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Communiqué de presse
L’épidémie de COVID-19 2020-2022 : Bilan de trois années en Île-de-France
Trois ans après le début de l’épidémie, l’Observatoire régional de santé (ORS) Île-de-France publie un bilan de l’épidémie de COVID-19 entre 2020 et 2022 : Quelles conséquences sur la population ? Quelles populations ont été les plus vulnérables ? Quels ont été les territoires les plus touchés en Île-de-France ?
Mobilisant toutes les données disponibles, cette étude décrit la chronologie de l’épidémie de COVID 19 en Île-de-France en termes d’hospitalisations, de dépistage et de mortalité. Elle emploie également des outils d’analyse spatio-temporelle et des modèles statistiques afin d’analyser les déterminants géographiques et individuels, facteurs de risque avérés de formes graves du COVID-19.
Cette étude fait suite à de nombreux travaux réalisés par l’ORS Île-de-France, dont la première étude sur les inégalités territoriales liées au COVID-19, lancée par l’ORS à la demande de l’ARS Île-de-France.
Parmi les éléments à retenir :
- L’Île-de-France a été durement touchée par l’épidémie et plus particulièrement durant la première vague (1er mars au 7 juin 2020) et la troisième vague (printemps 2021), comme le quart nord-est de la France.
– 10 000 hospitalisations dont 2 000 en réanimation en Île-de-France la semaine du 30 mars, respectivement 23 000 et 4 500 pour l’ensemble de la France.
– En 2020, l’Île-de-France compte un nombre de décès 20 % plus élevé par rapport aux années précédentes et encore 9 % plus élevé en 2021 et 2022.
- De fortes inégalités infra-territoriales de santé sont observées. Ainsi par exemple :
– En termes d’espérance de vie, la Seine-Saint-Denis a été très impactée, les femmes ont perdu 1,5 an et les hommes 2,5 ans en 2020.
– En termes d’hospitalisations, le sud-est du Val-d’Oise et l’est de la Seine-Saint-Denis ont été fortement impactés et a contrario le nord-est des Yvelines et l’est de l’Essonne l’ont été plus faiblement.
- Pour les hospitalisations ou le passage en réanimation, les facteurs de risques aggravants sont :
– Résidentiels : habiter une commune densément peuplée, défavorisée socialement avec une part élevée de travailleurs-clés et de logements sur-occupés
– Individuels : le sexe, l’âge, l’état de santé (comorbidité). Ainsi être un homme, âgé, en affection longue durée (ALD), jamais vacciné contre la COVID-19, bénéficiaire de prestations sociales (AAH, C2S ou AME) augmentent considérablement le risque d’être hospitalisé pour Covid
- Les moins de 20 ans, plutôt peu hospitalisés au début de l’épidémie, ont été hospitalisés à un niveau élevé de novembre 2021 à mars 2022.
Lien vers l’étude et sa synthèse [https://www.ors-idf.org/nos-travaux/publications/lepidemie-de-covid-19/]
Pour en savoir plus : www.ors-idf.org
L’ORS Île-de-France, département santé de l’Institut Paris Region est un observatoire scientifique indépendant financé par l’Agence régionale de santé Île-de-France et le Conseil régional d’Île-de-France