Post-doctorante à l’Institut Pasteur au sein de l’unité Microenvironnement et immunité dirigée par Gérard Eberl.
Initiée par son entourage familial dès son plus jeune âge, Marion Rincel s’est très vite passionnée pour les sciences, tout en cultivant un profil assez littéraire et un goût pour la science-fiction.
À l’université de Bordeaux, où elle étudie les neurosciences, son premier stage en laboratoire provoque chez elle un déclic : alors qu’elle avait envisagé une carrière d’ingénieur, elle réalise que la recherche académique lui est destinée.
Diplômée en 2017, elle étudie pour sa thèse « l’implication de l’axe intestin-cerveau dans les désordres émotionnels associés à un stress précoce ». Elle découvre alors le microbiote intestinal, dont le rôle étonnant la fascine immédiatement.
Chercheuse pluridisciplinaire, Marion Rincel intègre un laboratoire spécialisé en immunologie à l’Institut Pasteur de Paris. Elle y développe un projet centré sur l’origine des maladies chroniques inflammatoires, impliquant à nouveau le microbiote intestinal. Menée en collaboration avec des spécialistes, son étude prend en compte la diversité génétique, incluant le genre, afin de ne pas se limiter à « un stéréotype d’homme moyen de 40 ans de type caucasien ».
À l’ère du big data, les progrès en bio-informatique et modélisation rendent possible la prédiction de certains traits pathologiques. De quoi rendre moins utopique le rêve de la chercheuse : « pouvoir prévenir plutôt que guérir un maximum de maladies ».
Jeune maman, Marion Rincel espère un « changement des mentalités » permettant de mieux concilier carrière et vie de famille et questionne la perception actuelle de la maternité : « un homme entendra rarement des reproches sur ses choix familiaux, il sera au contraire félicité et admiré s’il a plusieurs enfants ».