Industrie

Santé humaine

Édito

« Pink Biotechnology » : Toulouse, la Ville des Biotechnologies Roses

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur google
Partager sur reddit
Partager sur tumblr
Partager sur pinterest

??Le Professeur Huimin Zhao de l’Université d’Illinois à Urbana-Champaign était l’invité d’honneur de la demi-journée consacrée à la « Biologie du Futur » dans le cadre de la première édition de l’ «Innovation Connecting Show, ICS2014 », qui s’est tenu à Toulouse du 16 au 18 septembre. Il a donné, à cette occasion, une conférence plénière intitulée : « Synthetic Biology: A New Engine for the Third Wave of Biotechnology ». Il a montré comment les nouvelles approches combinées de modélisation et d’ingénierie métaboliques peuvent s’appliquer à la construction de microorganismes aussi bien pour la production de biocarburants et d’intermédiaires pour la chimie, que de molécules à usage thérapeutique.

Une telle promiscuité a déjà été mise en évidence par l’évolution de la société Amyris, fondée en 2004 par le Professeur Jay Keasling, de l’Université de Berkeley. Le premier succès de cette entreprise a été de produire, à l’aide de la levure Saccharomyces cerevisiae, l’acide artémisinique, précurseur de l’artémisinine (un médicament anti-paludéen obtenu généralement par extraction à partir de l’armoise). Ce procédé est en cours d’industrialisation par Sanofi.

Amyris a ensuite utilisé les mêmes constructions génétiques pour produire non plus une molécule thérapeutique, mais un biocarburant directement substituable (« drop-in »). Ce produit, le farnésane, a été homologué pour usage dans l’industrie aéronautique.

Pourquoi, à partir de là, continuer à distinguer biotechnologies « blanches » (industrielles) et biotechnologies « rouges » (santé) ? Pourquoi ne pas les marier pour donner naissance aux biotechnologies « roses » ? Il est clair qu’après une telle fusion Toulouse, ville « rose », se devra de contribuer de son mieux à l’essor de ce domaine, en combinant ses compétences scientifiques et technologiques en biologie systémique et en biologie synthétique. D’ores et déjà, le démonstrateur préindustriel « Toulouse White Biotechnology » (TWB), créé dans le cadre du Programme investissements d’avenir, y réalise des projets aussi bien dans les domaines de l’obtention de composés pour l’alimentation animale, de biokérosène et de bioplastiques recyclables que dans celui de la production de vaccins.

r280_9_pierre_monsan-2
PROFESSEUR ÉMÉRITE PIERRE MONSAN
DIRECTEUR CELL EX TWB (UMS INRA/INSA/CNRS)
http://www.toulouse-white.biotechnology.com
?