Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche renforce les moyens de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV).
À l’occasion de sa visite dans le Finistère, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau a rencontré les acteurs académiques et scientifiques dont le travail quotidien permet la connaissance des mondes marins et polaires.
Le Technopôle de Plouzané que la ministre a visité aujourd’hui est un site emblématique de ces recherches essentielles à la protection des environnements qui regroupent sept laboratoires de recherche au sein de l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM), l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), qui coordonne et poursuit les missions françaises d’exploration et d’études océanographiques, et l’Institut polaire français Paul-Émile Victor (IPEV) qui déploie la recherche scientifique dans les régions polaires.
L’océan et les Pôles sont les derniers territoires à explorer notre planète. Ce sont aussi les plus fragiles face au réchauffement climatique, alors même que les changements rapides qu’ils subissent vont affecter les écosystèmes qu’ils abritent, perturber nos ressources alimentaires et accélérer la hausse du niveau des mers. Comme l’a rappelé le Président de la République Emmanuel Macron lors du One Ocean Summit en février 2022 à Brest et au One Planet Polar Summit à Paris au début du mois, la France est un acteur majeur, engagé pour explorer, étudier et protéger ces territoires.
Il y a quelques jours, le chef de l’État a ainsi annoncé un engagement d’1 milliard d’euros pour la préservation des glaciers et des pôles. Cet investissement permettra notamment de renforcer la recherche française sur la cryosphère et de financer la reconstruction dès 2026 de la station Dumont d’Urville en Antarctique dont l’IPEV à la charge.
Pour poursuivre cette ambition scientifique, notre pays dispose également d’une Flotte Océanographique Française (FOF) de niveau international dont les navires emmènent les chercheurs sur tous les océans du globe. La ministre a confirmé aujourd’hui que le budget de 65 millions d’euros nécessaire à la construction du nouveau navire annoncé par le Président de la République et qui ira plusieurs mois par an dans les eaux englacées de l’Antarctique, sera affecté à l’Ifremer à partir de 2025.
La ministre a également annoncé que plus de 10 millions d’euros seront affectés dans les semaines à venir à l’Ifremer et à l’IPEV principalement pour assurer leurs campagnes de missions d’accompagnement des scientifiques sur les océans et aux Pôles en 2024, et pour soutenir une politique salariale attractive.
La construction du premier navire de recherche océanographique français capable d’affronter la banquise a été pour la ministre l’occasion de se féliciter de cette nouvelle orientation de l’Ifremer vers l’exploration des régions polaires et a demandé aux directeurs de l’Ifremer et de l’IPEV de travailler à un rapprochement de leurs instituts pour allier leurs forces et amplifier le soutien aux scientifiques qui étudient ces territoires gelés du bout du monde. Les propositions, attendues pour l’été 2024, seront étudiées attentivement par la ministre. |