La deuxième initiative part d’un autre constat : les hôpitaux publics n’ont pas conscience de la valeur de leur savoir-faire en matière médicale et scientifique. La recherche translationnelle n’a été que très faiblement valorisée économiquement. Jusqu’alors, il n’existait aucun véhicule juridique pour valoriser les brevets déposés par des équipes médicales d’un CHU.
À la faveur de la loi Macron de décembre 2014, les hôpitaux publics (CHU) vont pouvoir créer des filiales commerciales à la fois pour répondre à des appels d’offres internationaux, entrer dans le capital des nouvelles sociétés de biotechnologies sur le modèle de l’Institut Pasteur et, de manière générale, mieux valoriser financièrement l’expertise médicale, managériale et l’ingénierie hospitalière.
La construction d’hôpitaux clé en main, la conception et la réalisation de plateaux techniques, la formation d’équipes soignantes et gestionnaires constituent actuellement les principaux enjeux des projets hospitaliers internationaux. C’est donc un changement d’état d’esprit qu’il faut promouvoir.
La France est au 3ème rang et au 4ème rang mondial en matière d’innovation médicale
Les enquêtes du LEEM ont montré que la France est très performante en cancérologie, dans les maladies rares et la médecine translationnelle. Nous souhaitons valoriser le modèle français d’hôpital sur la scène internationale.
Début décembre 2014, la FHF a organisé la première édition d’HôpitalExpo Méditerranée à Marseille et a mobilisé les hôpitaux publics et privés sur le thème de la valorisation française du transfert de technologies médicales à l’étranger, dans les pays francophones et ceux du pourtour méditerranéen. Ce salon a été couronné de succès avec des délégations de 27 pays (Afrique, Moyen-Orient, Liban, Israël, Koweit).
Le secteur de la santé et le sujet hospitalier sont très dynamiques notamment dans les pays émergents. C’est une réelle opportunité pour la France qui peut lancer des programmes de recherche avec des partenaires étrangers et offrir clé en main une formation sur place.
La FHF participe également depuis plusieurs années au salon Arab Health qui se tient à Dubaï chaque année en janvier et qui enregistre 25 % de croissance par an (N°1 avant celui de Chicago) et s’oriente aussi vers l’Asie du Sud-Est. La Chine, l’Inde, mais aussi le Vietnam, la Malaisie ou l’Indonésie sont des destinations de choix pour promouvoir notre modèle hospitalier.
Début décembre 2014, la FHF a organisé la première édition d’Hôpital Expo Méditerranée à Marseille et a mobilisé les hôpitaux publics et privés sur le thème de la valorisation française du transfert de technologies médicales dans les pays francophones et ceux du pourtour méditerranéen. Ce salon a été couronné de succès. Le secteur de la santé est très dynamique dans les pays émergents.
Enfin, la FHF organise, du 19 au 21 mai, les Salons Santé Autonomie composés actuellement de trois manifestations : Hôpital Expo, GerontHandicapExpo, et Health IT. 15 000 visiteurs professionnels et 700 exposants sont attendus. À l’avenir, nous souhaiterions mettre en avant deux autres maillons forts de la santé française : d’une part, la valorisation du savoir-faire en matière de construction hospitalière et, d’autre part, la mise en avant de la recherche hospitalière clinique et translationnelle, et des nécessaires liens à créer et développer, notamment avec le secteur de la biotechnologie.
I EMMANUEL GODDAT DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION DE LA FÉDÉRATION HOSPITALIÈRE DE FRANCE (FHF)
