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L’association des Entreprises de Télémédecine (LET) dévoile les principaux résultats de son étude menée lors de l’épidémie de Covid-19

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• 20% de recours aux urgences évités grâce aux plateformes de télémédecine

• Près de 30% des téléconsultations réalisées hors parcours de soin durant la période de confinement

• Près de 40% des téléconsultations réalisées pendant la permanence de soins (soir et week-end)

• Près de 80% des patients déclarent que le motif de leur consultation a été résolu grâce à la télémédecine

• Augmentation de l’ordre de 10 à 15 fois du nombre de téléconsultations selon les acteurs durant la période de confinement

L’association des entreprises de télémédecine (LET) qui représente l’ensemble des entreprises de la filière télémédecine considère que l’épidémie de Covid-19 a mis en lumière les besoins d’une généralisation de la télémédecine en France.

Paris, le 30 juin 2020
L’association des entreprises de télémédecine (LET), l’organisation rassemblant les entreprises de télémédecine en France dévoile les principaux résultats de son étude menée auprès de ses membres durant la crise sanitaire du Covid-19.

Les entreprises de télémédecine, comme tous les acteurs de santé, ont été en première ligne de la crise épidémique vécue par la France à partir de la mi-mars et jusqu’au début du déconfinement au mois de mai. Cette période de confinement, conjuguée à la crainte d’une contamination dans les structures classiques de médecine, a permis de mettre en évidence la pratique de la télémédecine auprès d’un public plus large et non-initié.

La télémédecine en complément à l’offre de soin traditionnel
Si la situation sanitaire semble s’être détendue, et en prévision d’une deuxième vague potentielle, les entreprises de télémédecine considèrent que les besoins des patients, particulièrement ceux situés dans les zones médicales sous denses ne sont pas résolus.
En effet1 :
• 1/3 des français estime qu’il est toujours difficile d’avoir accès à des soins médicaux et à des professionnels de santé.

• 1/3 des français juge qu’il n’y a pas assez de généralistes et 1/2 pas assez de spécialistes près de chez lui.

• 1/4 des français a des difficultés à consulter un médecin généraliste à moins de 30 minutes de route de son domicile.

• 7 français sur 10 ont déjà renoncé à se soigner au moins une fois.
La télémédecine sans résoudre intégralement le problème de l’accès aux soins en France permet d’apporter un premier niveau de solution d’ores et déjà opérationnel qui répond aux besoins des patients.

Complémentaire au parcours de soins, elle apporte un service de premier recours à forte valeur ajoutée.

La télémédecine en première ligne face à l’épidémie

L’épidémie de Covid-19 a permis de mettre en lumière ce rôle et les entreprises de télémédecine ont répondu avec une grande agilité et une grande rapidité aux contraintes de cette épidémie en adaptant leurs protocoles, les formations de leurs professionnels de santé et en proposant pour une grande majorité d’entre elles, l’accès aux services sans reste à charge.

La période de confinement a surtout vu une progression particulièrement importante de téléconsultations avec entre 10 et 15 fois plus de téléconsultations réalisées par rapport au mois de février suivant les acteurs de la filière.

Cette forte progression a notamment permis de diagnostiquer les patients atteints du Covid-19 et de les orienter vers les services compétents si besoin et/ou leur apporter un accompagnement médical tout au long de leur maladie.

Environ 20% des patients ayant eu recours à une téléconsultation déclarent qu’à défaut, ils se seraient rendus aux urgences. Cette réduction du nombre d’arrivées aux urgences est un point extrêmement positif compte tenu de la surcharge des services hospitaliers au plus fort de l’épidémie.

En outre, les téléconsultations ont également permis de réduire les déplacements des patients et des médecins et donc de limiter la propagation du virus tout en offrant une excellente qualité de soin.

Enfin les plateformes, pour la plupart disponibles 24/7 ont largement permis un accès pendant la permanence de soins. En effet, Près de 40% des téléconsultations réalisées pendant la permanence de soins (soir et week-end)

Des modèles différents aux services des patients et des médecins

L’épidémie de coronavirus a mis en exergue la grande diversité des plateformes française de télémédecine ayant chacune leur spécificité et leur modèle. Néanmoins, parmi la quarantaine d’acteurs français il existe trois grands types de plateforme de télémédecine en France :

1. Modèle B2B2C : Modèle s’adressant principalement à des bénéficiaires d’assurances complémentaires santé, Institut de prévoyance, ou entreprises pour leurs salariés leur permettant de bénéficier librement d’un accès à une téléconsultation.

La téléconsultation n’ouvre pas droit à un remboursement par la sécurité sociale car elle est prise en charge par l’intermédiaire susmentionné. Les professionnels de santé sont gérés et formés directement par la plateforme de télémédecine. Cette catégorie comprend des sociétés comme Concilio, deuxiemeavis.fr, Medaviz, MédecinDirect, MesDocteurs, Nomadeec ou TokTokDoc (téléconsultation remboursable par la sécurité sociale car s’inscrivant dans le parcours de soins) par exemple.

2. Modèle B2C : Modèle s’adressant directement au patient pour lequel la facturation n’est remboursable que dans environ 30% des cas car elle se trouve fréquemment en complément du parcours de soin. Dans le cas où la téléconsultation respecte l’avenant 6 (c’est à dire le critère de territorialité, d’une consultation en présentiel avec le médecin dans les 12 mois ayant précédés la téléconsultation, que la téléconsultation résulte d’une orientation par le médecin traitant), la téléconsultation est remboursable à 100% par l’assurance maladie. Cette catégorie comprend des sociétés comme Feeli, Livi (présent sur les deux autres modèles également), Medadom, Qare (présent sur les deux autres modèles également) ou Tessan par exemple.

3. Modèle SAAS/B2B : Modèle proposant une mise à disposition du professionnel de santé ou d’établissements, des outils de mise en relation pratique (logiciel de visio-conférence sécurisé par exemple) qui lui permettent de réaliser une téléconsultation. La téléconsultation peut être remboursée à 70% par la sécurité sociale (100% pour la période Covid-19). C’est le business model de Consultaway, CTM, DirectoSanté, Doctolib, Hellocare, Leah, Maiia, Medaviz, Medeo, MesDocteurs (AvecMonDoc), Omnidoc ou Rofim par exemple.

La variété des modèles illustre la diversité des besoins et des usages en matière de télémédecine que ce soit du point de vue des besoins des patients, des praticiens ou de coordination des parcours de santé.
Leur point commun est de fournir un support concret aux problématiques d’accès aux soins, d’orientation du patient dans son parcours de santé et d’allocation ou de renfort des ressources médicales disponibles sur le territoire.

L’association du LET estime que près de 30% des téléconsultations réalisées lors de l’épidémie du Covid-19 se sont déroulées hors du parcours de soin coordonné et n’ouvrent donc en temps normal aucun droit au remboursement par la sécurité sociale. Ces consultations n’ont pas été intégrées dans le décompte final présenté par la sécurité sociale au début du mois de juin.

Le LET souhaite encourager et soutenir le développement de tous les usages de la télémédecine (et plus largement du numérique en santé) en rapprochant toujours plus les publics éloignés de l’accès aux soins. Le LET souhaite inscrire l’ensemble des modèles de téléconsultations dans les parcours de soin des patients et donc de pouvoir bénéficier d’une prise en charge par la sécurité sociale.

Développement de la couverture numérique et investissement dans l’innovation de la santé

Les entreprises de télémédecine par la nature de leur activité et des outils qu’elles utilisent, sont à la pointe de l’innovation médicale en proposant à leurs patients les dernières avancées technologiques aussi bien à travers les objets connectés, les dispositifs de consultations à distance (cabines, bornes en pharmacie etc…) qu’à travers des programmes d’intelligence artificielle. Ces innovations visent à contribuer à l’égalité pour l’accès aux soins.

Pour accélérer ces innovations cruciales et donc contribuer au développement médical en France, le LET soutient l’élargissement et l’intensification de la couverture numérique sur tout le territoire français et particulièrement dans les déserts numériques.

1 Selon une étude BVA group pour april sur le renoncement aux soins, mars 2018

Selon UFC que choisir, Accès au soins en France, la fracture sanitaire s’aggrave!, juillet 2016 Rapport de l’assemblée nationale sur l’égal accès aux soins des Français sur l’ensemble du territoire et sur l’efficacité des politiques publiques mises en oeuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural et urbain, tome 1, juillet 2018 L’association des entreprises de télémédecine (LET)

Contribution écrite de la DREES dans le Rapport de l’assemblée nationale, tome 1, juillet 2018

A propos du LET
Les Entreprises de Télémédecine (LET) est l’association regroupant les acteurs privés de la télémédecine. Le LET a été créé le 23 janvier 2019 à l’initiative d’une vingtaine de sociétés engagées dans la télémédecine en France. L’association a pour objectif de promouvoir le développement de la télémédecine en France auprès des patients, des professionnels de santé et des pouvoirs publics. L’association est présidée par François Lescure (MédecinDirect) et compte une quarantaine de membres qui représente plusieurs centaines d’emplois qualifiés et plusieurs milliers de professionnels de santé.