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Tuberculose : tirer parti du “suicide” du bacille
La tuberculose est l’une des dix premières causes de décès à l’échelle internationale. Le génome de la bactérie qui cause la tuberculose présente un système toxine-antitoxine spécifique : une fois la toxine activée, toutes les cellules bactériennes meurent éradiquant ainsi la maladie. Une équipe de recherche internationale codirigée par le groupe Wilmanns de l’EMBL (European Molecular Biology Laboratory) à Hambourg en Allemagne et par l’équipe du laboratoire toulousain IPBS (Institut de Pharmacologie et de Biologie structurale) d’Olivier Neyrolles (CNRS/UT3 – Paul Sabatier), a étudié cette particularité prometteuse à des fins thérapeutiques. Les résultats sont parus dans la revue « Molecular Cell » le 18 février. La bactérie de la tuberculose produit une toxine mortelle pour elle à moins d’être neutralisée par une protéine antidote. Son génome compte 80 systèmes, dits systèmes toxine-antitoxine (TA) : des ensembles de gènes étroitement liés qui encodent une protéine cytotoxique et une antitoxine, l’antidote qui neutralise la toxine. Les bactéries produisent des molécules toxiques pour elles-mêmes, qui sont activées lorsque l’environnement devient défavorable : elles ralentissent alors la croissance […]