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In Brain Pharma lève 1 million d’euros pour accélérer le développement de sa technologie de Brain infusion
Communiqué de presse
La start-up lilloise fondée en 2018 a annoncé le 7 mars le bouclage d’une levée de fonds auprès de Finovam, Nord France Amorçage et un réseau de business angel. Objectif : lancer des essais cliniques de la Brain Infusion dans la maladie de Parkinson.
InBrain Pharma est une société de biotechnologie développant des solutions innovantes pour lutter contre les maladies neurodégénératives basées sur la Brain Infusion, consistant en l’administration contrôlée d’une substance au niveau du système nerveux central. Créée en 2018 à partir de travaux de recherche menés par le Pr. David Devos, la start-up annonce un financement de 1 million d’euros en amorçage, bouclé lors d’un tour de table auprès de Finovam, Nord France Amorçage et un réseau de Business Angels. Ce financement vise notamment à engager des essais cliniques chez l’Homme pour sa nouvelle solution thérapeutique à destination des patients atteints par la maladie de Parkinson.
La maladie de Parkinson touche actuellement 200 000 personnes en France, dont 22 000 cas en région Hauts-de-France. Face aux manques de solutions à proposer aux patients et fort de résultats de recherche prometteurs, l’équipe d’InBrain Pharma s’engage pour offrir de nouveaux traitements basés sur la technologie de Brain Infusion, consistant en l’administration continue et contrôlée de dopamine naturelle dans le cerveau (DIVE) chez les patients.
« La maladie de Parkinson entraîne un manque de dopamine dans le cerveau. Actuellement, le traitement de cette maladie s’effectue par la prise par voie orale de LDopa, un précurseur de la dopamine présentant l’avantage de passer la barrière digestive et la barrière hématoencéphalique (BHE) à l’inverse de la dopamine. Mais ce traitement entraîne des complications motrices très invalidantes chez 50 % des patients après 5 ans et 80 % après 10 ans, » explique le Professeur David Devos, PU-PH au CHU de Lille, Université de Lille, laboratoire INSERM U1171, dont les travaux constituent le socle de la start-up InBrain Pharma. À l’instar du concept d’administration en continue d’insuline chez les patients diabétiques, le Pr David Devos a l’idée de développer l’administration de la dopamine en condition anaérobie et en intracérébrale aux patients atteints de la maladie de Parkinson au stade de complications du traitement oral, soit après 5 à 7 ans d’évolution.
« La dopamine produite sans oxygène est stockée dans une pompe implantée en sous-cutané dans la région abdominale à laquelle est reliée un fin cathéter tunnelisé sous la peau, permettant de distribuer localement la dopamine dans les ventricules cérébraux évitant les effets indésirables périphériques. Nos essais précliniques réalisés jusqu’à présent sont très encourageants et rassurants. Nous sommes particulièrement confiants à l’idée de passer aux essais cliniques chez une petite cohorte de patients, dont les résultats conforteront notre stratégie thérapeutique. En tant que professionnel de santé, je suis heureuse de contribuer à l’émergence d’une nouvelle solution thérapeutique pour les malades que nous accompagnons, » témoigne le Docteur Caroline Moreau, Directrice Clinique d’InBrain Pharma.
De nombreuses marques d’intérêts recensées auprès d’acteurs industriels pharmaceutiques viennent confirmer le potentiel de la technologie. En parallèle, les succès et distinctions renforcent la reconnaissance scientifique du projet. En 2017, InBrain Pharma est désignée lauréate de l’appel à manifestation d’intérêt de la Fondation de l’Université de Lille qui lui permet d’obtenir un financement de 200 000 euros. En 2018, l’entreprise InBrain Pharma est créée pour exploiter la technologie grâce à une licence signée avec la SATT Nord et la start-up figure parmi les lauréats du concours de l’innovation i-Lab. Elle obtient par ailleurs un financement via le Plan d’Investissement d’Avenir opéré par Bpifrance et la région Hauts-de-France.
Le concept de Brain Infusion se décline vers d’autres solutions thérapeutiques, notamment l’innovation thérapeutique GIFT, un concept de biothérapie utilisant les lysats plaquettaires. Cette biothérapie permet de booster l’ensemble du système de maintien de la survie cellulaire, voire de réparation des lésions neuronales. Cette technique permet donc la survie des neurones dans le cas de maladies neurodégénératives, notamment la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie rare dépistée chaque année chez 6 000 patients, dont 500 patients en région Hauts-de-France.