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Communiqué de presse

SeaBeLife recoit plus de 1,5 million d’euros dans le cadre du concours d’innovation i-Nov

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Ce financement du projet SeaBeEYE vise à développer une nouvelle approche thérapeutique dans l’atrophie géographique, une forme sévère de DMLA sèche

Roscoff, France, le 22 avril 2024 – SeaBeLife, société de biotechnologie spécialisée dans le développement de traitements innovants pour bloquer la nécrose cellulaire, annonce aujourd’hui avoir obtenu un financement de plus de 1,5 million d’euros pour son projet SeaBeEYE dans le cadre du concours i-Nov 2024. Ce dernier, financé par l’Etat via France 2030 et opéré par Bpifrance en collaboration avec l’ADEME, vise à soutenir les projets particulièrement innovants portés par des entreprises françaises. Cette 11e vague récompense 42 projets sur un total de 149 candidatures, soit un taux de réussite de moins de 30%.

Le projet SeaBeEYE vise à développer une nouvelle approche thérapeutique pour traiter l’atrophie géographique, une forme sévère et répandue de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) – l’un des besoins non satisfaits les plus importants dans le domaine de l’ophtalmologie. L’approche de SeaBeLife repose sur une molécule capable de bloquer directement et simultanément les deux formes de nécroses régulées (nécroptose et ferroptose) responsables de la mort des photorécepteurs conduisant à la perte de la vision. Le programme SeaBeEYE consiste à conduire le développement préclinique et règlementaire d’un candidat médicament, dans une formulation innovante. L’objectif est de disposer, au premier trimestre 2026, d’un traitement susceptible de faire l’objet d’essais cliniques sur l’homme.

« Ce financement témoigne de la qualité et du potentiel de notre projet, et nous permet d’en accélérer le développement » souligne Morgane Rousselot, PDG et co-fondatrice de SeaBeLife. « Nous avons ainsi les moyens d’avancer mais nous restons ouverts à des collaborations industrielles ou financières. »

SeaBeLife a réalisé une preuve de concept préliminaire dans un modèle de DMLA sèche chez la souris, avec deux formulations innovantes. La première permet une administration intravitréenne à effet retard visant à espacer les injections d’au moins deux à trois mois. Elle a été validée in vitro. La seconde est un prototype de gel ophtalmique pour application topique (sans injection). Les premiers résultats in vivo confirment sa capacité à diffuser le principe actif jusqu’à la rétine.

L’atrophie géographique est une maladie ophtalmique grave qui touche plus de 5 millions de patients dans le monde, soit environ 20% des patients souffrant de DMLA. Avec un marché potentiel estimé par la société à 2,4 milliards d’euros en Europe et aux États-Unis, elle représente un important besoin médical non satisfait. En développant des thérapies innovantes telles que ce candidat-médicament, SeaBeLife entend répondre à cette demande non satisfaite et améliorer la qualité de vie des millions de personnes touchées par cette pathologie.

A propos de la mort cellulaire régulée et de la technologie de SeaBeLife
Lorsqu’une cellule doit mourir, plusieurs scénarios sont possibles. Dans certaines conditions pathologiques, il s’agit d’un phénomène appelé nécroptose (une des formes de nécrose régulée) qui génère malheureusement une inflammation délétère pour les tissus environnants.
Les molécules développées par SeaBeLife ont une caractéristique unique qui les rend particulièrement efficaces : elles combattent aussi une autre forme particulière de mort cellulaire régulée, la ferroptose. Il a été récemment démontré que cette double action est indispensable à l’inhibition de la nécrose régulée pour le traitement de certaines pathologies. En effet, la nécroptose et la ferroptose communiquent entre elles et entrainent l’emballement de la mort cellulaire quelle que soit l’origine de la pathologie.
L’approche de SeaBeLife, basée sur ces petites molécules qui ciblent deux voies de mort cellulaire pathologiques simultanément, est unique car elle aborde la complexité de la communication entre ces différentes voies, alors que d’autres thérapies tendent à cibler une seule voie – cela signifie que les traitements de SeaBeLife sont plus susceptibles d’être efficaces et moins propices à une résistance de la part des patients.
Cette solution thérapeutique a le potentiel de traiter un large éventail de pathologies sévères, et SeaBeLife, ayant mis l’accent en priorité sur les maladies rares, dont les maladies du foie, la DMLA sèche, et les maladies neurodégénératives, cherche à répondre à des besoins médicaux cruciaux et non satisfaits.

A propos de Seabelife
SeaBeLife se spécialise dans la conception de petites molécules à partir d’une plateforme technologique innovante, visant à cibler simultanément deux voies de mort cellulaire régulées : la nécroptose et la ferroptose. Ces composés sont développés pour répondre aux besoins médicaux non satisfaits dans les domaines des maladies rares, aiguës et chroniques, avec des programmes phares comme SBL01 pour le traitement de l’hépatite aiguë sévère et SBL03 pour la dégénérescence maculaire liée à l’âge.
SeaBeLife se démarque en ciblant de manière novatrice à la fois la nécroptose et la ferroptose. À ce jour, aucun inhibiteur dual de la nécrose régulée n’est disponible sur le marché. La capacité de cibler simultanément ces deux voies de mort cellulaire ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques pour un large éventail de pathologies aiguës et chroniques. L’ensemble de ces recherches et applications sont protégés par six familles de brevets, dont certains sont déjà délivrés aux Etats-Unis et en Europe.
Créée en 2019 et installée à Roscoff (Bretagne), SeaBeLife est dirigée par Morgane Rousselot, PDG et co-fondatrice, docteure en biochimie de l’UPMC–CNRS–Station Biologique de Roscoff. La société est issue des travaux de recherche de Stéphane Bach, PhD, ingénieur de recherche CNRS et responsable scientifique de la plateforme de criblage de Roscoff, de Marie-Thérèse Dimanche-Boitrel, directrice de recherche à l’IRSET et de Claire Delehouzé, PhD, directrice technique de SeaBeLife et associée, ingénieure en biotechnologie et docteure en biologie de Sorbonne Université.
SeaBeLife, qui compte 8 collaborateurs, a levé 5,5 millions d’euros en capital et aides financières depuis sa création. En 2023, la société a réalisé une levée de fonds de 1,2 million d’euros. En 2024, elle est lauréate du concours i-Nov. L’entreprise bénéficie du soutien de nombreux partenaires dont la SATT Ouest Valorisation, Biotech Santé Bretagne, Bpifrance et la Région Bretagne.
www.seabelife.com