Marius Lavet est le père du micro-moteur pas à pas (brevet français 823 395 de 1936). Cette technique est une des bases de l’horlogerie électronique. Poursuivant ses travaux et ouvert à toutes les nouvelles techniques, il a mis au point en 1949 l’entretien des oscillations d’un quartz par un circuit électronique ouvrant ainsi les portes de la mécatronique.
Les plus grands noms de l’horlogerie (Junghans, Ebauches SA, General Time Corp., Bulova, Crouzet, Lip, Jaz) exploitent sous licence les brevets déposés par Marius Lavet. Pour la seule année 1978, les redevances versées par l’un de ses licenciés s’élevaient à près de deux millions de francs.
A la fin de sa vie, il décida de léguer ses biens pour doter un prix destiné à distinguer chaque année « un ingénieur français ayant fait preuve d’activité inventive ».
En ma qualité d’exécuteur testamentaire de Marius Lavet, j’ai réuni l’association « Ingénieurs et Scientifiques de France », la fondation des Arts et Métiers et l’Académie des technologies pour inviter des ingénieurs de haut niveau à candidater, organiser la sélection des candidatures et la cérémonie de remise qui est chaque année présidée par une personnalité, Francis Mer, Xavier Fontanet, Patrick Hetzel, Pascal Faure, et pour cette 18ème édition, Alain Beretz, ancien président de l’université d’Alsace et ex. DG Recherche et innovation.
Cette édition a mis à l’honneur « l’eurOptimisme » et l’excellence alsacienne, le Pr Luc Soler ayant montré des qualités humaines, scientifiques et technologiques remarquables conjuguées à une capacité de développement exemplaire. Les autres finalistes, Fabien Guillemot, pionnier de la bio-impression, et ancien chercheur INSERM, et André-Luc Allanic, ont montré des parcours exemplaires, de créativité, détermination pour franchir les obstacles, et de passion dans l’utilité social de l’ingénieur-inventeur.
La cérémonie réunit chaque année plusieurs centaines d’ingénieurs et de personnalités du monde de l’industrie, des technologies et de la recherche. Elle vise à mettre le projecteur sur les finalistes, mais aussi à faire connaître plus largement, auprès des jeunes, des politiques et du grand public, l’utilité sociale de l’ingénieur, et la fécondité de l’innovation pour chacun.
