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Édito

La Chine : y aller ou pas ?

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Alors que la Chine investit massivement dans la Route de la Soie, la France est courtisée par ce pays d’Asie pour ses capacités d’innovation en matière de santé et pas seulement. Pour l’heure, nous avons encore une longueur d’avance. Les PME en manque de capitaux pour développer leurs candidats-médicaments font désormais le choix de recourir à des groupes pharmaceutiques chinois qui peuvent les aider à financer les phases cliniques et réglementaires afin d’arriver à la commercialisation à l’international. Exemples, Pharnext coté en bourse en 2016, qui a signé le 10 mai une joint-venture avec Tasly le numéro 1 des médicaments  traditionnels chinois, ou encore Genomic Vision qui vient de conclure le 19 juin un accord avec le groupe chinois APG Bio Ltd pour la distribution de ses solutions et services destinés aux laboratoires de recherche (activités LSR)  en Chine, Hong-Kong et Macao. Des accords qui n’excluent pas leur engagement sur le marché américain : Pharnext présente sa plate-forme de pléothérapie face à des investisseurs américains  et GV a signé en 2010 un accord de partenariat avec Quest Diagnostics aux Etats-Unis.

Le marché chinois s’accroît dans le domaine de la santé : une classe moyenne chinoise vieillissante de 500 millions d’habitants fait davantage confiance à la qualité des médicaments produits à l’étranger plutôt que sur le sol chinois. Selon un expert des biotechs, les sociétés françaises cotées ou non préfèrent donc faire appel à des investisseurs chinois qui prennent 20 à 30 % de part de leur capital pour assurer la distribution de leurs produits sur le marché chinois plutôt que de se recapitaliser sur le marché américain, face à des investisseurs difficiles à convaincre, et qui, de surcroît, finissent par les reprendre à 100%, tel le suisse Actelion acquis par Johnson &Johnson début 2017 pour 30 Mds de dollars.

Une crise environnementale sans précédent

Dans le domaine de la chimie verte, les attentes en Chine ne sont pas moins pressantes vis à vis de notre pays comme le rappelle le pôle AXELERA dans un communiqué. Avec 30 000 entreprises et un CA qui a augmenté de 20 % par an entre 2008 et 2013, l’industrie chimique chinoise est le premier marché mondial de la chimie, devant les Etats-Unis, le Japon et l’Allemagne, et représentera 60 % de la demande mondiale d’ici 2020. La Chine fait face cependant à des défis majeurs qui constituent autant d’opportunités pour les entreprises françaises : manque de compétitivité, besoins d’importation de matières premières et d’intrants, renforcement de la réglementation environnementale, faibles investissements en R&D et nécessité de sophistication des produits et technologies.  ” Au cours des 20 dernières années, alors que la France est parvenue à réduire de 80 % ses émissions toxiques grâce à des technologies innovantes et en promouvant l’écologie industrielle, la Chine se classe à la 109 ème place sur 180 pays en termes de performance environnementale (10ème rang pour la France). Pour les industriels chinois, nous représentons un modèle et un partenaire de premier rang“, commente Jean-Manuel Mas, Directeur général d’Axelera.  D’ailleurs, 40 % des entreprises du pôle chimie et environnement de la région lyonnaise ont signé des accords avec la Chine. C’est le cas d’Ecoat, une PME provençale qui conçoit et commercialise des liants pour peintures et vernis 100 % écologiques, d’origine végétale et sans solvant : elle a annoncé la signature d’une joint-venture avec Pearl River, filiale du groupe chinois Vanlead.