BiosécuritéPandémies virales

Article

Nadia Naffakh reçoit le 13ème Prix Jacques et Elias Canetti pour ses travaux sur le virus de la grippe

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest

Communiqué de presse

biotech info uncategorized photo n naffakh

Stewart Cole, directeur général de l’Institut Pasteur, accompagné de Françoise Canetti, remet, le 17 décembre, à Nadia Naffakh, chercheur à l’Institut Pasteur, le 13ème prix Georges, Jacques et Elias Canetti pour ses travaux sur les virus influenza. La récompense lui est remise en présence de Bernard Canetti et Johanna Canetti et de Jacques Grosset, professeur de microbiologie.

Depuis sa création en 2006, le prix Georges, Jacques et Elias Canetti a permis de soutenir chaque année des scientifiques de l’Institut Pasteur pour leurs travaux dans le domaine des maladies infectieuses. Le prix a pour ambition de reconnaître le talent, encourager la création, et récompenser la conquête des chercheurs.

La lauréate 2018 est Nadia Naffakh, virologiste moléculaire, directeur de recherche au CNRS travaillant au sein du département de Virologie de l’Institut Pasteur. C’est en 1997 qu’elle a rejoint l’unité Génétique moléculaire des virus à ARN, dirigée par le Professeur Sylvie van der Werf à l’Institut Pasteur. Les travaux de la lauréate portent sur les virus influenza, responsables de la grippe.

En utilisant diverses technologies de pointe, la chercheuse et son équipe contribuent à une meilleure connaissance des mécanismes moléculaires qui, au sein des cellules infectées, sous-tendent la multiplication des virus influenza. Une de leurs études, menée en collaboration avec l’unité de technologie et service en Bioimagerie ultrastructurale de l’Institut Pasteur et l’équipe du Cell Structure Laboratory du CNB-CSIC à Madrid, a récemment révélé que l’infection induit un profond remaniement des membranes intra-cellulaires, qui participe à la biogenèse des nouvelles particules virales. Nadia Naffakh et son équipe ont également documenté les mécanismes par lesquels une enzyme-clé du virus, la polymérase, manipule diverses machineries cellulaires. L’enjeu de ces recherches est double : identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, et mieux connaître les déterminants moléculaires de la virulence et de la spécificité d’espèce des virus influenza.

Les virus influenza font l’objet d’une surveillance virologique étroite à l’échelle mondiale. Pour la moitié Nord de la France, cette surveillance est assurée à l’Institut Pasteur par le Centre National de Référence (CNR) des infections respiratoires (dont la grippe), en lien avec Santé publique France (SpF).

Une recherche fondamentale soutenue sur tous les aspects de la biologie des virus influenza est nécessaire pour répondre à plusieurs défis de taille : développer des stratégies antivirales innovantes, des vaccins de nouvelle génération plus efficaces et à spectre plus large, et des outils de prédiction du potentiel pandémique des virus influenza animaux.