Nous aurions dû fêter les 60 ans des Journées internationales de biologie (JIB) cette année, mais nous le ferons en 2016. Cette année, nous avons plutôt œuvré pour que la France soit choisie pour accueillir EuroMedLab2015 et nous nous associons aux conférences scientifiques axées sur l’innovation, entièrement en anglais, qui auront lieu du 21 au 25 juin.
La trame du congrès a été conçue par les parties prenantes d’EuroMedLab2015, à savoir l’IFCC, organisation mondiale des sociétés savantes de biologie médicale, l’EFLM, au niveau européen, et la SFBC (Société française de biologie clinique), en France.
Dans ce contexte, le congrès des JIB est un congrès satellite. Nous avons organisé trois sessions, sur les différents modèles de biologie en Europe, sur la prestation de conseil et les solutions apportées par les TIC pour la phase préanalytique. Nous tenons à un salon à la fois francophone et international. Nous voulons montrer le savoir-faire, les technologies des biologistes français et l’organisation de la biologie libérale telle que nous la pratiquons en France. Cela permet de nous affirmer à la fois par rapport aux structures de biologies industrielles européennes, mais aussi par rapport à nos collègues biologistes ou entrepreneurs venus du Maghreb ou d’Afrique qui s’inspirent de notre législation française.
DES LABORATOIRES EN RESTRUCTURATION
En France, la restructuration des laboratoires va plus vite et plus loin que prévu. Actuellement, il y a des regroupements de 10, 20, 30 et 70 laboratoires. Nous sommes passés de 4 200 sites dans les années 2000 à une situation où il ne reste plus que 295 laboratoires monosites et où les autres se sont regroupés en 513 laboratoires multisites au sein de Société d’exercice libéral (SEL).
Ce modèle de société a été créé en France pour les professionnels de santé, afin de leur permettre de se coordonner dans l’exercice de la biologie libérale : un système en étoile avec un ou plusieurs plateaux techniques pour différents sites périphériques de proximité disposant, au besoin, de systèmes de biologie d’urgence.
Les machines automatisées sont plus performantes et moins gourmandes en volumes de sang. Les technologies vont continuer à évoluer en génétique ou en biologie moléculaire. Il vaut mieux que nous ne soyons pas seuls pour acquérir des chaînes d’automates qui coûtent entre 300 000 et 500 000 € alors que le chiffre d’affaires moyen de chaque site est de 500 000 € à 1 M€. De niveau Bac+10, notre cœur de métier est la médicalisation : consolider et apporter une conclusion sur l’ensemble des examens effectués.
Les examens de biologie médicale permettent de poser le diagnostic de 70% des maladies en France. Les biomarqueurs sont la révolution : ils vont devenir extrêmement fins et rapides. Il y a une demande très forte des patients pour avoir des données de santé au jour le jour. Tout l’enjeu est là.
I FRANÇOIS BLANCHECOTTE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES BIOLOGISTES (SDB)