décarbonée avec la géothermie, un lieu de stockage
d’énergie (calories, H2) et de déchets (CO2). Il renferme les réserves en eau
indispensables à la vie. Les archives géologiques formant le sous-sol constituent
également un patrimoine commun irremplaçable permettant de documenter les
évolutions passées sur le temps long, qu’elles soient climatiques, environnementales ou
sociétales (archives archéologiques). Il est nécessaire d’approfondir la réflexion sur les
concepts juridiques fondamentaux liés aux utilisations futures du sous-sol. L’émergence
de nouvelles technologies de valorisation de l’espace souterrain et les besoins croissants
en ressources qu’il contient posent la question des conditions de son exploitation
durable. La définition des conditions d’un usage durable et optimal du sous-sol implique
de travailler à la fois sur la connaissance géologique du sous-sol et sur les enjeux
technico-économiques, sociaux, environnementaux et réglementaires de son utilisation.
L’anticipation des grands projets d’aménagement du territoire nécessite de compléter
une approche naturaliste par le développement de modèles prospectifs couplés
englobant tous ces aspects.

Les objectifs de SousSol sont :

1. la définition des conditions d’utilisation responsable et durable du sous-sol en
fonction des différents scénarios d’évolution économique, énergétique et
technologique et en prenant en compte les trajectoires socio-techniques ;
2. la mise en place d’un cadre visant à limiter les conflits et les impacts, à définir les
stratégies d’étude et de conservation des archives contenues dans le sous-sol, à
créer les conditions d’un dialogue et d’arbitrage autour des activités du sous-sol
et à développer les actions de protection-valorisation du sous-sol comme
patrimoine commun,
3. la structuration d’un large écosystème existant de chercheurs en sciences de la
Terre et de l’environnement, en sciences sociales, environnementales,
économiques et juridiques et
4. la structuration d’un écosystème encore plus large impliquant les citoyens, les
décideurs et les industriels autour de ces enjeux.
Compte tenu de l’ambition des autorités françaises d’établir un programme de
recherche influent et de premier plan au niveau mondial, cette proposition
extrêmement ambitieuse (SousSol) consolide de nombreux aspects des sciences
géologiques au sens large et les positionne dans un espace d’une pertinence et d’une
importance socio-économiques considérables. Ce projet de consolidation et
d’intégration du sous-sol a le potentiel de devenir un modèle pour la gestion intégrée et
durable des ressources et des opportunités du sous-sol régional. L’approche
transdisciplinaire qui s’étend de l’observation à l’utilisation et à la conservation des
ressources, en passant par la modélisation de scénarios, la gouvernance et un cadre
juridique, peut-être fortement transformatrice.

SPIN Innovations spintroniques pour un numérique frugal, agile et durable
§ Pilot(s) institution(s): CEA, CNRS, BRGM
§ Scientific director(s): Vincent Cros (CNRS), Lucian Prejbeanu (CEA)
FINANCEMENT ACCORDE 38,13 M€

Les projections montrent qu’en 2030, le « monde numérique » sera responsable de 20 à
30 % de la consommation d’électricité mondiale ! Le nécessaire changement de
paradigme, impose de revoir nos priorités pour viser de véritables ruptures
conceptuelles, et devra positionner la frugalité comme un critère de performance
essentiel à atteindre, au même titre que la puissance de calcul, la rapidité, la
miniaturisation ou le coût… C’est là où la spintronique, intrinsèquement plus « riche »
que l’électronique classique qui ne considère que la charge de l’électron et non pas son
spin pour créer de nouvelles fonctionnalités, apparaît comme une solution
incontournable.

Après avoir « révolutionné » le domaine du stockage de données et des capteurs, ce
domaine offre aujourd’hui de multiples perspectives pour le développement de
nouveaux dispositifs à la fois performants et peu gourmands en énergie, mais aussi
reconfigurables. Les systèmes hybrides spintronique-CMOS ou les capteurs
spintroniques apportent déjà de nouvelles opportunités dans des domaines
stratégiques comme la 5G, l’Internet des Objets (IoT), l’Intelligence Artificielle ou encore
le cloud et le verdissement numérique. Un second cycle vertueux s’ouvre actuellement
en spintronique avec l’émergence d’innovations prometteuses issues de nouvelles
ruptures scientifiques. Celles-ci conserveront les caractéristiques uniques de la
spintronique en terme d’efficacité énergétique, de non-volatilité, de résistance aux
radiations et d’intégrabilité tout en offrant de nouvelles fonctionnalités aux interfaces
avec d’autres champs de la physique et de l’ingénierie.

Le programme SPIN vise à accompagner ce nouveau cycle d’innovations à travers des
thèmes émergents en spin-orbitronique, magnonique ou encore issus de matériaux
multifonctionnels. Dans le contexte d’un retour à la maîtrise de la dépendance
technologique appelée de ses vœux par la France et l’UE, la spintronique a la capacité
de générer de la propriété intellectuelle et d’accompagner le renouveau industriel sur
de nombreuses thématiques d’intérêt sociétal majeur. Ce domaine émergent propose
des perspectives entièrement nouvelles dans les domaines du calcul, de l’IoT, des
télécommunications, de la logique reprogrammable répondant potentiellement à des
enjeux forts de souveraineté en technologie de l’information, de la sécurité, de l’énergie
et de la santé ou bien les marchés tels que la défense, le nucléaire et l’aérospatial grâce
à l’insensibilité des dispositifs spintroniques aux radiations ionisantes. Pionnières dans
cette thématique, des équipes françaises ont obtenu des avancées fondamentales
majeures, qui ont été rendues possibles par un écosystème riche et reconnu
internationalement. Ce programme vise à soutenir des projets collaboratifs phares et
des appels à projets spécifiques ouverts, à renforcer des plateformes spintroniques
existantes, à attirer des talents par le financement de chaires, à favoriser les synergies
européennes ou encore à étoffer le volet formation pour préparer aux métiers de
demain en spintronique et dans les technologies attenantes.

TRACCS TRAnsformer la modélisation du Climat pour les services
Climatiques
§ Pilot(s) institution(s): CNRS, Météo-France
§ Scientific director(s): Masa Kageyama (CNRS) Samuel Morin (Météo-France)
FINANCEMENT ACCORDE 51 M€

Le programme TRACCS (TRAnsformer la modélisation du Climat pour les services
ClimatiqueS) vise à transformer la modélisation du climat pour affronter les défis actuels
et répondre aux attentes sociétales en améliorant connaissances et outils concernant
les impacts et risques climatiques, et contribuant au développement des services
climatiques. Les activités envisagées sont de plusieurs natures :

1. la modélisation des processus pertinents pour simuler le climat de l’échelle
globale à l’échelle locale de manière à fournir des données climatiques fiables
tant pour évaluer les scénarios d’atténuation que les actions locales
d’adaptation et leurs effets en retour sur le climat,
2. l’adaptation des codes informatiques aux nouvelles architectures de calcul, pour
saisir les opportunités offertes par l’exascale afin de monter en résolution
spatiale, mieux représenter la complexité du système climatique, et explorer de
grands ensembles de simulations,
3. l’utilisation de méthodes statistiques avancées et d’intelligence artificielle pour
caractériser les extrêmes climatiques, accélérer les modèles, et développer des
émulateurs (modèles statistiques rapides) permettant de mieux quantifier les
incertitudes,
4. l’estimation des impacts du changement climatique sur différents secteurs
d’activité et différents territoires pour co-construire l’adaptation ;
5. le développement d’un dialogue entre scientifiques et parties prenantes,
l’enseignement et la communication avec tous les publics afin de co-construire
des prototypes de services climatiques dans une approche transdisciplinaire et
multi-sectorielle. Cette démarche, accompagnée par la formation d’une
nouvelle génération d’experts en changement climatique et ses impacts,
transformera la manière dont les avancées scientifiques sur le changement
climatique sont partagées avec les parties prenantes, multipliant ainsi les
capacités d’adaptation et d’atténuation sur des bases scientifiques solides,
participant ainsi aux grandes orientations internationales et européennes.

Ce programme associe plusieurs organismes et établissements de premier plan dans ce
domaine dans le cadre de projets ciblés et prioritaires, et au travers des appels d’offre
permettra d’étendre la participation aux objectifs du programme de l’ensemble de la
recherche scientifique nationale pertinente.

Le programme TRACCS est scientifiquement fondé et répond à la nécessité de
maintenir et d’accroître le leadership international de la France dans le domaine de la
science du climat. Il répond également à la nécessité de développer de meilleurs
services climatiques et de meilleures capacités de prévision aux échelles régionale et
locale, contribuant ainsi à une meilleure prise de décision en termes d’atténuation et
d’adaptation. Enfin, le programme TRACCS est au cœur de la recherche sur le climat,
et des priorités de recherche nationales, européennes et internationales.

À propos de l’ANR

L’Agence nationale de la recherche (ANR) est l’agence de financement de la recherche
sur projets en France. Etablissement public placé sous la tutelle du ministère chargé de
la Recherche, l’Agence agit au service des communautés scientifiques et des acteurs de
la recherche. Elle a pour mission de financer et de promouvoir le développement des
recherches fondamentales et finalisées, l’innovation technique et le transfert de
technologies, ainsi que les partenariats entre équipes de recherche des secteurs public
et privé tant sur le plan national, européen qu’international. L’ANR est aussi le principal
opérateur des programmes d’investissements d’avenir (PIA 1, 2 et 3) et de France 2030,
dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche pour lesquels elle
assure la sélection, le financement et le suivi des projets couvrant notamment les
actions d’initiatives d’excellence, les infrastructures de recherche et le soutien aux
progrès et à la valorisation de la recherche. L’ANR est certifiée ISO 9001 pour l’ensemble
de ses processus liés à la « sélection des projets ».
Plus d’informations sur : www.anr.fr
@agencerecherche