Montpellier, le 20 juillet 2022 à 8h00 – MEDESIS PHARMA, société de biotechnologie pharmaceutique développant des candidats médicaments à partir de sa technologie propriétaire Aonys® d’administration de principes actifs dans des nano micelles par voie buccale annonce la décision de l’AFM-Téléthon de participer à hauteur de 300 000 euros sur 24 mois pour contribuer aux premières phases de développement préclinique de son traitement pour la maladie de Huntington.
L’AFM-Téléthon, Association Française contre les Myopathies, a décidé de participer au financement du programme préclinique développé par MEDESIS PHARMA
Le Conseil d’Administration de I‘AFM-Téléthon, en sa séance du 7 juillet 2022, a donné un accord de principe pour le financement du projet NanosiRNA-HD : « Utilisation de NanosiRNA pour le traitement de la maladie de Huntington » pour une durée de 24 mois et un montant total de 300 000 euros HT, correspondant au 1/3 du coût total du développement préclinique.
Le projet en cours et objet du financement prévoit un développement préclinique de 24 mois (juillet 2022 – juillet 2024) avec une étude de pharmacocinétique / pharmaco distribution, une étude d’efficacité pharmacologique et une étude de toxicologie.
Les résultats positifs de ces phases de développement permettront la mise en œuvre d’une étude clinique de phase Ib/IIa sur des malades dans plusieurs pays européens, en accord avec le programme de développement validé par l’Agence Européenne du Médicament.
Ce projet donnerait naissance à la première thérapie de modification de l’évolution de la maladie de Huntington et ouvrirait de nouvelles perspectives pour le développement de traitements basés sur l’ARN interférence.
La Maladie de Huntington
La Maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative du système nerveux central, rare et héréditaire. Elle se manifeste par des troubles moteurs, cognitifs et psychiatriques qui s’aggravent progressivement jusqu’a? un état grabataire et une détérioration intellectuelle sévère. Le décès survient en moyenne vingt ans après le début des symptômes.
La maladie est due à une mutation, un grand nombre de répétitions du trinucléotidiques CAG sur un allèle du gène HTT. L’allèle sauvage (normal) possède un faible nombre (< 27) de répétitions, l’allèle mutant possède un plus grand nombre de répétitions (la sévérité de la maladie est corrélée au nombre de répétitions). Un test génétique (analyse du gène de la huntingtine à partir d’un prélèvement sanguin) permet de confirmer le diagnostic.
La prévalence de la maladie de Huntington est d’environ 8 cas pour 100 000 individus. Dans le monde, on estime à environ 100 000 le nombre de malades et à 200 000 les porteurs du gène anormal. Il n’existe aucun traitement contre la Maladie de Huntington, les traitements actuels sont strictement symptomatiques.
MEDESIS PHARMA développe un programme de traitement génétique de la Maladie de Huntington alliant les technologies d’ARN interférences et sa plateforme de délivrance d’actif, Aonys
Les patients Huntington sont hétérozygotes : ils possèdent un allèle mutant, dominant, et un allèle sauvage. L’allèle mutant étant dominant, les thérapies efficaces devront être répressives. Mais, comme le gène HTT est essentiel, il est important de ne pas réprimer l’allèle de type sauvage, les thérapies efficaces doivent donc être sélectives. Les deux allèles peuvent être différenciés par la longueur des répétitions CAG mais aussi part la présence de certains nucléotides différents (single nucléotide polymorphisme).
Medesis Pharma utilisera des petits ARN interférents ciblant spécifiquement un nucléotide différent sur le gène muté, ce qui permettrait de diminuer spécifiquement la production de la protéine mutée et donc ses conséquences délétères. Le premier nucléotide ciblé pourrait être utilisé chez 50 % des patients en Union Européenne et en Amérique du Nord.
Aonys, la plateforme d’administration de principes actifs développée par MEDESIS PHARMA, permet d’administrer ces ARN interférents non modifiés par voie buccale en les protégeant de leur administration par un dépôt dans la bouche, un transport protégé dans les lipoprotéines HDL jusqu’à leur délivrance dans toutes les cellules du corps dont le cerveau (passage de la barrière hémato-encéphalique). |