A l’occasion de la journée mondiale contre le cancer le 04 février, des chercheurs, soutenus par la Fondation Bettencourt Schueller, présentent des travaux porteurs d’espoir de progrès des connaissances scientifiques et de nouvelles voies thérapeutiques, notamment grâce à l’intelligence artificielle et les organoïdes de moelle osseuse.
Roger Sun, chef de clinique au sein du département d’oncologie-radiothérapie à l’Institut Gustave Roussy et chercheur Inserm
Alors que seulement 20 à 40% des patients atteints de cancers répondent à l’immunothérapie, Roger Sun s’est donné pour ambition de développer une méthode non-invasive pour mieux prédire le pronostic de ces derniers. A l’aide de modèles mathématiques et d’intelligence artificielle entraînée avec des données d’imagerie médicale, Roger Sun cherche à identifier des biomarqueurs pouvant prédire la réponse du patient aux traitements d’immunothérapie, et, en conséquence, d’adapter son utilisation ainsi que l’ajout de radiothérapie.
Sur le long terme, cela permettrait notamment aux patients d’éviter les biopsies souvent invasives et douloureuses, et de pouvoir proposer à chaque patient un traitement personnalisé et adapté.
Lina Benajiba, médecin hématologue, chercheuse en oncohématologie à l’Inserm
Les recherches scientifiques de Lina Benajiba déploient un programme ambitieux, novateur et une méthodologie unique d’exploration des conditions du micro-environnement de la moelle osseuse favorisant le développement de la leucémie aiguë myéloïde et des chimiorésistances. La recherche a recours à des organoïdes de moelle osseuse issus d’échantillons de patients, pour mieux comprendre le microenvironnement tumoral et les mécanismes de résistance des cellules leucémiques aux traitements actuels.
Lina Benjiba espère que de futures découvertes de nouvelles cibles thérapeutiques menant à de nouveaux traitements pourront ainsi être transférées au chevet des patients le plus vite possible.
Premier engagement de la Fondation Bettencourt Schueller, le mécénat scientifique représente la moitié de ses dons avec plus de 365 millions d’euros depuis sa création en 1987. Au fil des années, la Fondation a constitué un programme annuel de prix pour soutenir les chercheurs en sciences de la vie dans les moments-clés de leur carrière. A ce jour, elle a récompensé une communauté de près de 500 chercheurs d’exception.
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