Santé humaine

Brève

Implants : un brevet pour améliorer les tests de compatibilité

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Des chercheurs espagnols viennent de breveter un test qui permet de prédire in vitro la biocompatibilité de matériaux envisagés comme implants. Leur méthode capitalise sur des travaux qu’ils ont récemment publiés, analysant par spectrométrie de masse les protéomes adsorbés sur différents types d’implants dentaires en titane.
Les chercheurs ont en effet constaté qu’en fonction des caractéristiques physicochimiques des implants, le profil de protéines du sérum humain qui s’adsorbe à leur surface est différent. C’est notamment vrai pour ce qui est des protéines du complément ou impliquées dans l’intégration osseuse. Or, cette adsorption des protéines à la surface des matériaux est l’étape préliminaire à l’adhésion cellulaire, qu’elle facilite. La composition de ce premier film protéique pourrait donc être un indicateur de la future interaction cellulaire.

En s’intéressant de plus près aux marqueurs protéiques liés à la réponse inflammatoire, les chercheurs ont pu en effet établir une corrélation robuste entre le profil in vitro et son pendant in vivo, permettant une prédiction du comportement postimplantatoire. La présence de ce profil de protéines spécifiques, breveté, en concentration supérieure à un certain seuil de référence indique une possible noncompatibilité de l’implant.
Généralisable à toutes sortes de prothèses (articulaires, cardiaques…) ainsi qu’aux consommables type cathéters, ce test peut être effectué directement avec le sérum d’un patient donné. Plus généralement, il devrait permettre d’améliorer la sécurité des essais chez l’animal, d’en diminuer le nombre en écartant les candidats implants mal tolérés et donc d’accélérer le transfert vers la clinique des matériaux les plus biocompatibles.

Biofouling – 33:1, 98-111 2017

Aline Aurias