Marine
Communiqué de presse
Les chercheurs français et canadiens unissent leurs forces dans la recherche océanographique
Québec-Brest, le 10 février 2022
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et l’Université
Laval ont signé ce jour une entente de partenariat transatlantique unique sur la
recherche océanographique en zone arctique et dans l’Atlantique Nord.
L’accord représente les assises d’une nouvelle collaboration entre les communautés
scientifiques canadienne et française. Il prévoit que les chercheuses et chercheurs
canadiens pourront mener des études à bord de trois navires scientifiques de la Flotte
océanographique française qui sillonnent l’Atlantique Nord : Le Pourquoi Pas ?, Le
Thalassa et L’Atalante.
De la même manière, les scientifiques français pourront embarquer sur le NGCC
Amundsen, brise-glace de la Garde côtière canadienne et navire de recherche
spécialisé en zone arctique dont le mandat scientifique est géré par l’Université Laval
via l’équipe d’Amundsen Science.
« Je me réjouis de la concrétisation de ce partenariat international, très attendu par la
communauté scientifique, qui nous permettra enfin de partager des infrastructures et
des équipements indispensables pour traiter un enjeu aussi exigeant que les recherches
en milieu arctique ou en haute mer. Je suis convaincue que les connaissances
scientifiques issues de ce cadre collaboratif stimulant éclaireront utilement les
gouvernements de la France et du Canada dans leurs politiques respectives de
préservation du climat et des environnements océaniques et polaires », a déclaré
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation.
« Les partenariats de collaboration scientifique sont essentiels à la protection marine
mondiale, à la restauration de l’environnement et à la prospérité économique. Je suis
enthousiaste à l’idée d’en apprendre davantage sur la compréhension que ce partenariat
de recherche scientifique nous fournira sur la façon dont nous interagissons », a
commenté l’honorable Joyce Murray, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde
côtière canadienne.
« Nous sommes très heureux de renforcer notre collaboration avec nos collègues
canadiens. Ce partenariat est une opportunité inédite pour la communauté scientifique
française qui pourra accéder à l’océan Arctique nord-ouest et y conduire de nouvelles
recherches pour comprendre les impacts du changement climatique sur la biodiversité
et les sociétés qui y vivent. Cette entente favorisera également l’émergence de nouveaux
projets scientifiques conjoints », a déclaré Olivier Lefort, directeur de la Flotte
océanographique française opérée par l’Ifremer.
Le partenariat permettra aussi de former la prochaine génération de scientifiques qui
devront documenter et trouver des solutions à de nombreux enjeux
environnementaux.
« C’est un réel plaisir et une grande fierté de pouvoir tisser de nouveaux liens avec nos
consœurs et confrères français. La voie d’avenir pour accélérer la qualité de la
recherche, souvent en lien avec des défis climatiques, passe par la multiplication
d’alliances à l’exemple de celle d’aujourd’hui avec des institutions réputées comme
l’Ifremer et notre université », soutient la rectrice de l’Université Laval, Sophie
D’Amours.
Ce partage des infrastructures navales rendra plus efficace la coordination des efforts
pour comprendre l’évolution des milieux océanographiques à l’étude et anticiper les
changements. De ce fait, les dirigeants de chaque pays prendront des décisions plus
éclairées pour protéger adéquatement ces environnements dont la bonne santé est
essentielle à l’équilibre planétaire.
L’entente de cinq ans pourra être renouvelée à son échéance en 2027. Une première
campagne scientifique canadienne à bord de la Flotte océanographique française
serait prévue dès 2023. La même année, le NGCC Amundsen accueillerait une équipe
de recherche française.
À propos d’IFREMER
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et
technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement
durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises
pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et
partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles
opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin.
Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses
laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans :
l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’État, il opère la Flotte
océanographique française et ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens, font
progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre
planète.
wwz.ifremer.fr
À propos d’Amundsen Science
Située à l’Université Laval, Amundsen Science est l’organisation responsable de la gestion
du mandat scientifique du brise-glace de recherche NGCC Amundsen. Mobilisé pour la
recherche en 2002 grâce à des subventions majeures de la Fondation Canadienne de
l’Innovation, de la Garde côtière canadienne, et d’autres partenaires, l’Amundsen est au
cœur de la revitalisation de l’effort canadien visant à étudier l’Océan Arctique en
transformation et la santé des Inuits du Canada. Depuis 2003, le brise-glace de recherche
a accueilli plus de 125 équipes canadiennes et étrangères qui ont déployé plus de 45
programmes scientifiques majeurs. Chaque année, le brise-glace accueille des centaines
de chercheurs, d’experts et d’étudiants qui participent à des programmes novateurs et
multidisciplinaires adressant certains des défis les plus pressants de notre époque.
www.amundsenscience.ulaval.ca
À propos de l’Université Laval
Université d’impact, animée par un esprit d’innovation et la recherche de l’excellence,
l’Université Laval fait partie des principales universités de recherche au Canada, se
classant au 7e rang avec des fonds de plus de 426 M$ alloués à la recherche l’an dernier.
Leader en formation à distance, elle compte plus de 1 650 professeures et professeurs,
près de 2 300 chargées et chargés de cours et autres membres du personnel enseignant
et de recherche qui partagent leur savoir avec quelque 55 000 étudiantes et étudiants
annuellement, dont 27 % aux cycles supérieurs. L’Université valorise la diversité et est
fière des membres de sa communauté, qui proviennent de 130 pays. Plus ancienne
université francophone d’Amérique du Nord, l’Université Laval a formé à ce jour plus de
326 000 personnes qui participent, chacune à leur façon, au progrès des sociétés.
www.ulaval.ca