Le Français Jean-Pierre Sauvage (71 ans), professeur émérite de l’université de Strasbourg et directeur de recherches émérite du CNRS, a reçu le prix Nobel de chimie, mercredi 5 octobre, pour ses travaux sur la conception de machines moléculaires. Il le partage avec l’Ecossais James Fraser Stoddart (université Northwestern, Illinois, Etats-Unis) et le Néerlandais Bernard Feringa (université de Groningen, Pays-Bas). Jean-Pierre Sauvage a établi ce nouveau domaine de recherche dans les années 1980. « Il a pu mettre au point des méthodes de synthèse de molécules avec des degrés de liberté qui permettent d’en faire des interrupteurs et moteurs de taille moléculaire. À terme, ces découvertes permettront la création de nouveaux dispositifs mécaniques d’une dimension égale au millième du diamètre d’un cheveu » selon le communiqué du Ministère de la Recherche et de l’enseignement supérieur qui félicite le chercheur. Jean-Pierre Sauvage a ainsi mis au point des des boucles moléculaires pouvant se contracter comme des muscles ou « nano-muscles ».
Ce prix Nobel célèbre pour la troisième fois l’excellence de la chimie strasbourgeoise, après les prix Nobel attribués à Jean-Marie Lehn, le professeur de Jean-Pierre Sauvage, en 1987 et à Martin Karplus en 2013. C’est aussi le quatrième prix Nobel de L’Université de Strasbourg, Jules Hoffmann ayant reçu en 2011 le Nobel en médecine physiologie. « Avec plus de 60 prix Nobel, la France reste la 4 ème nation dont la qualité de la recherche est ainsi reconnue ».