Santé humaineDiagnostics
Communiqué de presse
Lancement de la filière nationale du Diagnostic In Vitro
Le 22 septembre 2020 – Les pôles de compétitivité santé Lyonbiopôle (région Auvergne-Rhône-Alpes), Eurobiomed (région Sud Provence Alpes Côte d’Azur et région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée), et Medicen Paris Région, ainsi que le Syndicat de l’Industrie du Diagnostic in vitro (SIDIV) annoncent le lancement de la filière nationale du Diagnostic in vitro.
« Notre vision est de créer une filière innovante, ancrée dans nos territoires et créatrice d’emplois qualifiés, pour améliorer la prise en charge des patients, renforcer l’efficience de notre système de santé et contribuer à restaurer notre autonomie sanitaire. Une filière qui fait le choix de la France pour servir les marchés internationaux et renforcer l’attractivité de la France », Eurobiomed, Lyonbiopôle, Medicen et le SIDIV.
L’industrie française du Diagnostic In Vitro, de ses startups aux groupes mondiaux, a tous les atouts pour constituer une filière performante au service de la santé publique. Dopée par les progrès technologiques, scientifiques, biologiques et la transformation digitale, l’innovation en diagnostic s’est particulièrement accélérée ces dernières années et la crise sanitaire de la COVID-19 a révélé le rôle et l’importance du diagnostic in vitro pour une prise en charge optimisée des patients et le déploiement de mesures sanitaires appropriées.
La filière, qui compte déjà près de 100 entreprises en France, propose un environnement dynamique, engagé et un écosystème favorable grâce à la mutualisation des compétences et des collaborations tangibles : animation et accompagnement concertés par les pôles de compétitivité Eurobiomed, Lyonbiopole et Medicen Paris Région, représentation et soutien par le Syndicat de l’Industrie du Diagnostic In Vitro (SIDIV), coopération avec le monde médical, scientifique et technologique, ouverture à des investisseurs spécialisés, cohérence avec les initiatives de l’État.
L’industrie française du Diagnostic In Vitro, un acteur économique majeur (SIDIV, août 2020) :
- Marché français de 1,6Mds €
- 86% du CA réalisé à l’export
- 14 300 emplois directs (+2% en 2019) dont 31% en production et 15% en R&D
- Industrie composite : grand groupes, PME et start up
- Innovation forte avec 11% du CA investi en R&D / innovation
- 44% des sociétés ont une activité de production
- Fort ancrage territorial : plus de 120 sites en France avec 59% des sites hors de l’IDF
- Forte mobilisation pendant la crise sanitaire avec le développement de 31 tests PCR, 21 tests sérologie automatisée et 15 tests rapides.
Portés par une double ambition industrielle et stratégique, les acteurs de la filière ont identifié 5 défis prioritaires :
- Favoriser le market access / accès au marché[1]
Cette industrie est fortement innovante, transformant des concepts issus de la recherche en solutions diagnostiques, avec deux catalyseurs du succès : un écosystème très collaboratif et une réglementation adaptée.
L’importance médicale, économique et sociale du diagnostic in Vitro est considérable : elle doit être reconnue et valorisée à la hauteur de sa contribution par le système de santé.
« Pour les patients comme pour notre système de soins, il est essentiel que l’innovation diagnostique puisse accéder au marché français en temps utile et pour sa juste valeur. Ce sera un sujet d’action prioritaire de la filière nationale que nous créons. Forte de la mutualisation de ses ressources, notre filière industrielle est prête à engager une réflexion d’envergure avec les pouvoirs publics pour définir, tous ensemble, un nouveau mécanisme répondant aux spécificités de notre secteur et aux enjeux de notre système de santé », souligne Isabelle Tongio, Présidente du SIDIV.
« Il faut créer des synergies fortes entre startups et industriels pour accélérer le déploiement de nouvelles solutions à l’échelle nationale et internationale », souligne Paul Kauffmann, PhD, CEO, MAGIA Diagnostics.
- Encourager les collaborations
Favoriser l’émergence de collaborations entre tous les acteurs qu’ils soient du domaine privé comme public.
« En s’appuyant sur le mode de fonctionnement collaboratif des pôles de compétitivité santé qui structurent des écosystèmes régionaux innovants, la filière du Diagnostic In Vitro favorisera la recherche tripartite (médecine, technologies, industriel) au niveau national et renforcera la présence essentielle de ces acteurs sur le territoire », Florence Agostino- Etchetto, DG, Lyonbiopôle.
« La mise en place de financements dédiés à la filière du Diagnostic In Vitro est clé pour renforcer et favoriser l’émergence de nouvelles collaborations et apporter des solutions encore plus rapidement aux patients. L’excellence de la recherche académique et industrielle française constituent des facteurs clés de succès de cette filière », Christian Lajoux, Président Medicen Paris Region.
- Promouvoir de nouveaux usages
La pratique médicale évolue : décentralisation, numérique, parcours de soins, rôle accru des patients, nouvelles pathologies, nouvelles technologies… des relais de développement que la filière du Diagnostic In Vitro peut saisir pour faciliter cette transformation.
« Il est nécessaire de designer de nouveaux parcours patients rapides et efficaces pour optimiser leur prise en charge », Paul Kauffmann, PhD, CEO, MAGIA Diagnostics.
« Les pôles de compétitivité santé contribuent à la filière nationale du diagnostic in vitro en favorisant le développement d’innovations technologiques au plus proches des besoins du terrain, telles que les solutions de diagnostics rapides et de multi-testing au plus proche du patient. », Christian Lajoux, Président Medicen Paris Region.
- Développer une filière souveraine dans le Diagnostic In Vitro
La filière doit être renforcée afin que les innovations développées dans ces entreprises et qui répondent à des enjeux de santé forts, trouvent une solution de développement, jusqu’au marché en France et en Europe, avant d’être rachetées par des grands groupes internationaux, faute de financements suffisamment conséquents.
« Il est important, pour améliorer notre capacité à réagir aux prochaines crises sanitaires et pallier une dépendance critique vis-à-vis de composants clés requis pour diagnostiquer la population, de constituer des pôles experts, au niveau européen, dans la production et l’assemblage des composants critiques. Nous souhaitons la mise en place d’un Small Business Act permettant de faciliter l’accès aux marchés publics aux PMEs françaises et Européennes du diagnostic médical », Vincent Fert PDG et cofondateur d’HalioDx, Vice-président d’Eurobiomed, en charge du territoire Aix Marseille Métropole.
« La pandémie que nous vivons actuellement montre à quel point la France, mais plus largement l’Europe, doit renforcer la présence de ces acteurs sur le territoire. En regroupant les acteurs innovants du domaine du Diagnostic In Vitro, nous voulons œuvrer pour la structuration et le développement de cette filière, mais aussi mettre en avant son niveau d’excellence et son caractère indispensable », Florence Agostino- Etchetto, DG, Lyonbiopôle.
- Accompagner les entreprises du secteur et aider à la croissance
La filière compte beaucoup de petites entreprises. Mieux préparée, chacune d’elle pourra se développer avec succès – de la start-up à la PME, de la PME à l’ETI.
« Pour les PMEs et notamment pour les startups, renforcer une filière du Diagnostic In Vitro commence par maximiser leurs chances de succès dans un parcours semé d’embûches. Pour les ETI et les grands groupes, renforcer la filière française peut prendre plusieurs formes : conquérir ou consolider une position de leader, maintenir ou développer l’emploi en France, s’appuyer sur des fournisseurs ou prestataires français. Ce renforcement facilitera également le transfert de technologies issues de la recherche académique, de start-ups ou de PME et permettra de faire connaître plus facilement ces innovations aux ETIs et grands groupes », Emmanuel Le Bouder, Directeur Délégué à l’Innovation, Eurobiomed.
« Créer une filière nationale du Diagnostic In Vitro permettra le déploiement d’actions concrètes, sur le terrain, pour accompagner le développement des acteurs en France : des interactions régulières autour de sujets prioritaires et propres à notre secteur, un service d’informations générales et spécifiques, une représentation adéquate, pertinente et collective dans l’écosystème industriel et auprès des autorités de santé », Isabelle Tongio, Présidente du SIDIV.
La Filière Nationale du diagnostic in vitro s’est dotée d’un comité de pilotage. Il comprend les 3 pôles de compétitivité – Eurobiomed, Lyonbiopôle et Medicen Paris Région, le SIDIV, 5 entreprises : bioMérieux, HalioDx, MagIA diagnostics, Stago et Stilla Technologies. Fort de sa composition équilibrée et de réunions trimestrielles, il aura pour missions et responsabilités de valider les orientations stratégiques du projet et les progrès réalisés, d’organiser la mutualisation des services et compétences, de proposer des actions concrètes et de lever toute difficulté éventuelle.
A propos de Lyonbiopôle
Lyonbiopôle fédère et structure un écosystème santé innovant et fertile à vocation internationale : la région Auvergne-Rhône-Alpes. Pôle de compétitivité mondial depuis sa création en 2005, il soutient les projets et les entreprises du secteur et a pour vocation de renforcer le développement d’innovations technologiques, produits et services pour relever les défis de la santé de demain. Ses 4 domaines d’actions stratégiques sont : les médicaments à usage humain, les médicaments vétérinaires, le diagnostic et les dispositifs médicaux & technologies médicales. Son activité s’articule autour de 5 missions principales : stimuler la R&D, favoriser le développement économique des adhérents, les accompagner dans leur internationalisation, leur permettre de profiter d’infrastructures industrielles pour faire grandir leurs projets et enfin de valoriser l’ensemble de l’écosystème via des actions de communication. Lyonbiopôle compte à ce jour 245 membres, dont un groupe de 6 membres fondateurs composé de 4 industriels majeurs (Sanofi Pasteur, bioMérieux, Boehringer Ingelheim Animal Health, Becton Dickinson), du CEA et de la Fondation Mérieux, 16 filiales de Grands Groupes et ETI, 204 PME et 19 Centres de Compétences (CHU, Universités, Fondations…). Il est certifié label Gold par l’European Cluster Excellence Initiative et est partie prenante de différentes initiatives européennes : bioXclusters, MAGIA, S3MartMed et l’EIT Health. Pour en savoir plus : www.lyonbiopole.com
[1] L’accès au marché, c’est la possibilité pour un industriel de mettre à disposition l’innovation de rupture ou incrémentale qu’il apporte de façon à ce que tous / le plus grand nombre de patients qui en ont besoin puissent y accéder. Tout l’enjeu est d’obtenir après obtention du marquage CE des conditions de prise en charge sur le territoire national favorables tant pour lui que pour le système de santé.