Santé humaine

Édito

L'enjeu de la formation aux sciences de la vie

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« Nous comptons sur les industriels pour être des partenaires dans la co-construction des nouveaux champs de connaissance » ainsi s’exprimait Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation lors de la réunion du G5 des grands de la pharma. Compte tenu des mutations en cours, « la recherche en santé devient de plus en plus multidisciplinaire, faisant notamment une place croissante à des sciences dites plus dures que sont l’informatique et les mathématiques, nécessaires à l’exploitation des données issues des “omiques”. L’Etat a répondu à ces défis en structurant ces champs, notamment par le lancement du plan Médecine génomique 2025 coordonné par le président d’Aviesan, Yves Levy » a-t-elle poursuivi.

La révolution de la génomique gagne tous les domaines : médecine personnalisée, métagénomique, agronomie, environnement, défense…  La ministre a poursuivi : « Enfin nous devons ensemble préparer l’avenir, parfois l’avenir très proche, en développant dans ces secteurs  tant  la formation initiale que tout au long de la vie.  L’évolution vers les biotechnologies de vos activités pose des défis importants de gestion des compétences dans vos entreprises. Le passage à l’échelle industrielle (ou “scale-up”) des procédés dans le domaine des biotechnologies et des médicaments de thérapies innovantes pose des problèmes technologiques spécifiques ». Des problèmes que le colloque « Scale-up », organisé le 21 octobre par le think tank Adebiotech à Biocitech, en partenariat avec le pôle IAR (Industries Agro-Ressources), permettra d’aborder non plus seulement dans le domaine de la santé.

Des dispositifs de formation de pointe, il en existe en France. Et la ministre de citer les parcours proposés par  l’école nationale supérieure de technologie des biomolécules de Bordeaux, ou l’usine pharmaceutique virtuelle du centre de simulation de l’université de Strasbourg. Frédérique Vidal entend faire la formation tout au long de la vie la priorité de son ministère. Les industriels ont en effet des besoins de formation continue tant sur site pour s’adapter à une évolution technologique qu’à l’université pour faire évoluer les qualifications des personnels. « Nous devons probablement imaginer ensemble un partenariat étroit en matière de formation continue qui soit le miroir du partenariat ARIIS/Aviesan en matière de recherche et puisse s’inscrire comme l’une des priorités du futur contrat de filière ».

La formation initiale est un enjeu déterminant lui aussi pour l‘avenir de cette filière ainsi que l’éducation à l’orientation. « Nous souhaitons vivement que les sciences du vivant soient en bonne place dans le nouveau baccalauréat, en particulier parce que les filles aiment la biologie » souligne Caroline Bonnefoy, inspectrice pédagogique régionale biotechnologies, biochimie, biologie des (Rouen, Versailles et Guadeloupe) qui se mobilise pour clarifier les différentes séries pré-bac existantes, S-SVT et STL Biotechnologies, dans un article distinguer pour mieux choisir.« Dans le contexte du « parcours avenir » pour tous les élèves dès le collège, nous avons réalisé des outils d’aide à la décision pour que les acteurs de l’orientation accompagnent les élèves, parents, profs principaux, CPE, chefs d’établissement des lycées concernés. Il y a en particulier un questionnaire pour que l’élève s’auto positionne ». Une IGEN (Inspectrice Générale de l’Education Nationale) biotechnologies sera bientôt nommée.