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L’activité exceptionnelle du DNV3681 contre des menaces bioterroristes présentée à l’ASM Microbe 2019
Les résultats d’une étude sur l’activité du candidat antibiotique de Deinove, DNV368, était présentés à San Francisco le 28 juin par le Major Steven Zumbrun de l’USAMRIID, principale organisation de l’armée américaine en charge de la recherche défensive contre la guerre biologique.
Lors du congrès ASM Microbe 2019, le Major Steven Zumbrun, Docteur en Microbiologie au sein de l’Institut de recherche médicale sur les maladies infectieuses de l’armée américaine (USAMRIID) a présenté les résultats de l’évaluation in vitro du DNV3681 contre Bacillus anthracis et Francisella tularensis. Il a conclu que le candidat antibiotique de Deinove, DNV368, a démontré une « activité exceptionnelle » contre ces deux agents pathogènes classés dans la catégorie « haute priorité » des menaces bioterroristes.
L’équipe de l’USAMRIID a déterminé l’efficacité du DNV3681 en mesurant sa MIC90, c’est-à-dire la concentration minimale requise pour inhiber la croissance de 90% des souches bactériennes testées. Cette valeur est de 0.015 g/ml contre Bacillus anthracis, ce qui en fait une molécule plus efficace que la Ciprofloxacine, l’un des traitements de référence (un antibiotique de synthèse à spectre large de la famille des fluoroquinolones).
Plusieurs espèces de bactéries pathogènes ont déjà développé des résistances à cette famille et le long traitement nécessaire après une exposition au bacille du charbon induit très souvent un déséquilibre majeur du microbiote intestinal qui peut engendrer des infections à Clostridioides difficile.
Dr Georges Gaudriault, Directeur scientifique de Deinove et co-auteur de l’étude (1), précise : « Outre une efficacité in vitro supérieure aux traitements actuels, les résultats des essais cliniques, que nous menons actuellement pour le traitement des infections à Clostridioides difficile, ont montré que DNV3681 présente aussi l’avantage d’avoir un impact limité sur le microbiote intestinal chez le volontaire sain, limitant ainsi les risques de complications associées. Nous suivons de près les recherches menées par l’USAMRIID qui envisage, sur la base des résultats présentés à l’ASM Microbe 2019, une évaluation in vivo de notre candidat antibiotique. »
L’USAMRIID s’appuie en effet sur ces données pour considérer l’évaluation in vivo de DNV3681 contre le bacille du charbon, responsable de l’anthrax.
DNV3681 is a Novel Quinolonyl-Oxazolidinone Antibacterial with Potent Activity against Biothreat Pathogens »