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Édito

La BEI devient de plus en plus une banque de l’innovation et du changement climatique.

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« A l’approche des élections européennes, la Banque Européenne d’investissement a multiplié les signatures en territoires, et nous voulons montrer à l’opinion publique française des succès dont on peut être fiers» déclarait Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI lors de la présentation de son bilan 2018, le 11 février dernier. « Notre mission est de favoriser l’accès aux crédit au Petites et moyennes entreprises, nous aidons à la prise de risques » ajoutait pour sa part, Pier Luigi Gilibert, directeur général du Fonds Européen d’Investissement (FEI) dont les investissements en direction des PME et TPE se font au travers des fonds créés conjointement par Groupama et Tickehau Capital.

« En 2018, nous avons fait 7,2 milliards d’euros de Chiffre d’affaires de financements en France, 6,1 Mds pour la BEI et 1,1 Md pour le FEI. En tout, une centaine d’opérations en France, 67 pour la BEI et 31 pour le FEI » a poursuivi Ambroise Fayolle. La BEI constate une baisse de son action en 2018, ce qui correspond d’une part à l’incertitude régnant quant aux impacts du Brexit sur la BEI – il va falloir attendre le 22 mai pour savoir si les Britanniques vont participer ou pas au scrutin européen le 29 mai- et, de l’autre, parce que grâce au plan Juncker la Banque européenne a financé des projets dont la taille n’est pas le seul critère. En moyenne, il y a donc une baisse de la taille de ses financements. « Nous sommes en France un acteur extrêmement important de l’investissement, moins en volume mais plus en diversification de nos opérations » résumait Ambroise Fayolle.

« La France est le principal bénéficiaire du Plan Juncker (à 42 %). En France, la moitié de nos projets ont été financés au titre du plan Juncker, soit 2,6 Mds €. Ce sont des investissements qui se caractérisent par le soutien à l’activité d’innovation et par une prise de risque plus importante » a-t-il souligné. C’est le cas, en particulier, d’investissements dans des PME à fort potentiel de croissance dans le secteur médical telles que CARMAT ou encore Nanobiotix. « Nous avons développé un portefeuille de prêts de ce type là sur lesquels nous sommes très en pointe en Europe et plus particulièrement en France ». Les entreprises qui veulent postuler peuvent s’adresser à Elodie de Récy, à la tête du bureau parisien de la BEI, qui a pour mission de les recevoir et de les aider à accéder à des financements. Autre axe de la BEI : le financement à la recherche dans l’agriculture. En relèvent des prêts consentis, par exemple, aux groupes agro-alimentaires bretons : Roulier, et plus récemment SILL. Actuellement dans le domaine agricole, la plupart des investissements se font en Région Nouvelle Aquitaine.

Les trois quarts des financements du Plan Juncker sont réalisés avec des entreprises qui ne connaissaient pas auparavant la BEI, connue jusque-là il est vrai pour être une banque de grosses infrastructures ayant contribué au financement notamment de  travaux de modernisation de la gare de Rennes, du port de Brest et de la plateforme numérique de La FNAC (100 M€).

La BEI devient de plus en plus une banque de l’innovation et du changement climatique. «Nous nous considérons comme la banque du climat, pionnière dans les obligations vertes. En 2018, la BEI a consacré 15 Md € à des investissements climatiques en Europe, soit 30 % de notre financement, nous sommes très actifs dans le secteur climatique pour tenir les objectifs de la Conférence climatique de Paris » concluait Ambroise Fayolle.