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Medicen Paris Region et la Banque de France signent une convention de partenariat sur les TPE
Medicen et la Banque de France ont annoncé le 3 octobre la mise en place d’un partenariat en vue de soutenir les Très Petites Entreprises (TPE) dans leur développement, de valoriser l’esprit d’entreprendre, et de les accompagner dans la prévention des difficultés financières et administratives.
Les TPE sont des entreprises de moins de 10 personnes, dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2M€. Près de 3 millions d’entreprises répondent à ces critères en France. Depuis septembre 2016, la Banque de France a mis en place des correspondants formés aux spécificités des TPE dans tous les départements français (96 en métropole et 6 en outre-mer). « L’implantation territoriale de la Banque de France lui confère une bonne connaissance du tissu économique local», indique Alain Gerbier, Directeur des Entreprises à la Banque de France.
En unissant leurs expertises, Medicen Paris Region et la Banque de France vont relayer vers les dirigeants de TPE les informations nécessaires pour répondre à leurs problématiques : création, financement, accès au crédit, gestion, développement, transmission, recours aux procédures amiables et collectives. Les deux organismes mettront en place des échanges de documentations et des actions de communication croisées. Ils présenteront leurs missions et services respectifs aux dirigeants de TPE, tout en les orientant vers l’organisme le plus à même de les aider dans leur développement.
« Les TPE représentent 54% des adhérents du pôle, notre objectif est de permettre à ce vivier d’entreprises innovantes et dynamiques de venir grossir les rangs des PME, qui comptent actuellement pour 28% de nos adhérents. Il est stratégique de mettre en place des actions structurantes d’accompagnement des TPE pour faire émerger de futurs leaders mondiaux » déclare Christian Lajoux, président du pôle Santé de la région Ile-de-France.
Enquête Banque de France : le profil des entreprises de santé de Medicen se précise
Comment résoudre la question du financement des Biotech ou Medtech de Medicen autrement qu’en donnant un coup de projecteur sur leurs spécificités ? Une première enquête a été réalisée par la Banque de France en partenariat avec Medicen, comparant les données des bilans 2016 d’entreprises du secteur santé et d’autres entreprises françaises. Les résultats ont été dévoilés le 3 octobre lors de matinée PME de Medicen à l’ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière).
Le panorama révèle que ce sont des entreprises de haute technologie tant en effectifs qu’en valeur ajoutée (celle-ci étant en progression depuis 2012 mais demeurant plus faible que dans chacun des secteurs du national). Il pointe des indicateurs d’activité qui progressent à un rythme plus soutenu que dans l’effectif national. Des fonds propres plutôt confortables, de l’ordre de 45 % en moyenne, contribuent à la dynamique d’investissement et à la croissance.
« Ce sont des agrégats d’entreprises qui servent de base de données à cette étude et l’éclatement des codes APE démontre bien que nous ne sommes pas dans un système homogène ; de plus ces échantillons ne sont pas suffisants pour descendre dans une analyse plus approfondie. Il faut qu’on arrive à préciser de mieux en mieux comment s’organisent les entreprises, comment elles sont financées, quels sont les trous qui existent parce que tout ne peut pas être financé en capital-risque, ça ne peut pas être la seule réponse. Les apports en compte courant d’associés sont importants. Il y a certainement des mécanismes à trouver et des stratégies à développer et à soutenir et c’est le rôle attendu de Medicen Paris Region » a déclaré Jean-François Boussard, le directeur délégué au développement du territoire de Medicen. Si restriction de crédits bancaires il y a pour les entreprises à risque que sont les biotech, cela peut s’expliquer aisément. Les banquiers qui investissent dans une entreprise innovante se posent la question de récupérer cet investissement et c’est légitime. « Dans le financement d’innovations, de développements d’avenir, il faut des financements plus sécurisés que le financement bancaire, davantage de fonds propres, des fonds différents : de capital-risque et autres. La réponse de la Banque de France est qu’il faut des experts dans le financement de ce risque-là» estime l’une des deux rapporteurs de l’enquête. Le diagnostic est posé.