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Réalisme de la Directive européenne sur les biocarburants

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Le Parlement Européen a définitivement adopté, le 28 avril, en séance plénière, le projet de directive aménageant le rôle des biocarburants dans les directives Energies Renouvelables et Qualité des Carburants. Ce vote marque la fin de trois années de discussions sur la question de la prise en compte d’éventuels changements d’affectation des sols indirects (CASI) liés à la production de biocarburants.

Conseil et Parlement européens valident ainsi une contribution jusqu’à 7% en énergie, (au lieu de 5% initialement proposés par la Commission), des biocarburants conventionnels dans l’objectif reconfirmé de 10% d’énergie renouvelable dans les transports en 2020.

L’atteinte de cet objectif passe nécessairement par la généralisation rapide de l’essence SP95-­E10 en France (où elle représente déjà 34% des essences en 2015) et en Europe.

Cette directive ne remet pas en cause la stratégie française en matière de biocarburants, avec un objectif de 7 % biocarburants conventionnels, séparément dans l’essence et dans le gazole. La filière française du bioéthanol qui est leader en Europe avec 32% de la production des biocarburants conventionnels se voit ainsi reconnue. Elle a investi un milliard d’Euros depuis 10 ans en France pour produire de l’éthanol dans des bioraffineries à la pointe de la technologie, en synergie avec la fabrication de sucre de betterave, d’amidon de céréales, d’alimentation protéinée pour les animaux ou de CO2 renouvelable pour les boissons gazeuses.

Un objectif complémentaire de 0,5% est fixé pour les biocarburants dits avancés, issus des filières ligno-cellulosiques ou à base de résidus des différentes filières sucrières, amidonnières ou viniques, en cours de développement.

 

AF