COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Paris, le 12 décembre 2023 – Le cabinet ASTERES publie une note sur l’hydrogène naturel et son
potentiel impact économique.
L’hydrogène d’origine géologique a longtemps été négligé, le consensus était que l’hydrogène
n’existait pas à l’état pur sur Terre. De récentes découvertes remettent complètement en cause ce
point de vue, démontrant que la Terre en produit continuellement. Asterès réalise un état des lieux de
la connaissance sur le sujet et analyse les impacts économiques potentiels d’une telle révolution :
- L’hydrogène naturel serait une nouvelle source d’énergie primaire, au même titre que le gaz
naturel, le pétrole, ou le charbon, à la différence qu’elle serait décarbonée et renouvelable –
puisque la Terre en produit continuellement via des processus chimiques qui ont lieu dans les
sous-sols. D’après les premières modélisations, l’hydrogène naturel pourrait être produit en
très grande quantité, de quoi répondre aux besoins de l’humanité pendant des milliers
d’années.
- L’accessibilité de la ressource reste l’inconnue majeure aujourd’hui. Si l’hydrogène naturel
est accessible dans les mêmes conditions que le gaz naturel, c’est-à-dire à des profondeurs
raisonnables et en des points géographiques assez concentrés, alors l’hydrogène naturel
pourrait s’avérer la source d’énergie primaire la plus compétitive. Mais à ce jour, la part des
gisements accessibles dans ces conditions n’est pas connue. L’exploration et l’exploitation en
est aujourd’hui à ses balbutiements : seul un projet pilote produit actuellement de l’hydrogène
de manière pérenne et quelques forages profonds ont été réalisés aux États-Unis.
Pour appréhender l’impact potentiel d’une telle révolution dans le secteur de l’énergie, Asterès a
imaginé trois scénarios prospectifs, selon la disponibilité future de l’hydrogène naturel à un prix
compétitif :
• Dans le premier scénario, l’hydrogène naturel se substitue à l’hydrogène vert, c’est-à-dire
qu’une énergie primaire se substitue à un vecteur d’énergie. Le coût des usages basés sur
l’hydrogène diminuerait avec la baisse du coût du combustible/carburant. En outre, de
l’électricité serait libérée puisque les électrolyseurs n’en consommeraient plus – ils seraient
devenus, dans ce scénario, obsolètes. L’électricité libérée pourrait être libérée ou utilisée pour
d’autres usages
• Dans le deuxième scénario, l’hydrogène naturel se substitue aux autres sources d’énergie
primaire (principalement solaire, éolien et nucléaire). L’hydrogène serait utilisé pour
produire de l’électricité à bas coût et aurait également l’avantage d’être pilotable
(contrairement aux EnR) et stockable (contrairement au nucléaire). Le coût de l’électricité s’en
trouverait réduit. En outre, l’hydrogène pourrait directement se substituer à l’électricité, pour
le chauffage résidentiel par exemple.
• Dans le troisième scénario, l’hydrogène naturel élargit l’offre énergétique. Il s’agit du
scénario le plus optimiste. Des activités jugées jusqu’alors trop énergivores pourraient être
envisagées, comme le captage massif du carbone dans l’atmosphère, la désalinisation de l’eau
de mer ou encore l’exploitation des astéroïdes.
Pour consulter l’étude complète: https://asteres.fr/etude/lhydrogene-naturel-le-petrole-du-xxie-siecle/
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