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La médecine génomique, en priorité

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C’est en présence de Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement de la recherche et de l’innovation, et d’Agnès Buzyn, la ministre des solidarités et de la santé,  que le Premier ministre Edouard Philippe a lancé à Matignon, le 17 juillet dernier, les deux premières plateformes sélectionnées dans le cadre du Plan France Médecine Génomique 2025, élaboré par Aviesan et financé par l’État. Priorité du nouveau gouvernement, ce plan permettra l’intégration du séquençage génomique très haut débit au parcours de soin du patient. Sa mise en œuvre représente un investissement de plus de 400 millions d’euros sur le quinquennat.

« Ce plan s’inscrit ainsi à la fois dans une tendance internationale de fond en matière de médecine génomique, puisqu’il succède à des programmes similaires déjà lancés au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Chine, et dans une démarche d’avant-garde, puisqu’il est le premier à viser d’emblée l’introduction de la médecine de précision dans le parcours de soins, au sein d’une filière industrielle et médicale nationale » a déclaré Edouard Philippe dans son discours, précisant que ce plan répond à quatre défis: sanitaire, scientifique et clinique, technologique et économique.

Retenu par un jury international, le laboratoire de génomique médicale SeqOIA (Sequencing, Omics, Information Analysis) réunit au sein d’un groupement de coopération sanitaire (GCS) trois établissements de santé en Ile-de-France, l’AP-HP, l’Institut Curie et Gustave Roussy. Ce GCS est soutenu par les sept universités d’Île-de-France hébergeant des facultés de médecine et l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Imagine avec lesquels, lorsque le partenaire industriel aura été choisi, il signera un accord de consortium. Le projet SeqOIA est l’une des deux plateformes sélectionnées avec le projet AURAGEN, porté par les Hospices Civils de Lyon, le CHU de Grenoble Alpes, le CHU de Saint-Etienne, le CHU de Clermont-Ferrand, les 3 universités associées, le Centre Léon Bérard, le Centre Jean Perrin et l’Institut de cancérologie de la Loire. Parmi les 14 partenaires figure aussi Eurofins Biomnis.

Selon le communiqué de Matignon « Ces deux plateformes devront effectuer les examens de séquençage de génomes entiers à partir de prélèvements sanguins et de tissus en provenance du pays tout entier. Des équipements sont prévus pour que chaque plateforme puisse séquencer et interpréter l’équivalent de 18 000 génomes par an. Elles permettront ainsi l’accès de tous les Français à la médecine génomique : réduction de l’errance diagnostique  et meilleure adaptation des stratégies thérapeutiques. Elles commenceront à fonctionner dès la fin 2018. D’ores et déjà, des projets pilotes concernant les cancers, les maladies rares et le diabète seront lancés sous l’égide de l’INSERM dès le début 2018 ».

Sans attendre, un appel à projets « GenOmics of rare diseases » soutenu par la Fondation maladies rares a été émis en juillet : il permettra aux porteurs de projets de recherche visant à élucider les bases génétiques et moléculaires des maladies rares d’accéder aux technologies les plus innovantes de séquençage à haut débit pour l’analyse de l’exome, du génome, du transcriptome et de l’épigénome.