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Communiqué de presse
Manger de bonne heure pourrait réduire le risque cardiovasculaire
Une étude pilotée par le chercheur Bernard Srour pour l’INRAE, l’Institut de santé globale de Barcelone et l’Inserm en collaboration avec l’Université Sorbonne, révélant que l’heure à laquelle nous mangeons au cours de la journée pourrait avoir une influence sur le risque de développer une maladie cardiovasculaire.
Une première prise alimentaire dans la journée plus tardive, par exemple liée au saut du petit-déjeuner, fait augmenter de +6% par heure le risque de maladie cardiovasculaire. Et manger tardivement, après 21h00, est associé à une augmentation de +28% du risque de maladie cérébrovasculaire comme les AVC, en particulier chez les femmes. Enfin, une durée plus longue du jeûne nocturne, entre le dernier repas de la journée et le premier du lendemain, est associée à une réduction du risque de maladie cérébrovasculaire.
Ces données sont tirées de la cohorte NutriNet-Santé.
Le chercheur Bernard Srour avait reçu en 2020 un prix scientifique de la Fondation Bettencourt Schueller pour ses recherches sur l’hygiène de vie, facteur prédictif de la longévité. Pharmacien de formation, Bernard Srour est également docteur en santé publique et épidémiologie. Il est le coordonnateur du Réseau National Alimentation Cancer Recherche (Réseau NACRe).
Lors de son doctorat au sein de l’équipe de recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN, Inserm, INRAE, Cnam, Sorbonne Paris Nord), encadré par le Dr Mathilde Touvier, il a mis en évidence un lien entre la consommation d’aliments transformés et les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et d’obésité. Il a travaillé sur un échantillon de plus de 100 000 patients de la cohorte NutriNet-Santé, suivis pendant 10 ans, en prenant en compte des facteurs sociodémographiques, médicaux, anthropométriques et les habitudes de vie, dont la qualité nutritionnelle du régime. Il a découvert que, au-delà de la qualité nutritionnelle du produit (sucres, acides gras saturés, sel), les processus de transformation des aliments jouent un rôle prépondérant dans l’implication de l’alimentation ultra-transformée dans le développement des maladies chroniques. Ses travaux ont permis de lancer le débat sur l’alimentation industrielle en France et ont mené à la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire sur la régulation des aliments ultra-transformés et des additifs alimentaires. Bernard Srour participe également à des travaux d’expertise pour l’Institut National du Cancer depuis 2018.