Réglementation

Santé humaine

Communiqué de presse

Pour la première fois, surpris par le PLFSS 2023, les laboratoires japonais pharmaceutiques en France prennent la parole afin d’appeler à un « sursaut » du législateur

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19 octobre 2022

LaJaPF, l’association des laboratoires japonais présents en France alerte le législateur et la société
civile sur la nécessité de faire évoluer le PLFSS 2023 pour mieux reconnaître la valeur du.
médicament, soutenir l’innovation en santé et stopper la dynamique qui vise chaque année l’ajout
successif de contraintes économiques et organisationnelles sur le médicament sans lisibilité
durable.
Dotées de portefeuilles de médicaments innovants, les entreprises nippones du médicament se
reconnaissaient dans l’ambition portée par le président de la République lors du CSIS 2021 : « faire
de la France la premier nation innovante et souveraine en santé en Europe ».
Elles entendent participer au plan « Innovation Santé 2030 » en continuant d’investir en France pour
autant que le pays reste attractif en tant que terre d’accueil des industries de santé et que l’Etat
continue de soutenir l’innovation. L’objectif est d’ouvrir le dialogue pour toujours contribuer à
l’essor de la France et faire bénéficier les patients français des innovations thérapeutiques les plus
récentes ou inscrites dans les usages.

Fidèles à la nature discrète des entreprises d’origine japonaise, nous, filiales des 9 laboratoires japonais
pharmaceutiques implantées en France et associées au sein de LaJaPF, prenons rarement la parole
publiquement pour commenter l’actualité française. Toutefois, cette année, la perspective
économique, inscrite dans le projet initial de la loi de finance de la sécurité sociale 2023 via des
mesures de nature confiscatoire, et, ce, en sus des contraintes déjà en place, nous oblige à prendre
part au débat.

Une ambition Présidentielle pour laquelle LaJaPF souhaite poursuivre sa contribution

Il y a cinq ans, avec l’initiative Choose France, la volonté présidentielle d’attirer les investissements
étrangers « pour soutenir la croissance, l’innovation et l’emploi partout en France » a amené nos
entreprises japonaises à investir dans leurs domaines de prédilection que sont la recherche en
oncologie et en ophtalmologie, dans les maladies rares, les maladies infectieuses et les neurosciences,
et, avec la volonté d’intégrer des centres d’investigation clinique français dans le plan de
développement de nos nouvelles molécules.

Il y a deux ans, en pleine crise covid, nous avons soutenu l’action gouvernementale en faveur de la
filière du médicament, telle qu’annoncée dans les mesures du CSIS 2021 et du plan innovation Santé
2030 souhaitant « l’émergence de solutions innovantes, appuyées notamment sur des approches
scientifiques pluridisciplinaires et des partenariats Publics – Privés » et avons confirmé notre volonté
d’investir et de participer à l’appel.

Grâce à la décision du gouvernement et du législateur d’accélérer l’accès des patients aux
médicaments innovants dans le cadre des accès dérogatoires réformés, l’ambition de la France est
devenue concrète et la France est redevenue une réelle terre d’attractivité pour les investissements
étrangers. Avec ces accès précoces ou compassionnels, l’engagement de nos laboratoires se traduit
par la génération de données en vraie vie de l’utilisation de ces médicaments, ou la mise en place de
projets numériques innovants et ambitieux pour façonner l’avenir des soins de santé et de la
prévention.

Un PLFSS 2023 qui déclenche stupeur et incompréhension

Comme déjà indiqué par le Leem, le PLFSS 2023 marque une rupture tant dans l’esprit (double taxation
de la croissance, contribution désincitative ciblée sur les médicaments représentant des avancées
thérapeutiques majeures) que dans la méthode (absence de concertation préalable, remise en cause
de la vie conventionnelle). Notre interrogation est celle de l’intention du Gouvernement au regard des
enjeux économiques et structurels établis et partagés ces deux dernières années et l’intérêt commun
de continuer d’innover afin de répondre aux besoins médicaux non couverts.

Pour les entreprises japonaises, un pays attractif est un pays de dialogue. Les dispositions prises dans
le texte initial du PLFSS sans concertation préalable vont à l’encontre de notre culture de travail.
Un appel à la sagesse du législateur pour amender le texte initial afin que la France reste attractive
Face à l’incompréhension apportée par les mesures médicament du PLFSS 2023, nous appelons à un
sursaut du législateur, au renoncement à toute nouvelle mesure économique ou organisationnelle non
concertée en amont avec l’industrie pharmaceutique, et ce, tant qu’une remise à plat de la régulation
économique n’a pas été opérée. En effet, même si nous comprenons la nécessité d’équilibrer les
comptes sociaux, les efforts de l’industrie pharmaceutiques payent déjà et toute nouvelle contrainte
deviendrait insoutenable : le budget du médicament ne représente plus que 10 % des dépenses de
l’Assurance Maladie alors qu’il en représentait 14 % en 2010. Cette involution, en parallèle de
l’intégration de nouveaux traitements innovants dans le panier de soins remboursables, démontre
l’efficacité du système de régulation déjà en place. Par ailleurs, les prix pratiqués en France sont les
plus bas des cinq grands marchés européens et la fiscalité en place pour les laboratoires
pharmaceutiques est la plus impactante d’Europe.

« Nous souhaitons continuer à investir en France où il existe d’excellents centres académiques, des
investigateurs exemplaires pour la mise en place d’essais cliniques dans les maladies complexes comme
les maladies rares ou l’oncologie ainsi qu’une dynamique numérique ambitieuse pour structurer les
données de santé, mais pour s’engager à long terme sur le territoire, nos entreprises internationales
ont besoin de prévisibilité avec un système clair, pérenne et, à défaut d’être avantageux, non
défavorable par rapport aux autres pays où nous opérons » indique Rita Cataldo, Présidente de LaJaPF.

A propos de LaJaPF

L’association des Laboratoires Japonais Pharmaceutiques en France, LaJaPF, a pour but de représenter
en temps utile les intérêts communs des filiales françaises auprès des autorités et des organisations
syndicales et de participer à des missions de santé publique et/ou de mécénat. Elle est représentée au
sein du Leem par Mesdames Rita Cataldo, Takeda France et Ghislaine Leleu, Astellas. Un esprit
commun les rassemble : de fortes valeurs basées sur la recherche scientifique, depuis plus d’un siècle
pour les plus récentes, dans des domaines thérapeutiques où le besoin médical est non couvert et le
souhait de faire bénéficier, le plus rapidement possible, les patients du monde entier de ces
médicaments innovants et fiables.
Les laboratoires adhérant à LaJaPF et leurs domaines thérapeutiques majeurs d’investissements sont
les suivants : Astellas en oncologie, transplantation, hématologie et néphrologie, Chugai en oncologie,
rhumatologie et les maladies rares, Daiichi Sankyo en oncologie, maladies cardiovasculaires, maladies
rares et désordres immunitaires, Kyowa Kirin en maladies rares, Eisai en oncologie et neurosciences,
Otsuka dans les troubles psychiatriques et neurologique, la néphrologie, la tuberculose et l’onco-hématologie, Santen en ophtalmologie, Shionogi leader dans les maladies infectieuses et investissant aussi dans des solutions contre l’antibiorésistance, Takeda leader en maladies rares avec un
portefeuille de médicaments consacrés aussi à l’oncologie, la gastro-entérologie et l’hématologie avec
notamment des traitements dérivés du plasma.