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Édito
Nouvelle donne
« Si l’année 2018 a été une année charnière pour l’innovation en France, l’année 2019 concrétise la volonté du gouvernement de renforcer sa politique publique de soutien aux projets deep tech. La création du fonds pour l’innovation et l’industrie, doté de 10 milliards d’euros, a permis de renforcer les moyens du concours i-Lab et de porter la subvention maximale à 600 000 euros. La promulgation de la loi PACTE en mai dernier va faciliter la mobilité des chercheurs publics vers l’entrepreneuriat et lever les freins à la démarche entrepreneuriale. De la recherche la plus fondamentale jusqu’au succès commercial, le parcours de l’innovateur est facilité et l’aventure entrepreneuriale est encouragée » a déclaré Frédérique Vidal la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche lors de la remise des prix aux 75 lauréats du Concours d’innovation i-LAB 2019 le 4 juillet.
Alors que le CSIS (Conseil Stratégique des Industries de Santé) se tient ces jours-ci, le nouveau président du Leem, Frédéric Collet, a été élu le 9 juillet pour impulser une nouvelle gouvernance. « L’accélération des innovations thérapeutiques nous amène à revoir le positionnement du Leem, dans un environnement où l’accès des patients aux traitements innovants constitue un enjeu majeur, affirme le président de Novartis France. J’entends inscrire notre collectif dans cette réflexion en mobilisant nos compétences et expertises autour d’un Leem reconnu pour son service aux patients, pour son engagement social et sociétal, pour la modernité de ses pratiques, pour sa contribution aux débats de santé. »
Frédéric Collet préfère parler de « convergences plus que de divergences » entre les intérêts des pouvoirs publics et ceux des industriels. « Nous sommes à l’aube d‘une révolution dans les traitements : on parle de prévention mais aussi de guérison ! », martèle-t-il dans sa vidéo.
Autre nouveauté, le Leem désignera un référent PME pour que les spécificités de ces entreprises soient mieux prises en compte et intégrées dans ses réflexions et ses travaux. Les biotechs françaises sont sur la voie ascendante. Cette semaine, les résultats de deux études cliniques en oncologie sont publiés dans The Lancet Oncology. Ceux d’Innate Pharma pour l’essai de Phase 1 d’IPH4102, un anticorps humanisé « first in class » dans les lymphomes T cutané (LTC). Et ceux de Nanobiotix pour la phase II/III positive de l’essai Act.In.Sarc évaluant NBTXR3 dans les Sarcomes des Tissus Mous avancés présentés le 21 juin. L’étude publiée a atteint ses critères principaux et secondaires d’évaluation (pCR) et (R0). Des résultats « impressionnants » de l’avis des spécialistes qui ont permis à la société cotée d’obtenir le marquage CE et de poursuivre des essais dans d’autres types de cancers. Autre avancée scientifique majeure, Cellectis annonçait le 10 juillet une nouvelle génération de CAR, SWIFF-CAR, intégrant un système d’activation et de désactivation qui augmente la sécurité des patients et a le potentiel de faciliter la fabrication des cellules CAR-T.
Des PME en pleine évolution donc et “qui vont devenir les futurs emblèmes du modèle économique français et européen”. Heureuse surprise : Ose Immunotherapeutics, représentée par Dominique Costantini, Présidente et Directrice du Développement précoce, et Maryvonne Hiance, Vice-Présidente et Directrice des Affaires publiques, a reçu le Grand Prix de la croissance européenne, le Prix de la croissance en santé et celui de l’Entreprenariat féminin décernés par Forbes et PME Finance – Europe Entrepreneurs et leurs partenaires lors de la 6ème Edition des Trophées Futur40 qui s’est déroulée le 9 juillet au Pavillon Gabriel, en conclusion de la première journée de l’International Financial Forum. Chaque année, ce palmarès distingue les 40 entreprises cotées éligibles au PEA-PME qui présentent les plus forts taux de croissance en moyenne sur 3 ans. Chapeau bas, mesdames !